Citations sur Extinction (39)
Détrompe-toi. Les explorateurs de ,l’Arctique ont souffert de la soif autant que ceux du Sahara. Il faut d’abord faire fondre la neige, et ça, ça te pompe de l’énergie. Si tu la croques, ça fait baisser la température de ton corps, ce qui te donne des crampes, qui peuvent être fatales. La diarrhée et la déshydratation sont des ennemis, tout autant que le froid.
Cela m’a frappé de m’apercevoir que, dans mon esprit, les gens qui avaient débarqué à notre étage étaient devenus des «réfugiés».
Celui qui veut voir ce que réserve l'avenir n'a qu'à se tourner vers le passé.
— Je suis d’accord. Par peur du terrorisme, nous avons accepté que le gouvernement collecte des informations personnelles, surveille nos faits et gestes, mette des caméras partout.
— Mais si tu ne fais rien de mal, tu n’as rien à craindre, ai-je souligné. Moi, ça m’est égal de renoncer à un peu de liberté en échange d’une meilleure sécurité.
— C’est là que tu te plantes. Tu as toutes les raisons d’avoir peur. Où vont-elles, ces informations ?
Il faisait un froid de gueux.
Et si tout le monde était responsable, cela signifiait-il qu’il ne fallait blâmer personne ?
Protéger notre liberté est un travail de chaque jour, et cela commence par la protection de nos données personnelles sur Internet – qui est, elle, de notre responsabilité. Si on suspend notre vigilance, petit à petit, on perdra toutes les libertés pour lesquelles nos ancêtres ont combattu.
La peur, ce n’est pas la bonne réponse. Quand on a peur de tout, on a également peur d’agir et, du coup, on renonce à notre liberté.
Si j’avais pris la peine d’observer plus attentivement ce que j’avais sous les yeux, j’aurais remarqué, un peu plus loin, que ce baraquement improvisé accueillait aussi des Indiens, des Japonais, des Français, des Russes, des Allemands. L’ensemble de la communauté internationale était venu prêter main-forte à l’Amérique sitôt que la gravité de la situation avait été connue, et qu’avait été révélé le vrai scénario des événements.
La lumière déclinait et la neige tombait plus dru ; il y avait de nouveau du blizzard dans l’air. Au retour de Penn Station, nous avions décidé de pousser tant bien que mal jusqu’à Meatpacking, où se trouvait le garage de Chuck. Nous avions cheminé le long de rues quasi désertes, sauf lorsque nous étions passés devant l’hôtel Gansevoort, sur la Neuvième Avenue.
Une foule impressionnante était massée devant le bâtiment, encore illuminé comme un sapin de Noël, et exigeait à cor et à cri de se réfugier dans l’hôtel de luxe. Une armada d’imposants cerbères lui tenait tête. Tout le monde hurlait.