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Critique de NathalieCM


La question, ou plutôt les questions qui se posent après avoir refermé ce roman, nous sommes peu nombreux à être capable d'y répondre. Engoncés dans notre petit confort quotidien, nous avons oublié les gestes simples et avons pris l'habitude d'être assujettis à une technologie qui assure notre bien-être.

Notre quotidien est rythmé de dépendance dont nous ne pouvons plus nous passer. Un monde sans électricité ni eau courante nous dépasserait en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Jusqu'à quel point sommes-nous soumis ?

Internet gère notre vie quotidienne au delà de ce que nous pouvons imaginer. Traitement de l'eau, barrages, réacteurs nucléaires, services de secours ou administrations. Qui d'entre nous serait capable de vivre dans un monde privé de toutes ces évolutions ? Combien de temps y survivrions-nous ?

La couverture et la quatrième pourrait laisser croire qu' « Extinction » est une énième tentative de roman post-apocalyptique et c'est le cas, pour une partie du moins, car Mathew Mather a misé avant tout sur le schéma du thriller pour la construction de son récit. Sans jamais trop en faire, il nous plonge dans un climat exponentiellement anxiogène, où une civilisation s'écroule et où des hommes tentent de survivre sans même connaître la raison de ce désastre.

L'auteur embarque ses personnages, en même temps que ses lecteurs, dans un hallucinant fatras de doutes et de questionnements. L'ordinaire devient extraordinaire. La fulgurance de la régression est abominable, terrifiante et réveille les plus bas instincts.

Avec un style intelligent, Matthew Mather mêle simplicité de l'écriture et explications compréhensibles. de manière réaliste, il réussit à réveiller nos peurs les plus primales sans jamais tomber dans le piège de la fiction scientifique imbuvable. Roman facile à lire et cataclysme difficile à concevoir, « Extinction » se lit d'une traite, en retenant son souffle de peur d'en avoir cruellement besoin pour échapper à la panique.

Fort bien écrit et divertissant malgré une fin un peu trop expédiée à mon sens, ce roman peut être appréhendé comme une mise en garde et apporte réflexions en tous genres sur ces animaux que nous sommes et le temps qu'il nous faudrait pour recouvrer nos instincts ataviques.

Une fois refermé, la question: « Jusqu'où irions-nous pour survivre ? » s'impose. Il reste à espérer que la réponse ne nous sera jamais apportée…

Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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