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Critique de ibon


Une construction infernale pour un public averti. Matheson est un maître du suspense. J'ai été bluffé par un vieux livre de poche qui ne paye pas de mine avec ses pages jaunies et une couverture « vintage » qui représente un candélabre volant dans un salon.

Et je me suis surpris à frissonner - alors qu'il faisait très chaud - comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. De là à se retrouver inquiet, à guetter les sons du dehors et à l'intérieur, il n'y a qu'un pas que j'ai allègrement franchi !

L'ambiance m'a rappelé des films d'épouvante de Dario Argento et des scènes de « L'exorciste » me sont revenues spontanément pour illustrer certaines pages.
"L'exorciste" fut la référence lors de mon adolescence en matière d'horreur .

Sans trop dévoiler l'histoire, il est question de savoir s'il y a une vie après la mort. C'est la mission commandée par un vieux milliardaire à quatre personnes payées 100 000 dollars la semaine. le lieu des investigations est une maison immense des années 1920 considérée comme hantée.

Un thème digne d'intérêt et prometteur. Mais je me suis méfié au départ de la mise en place un peu rapide et tirée par les cheveux. Car deux éléments initiaux m'ont paru un peu fantaisistes.
Dans l'équipe il y a un scientifique Lionel Barrett, un sceptique sur la question qui est chargé de nombreux appareils de mesures mais aussi de sa pauvre femme Edith qui est une trouillarde patentée! Et elle, on ne sait vraiment pas pourquoi elle est là.
Avec ce couple, on trouve deux autres personnes aux profils plus adaptés : une spirite du nom de Florence Tanner qui a pour mission d'appeler les esprits de la maison et Ben Fischer, un médium rescapé de la première exploration des lieux 30 ans auparavant.
Avec la présence incongrue de la femme de Barrett j'ai aussi trouvé étonnant que deux domestiques s'occupent quotidiennement de la maison (apporter la nourriture et mettre des draps propres) sans que cela ne les trouble davantage alors qu'un grand danger est censé menacé toute personne pénétrant dans la maison !
A part cela, j'ai été agréablement surpris par le rythme des événements et surtout par leur intensité. On ne lâche plus le livre avant la fin mais achevons les présentations.

Le cinquième personnage du roman est bien sûr la maison et son cadre exceptionnel avec vue éventuelle (si vous cassez les parpaings mis aux fenêtres) sur un marécage dégageant tout ce qu'il y a de meilleur pour dégager les voies respiratoires. Le tout présentant de nombreux intérêts initiés par l'ancien maître de maison Emeric Bellasco, maintenant décédé, que le lecteur, mis en position d'observateur critique, va apprendre à connaître s'il arrive au bout.

Quant à la question initiale « y a-t-il une vie après la mort ? » vous trouverez quelques éléments de réponses dans ce livre effrayant mais plus cérébral qu'il n'y paraît.
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