Moxie

Vivian, une jeune fille réservée, admirative du passé rebelle de sa maman dont elle est très proche, constate que le sexisme et le machisme tend à augmenter dans le lycée où elle étudie, avec le soutien du proviseur.
Elle décide de se révolter en publiant secrètement le fanzine "Moxie" qui dénonce les comportement déplacés des garçons et de l'administration.

Un roman à l'écriture fluide qui se lit vite et dont les rebondissements s'enchaînent bien.
La thématique du sexisme ordinaire est dans l'air du temps. le traitement par un fanzine est original mais peut-être anachronique, par contre la solidarité, la fédération des filles et surtout la grève finale jusqu'au soulèvement sont les meilleurs moments du livre.

Cependant, l'exercice reste un peu scolaire, car au fur et à mesure de l'histoire tout les faits que l'on peut observer dans la société deviennent des situations du livre.
Les personnages sont un peu trop caricaturaux. Seule Vivian a un peu plus de nuances.
Seth, son petit ami, manque de profondeur et c'est dommage il aurait pu apporter beaucoup à l'histoire, tout comme ses parents (personnages ultra clichés).

Vivian (Vivvy) a 17 ans. Elle vit seule avec sa mère dans une petite ville du Texas. Vivvy est une jeune fille sérieuse et aimante. Elle souhaite restée discrète et que personne ne la remarque au lycée ! En effet, son établissement est dirigé par M. Wilson qui ne jure que par l'équipe de football dont son fils Mitchell fait partie. Et d'ailleurs ce dernier avec ses comparses, dictent leur loi et abusent des filles quotidiennement. Et évidemment, le directeur ferme les yeux ! Après une énième remarque déplacée à l'encontre d'une lycéenne, Vivvy est meurtrie et décide de mener une action pour remettre les garçons à leur place ! Sous l'anonymat, elle crée un magasine appelé "Moxie" pour inciter les filles à se défendre ! Passée la surprise de la nouveauté, la routine s'installe à nouveau et
les discriminations continuent. Mais la lutte s'organise et Moxie réapparaît !
Vivvy est altruiste et milite pour une cause essentielle : l'injustice et l'égalité des sexes.
Le thème du roman est certes, dans l'air du temps (Me too) cependant, je me suis ennuyée à sa lecture. La fin est sans surprise…

[...] En commençant ce roman, qui est plutôt court (336 pages), je m'attendais à quelque chose de très rythmé, une narration qui aurait du punch et donnerais envie de tout lire d'un coup et… ben j'ai été un peu refroidie dans mon élan par un début assez lent. [...]
On est vraiment dans l'ambiance série américaine school life avec tous les clichés du genre.[...]
ce que je retiens de ce roman, une très bonne idée, mais qui tombe un peu dans la caricature. Je conseille néanmoins ce roman à toutes les jeunes filles amatrice du genre tranche de vie, parce que ça amène une jolie réflexion sur le féminisme et le sexisme [...]
Lien : https://mapetitemediatheque...

Ce roman ado tourne autour du féminisme. Lasse d'être prise pour cible par les garçons de leur lycée dirigé par un directeur hyper misogyne, Vivian lance un courant de révolte dont vont s'emparer peu à peu l'ensemble des lycéennes. Avec une romance, des histoires d'amitiés à gérer et une maman qui tombe amoureuse comme ingrédients supplémentaires...
Au final je trouve qu il y a une telle accumulations de comportements machistes que ça en devient exagéré ( mon dieu j'espère que ça n'existe pas pour de vrai à ce point là, ça mettrait à mal ma vision de la nature humaine).

De cette autrice, je connaissais "La vérité sur Alice" que j'avais apprécié mais sans plus. "Moxie" m'a fait un peu le même effet malgré son thème fort qui avait titillé mon intérêt.

Vivian est une héroïne très discrète, qui ne veut pas faire de vague. Son évolution au fil des pages était intéressante. Elle commence à s'affirmer. Son passage vers l'action reste progressif, ce qui rend ce protagoniste assez réaliste.
Le reste des personnages est diversifié et haut en couleurs. Claudia n'a pas une vision très positive du féminisme au départ tandis que Lucy est son total opposé car elle est très militante. Il y a également une multitude de figures féminines qui gravitent autour de Vivian, ce qui au final crée une belle sororité.
Le personnage de Seth est également intéressant car il apporte une vision masculine à la condition de la femme dans cette histoire. Il a conscience du problème présent dans son lycée mais, à un moment, son discours se rapproche beaucoup du "Not all men", ce qui ne ressout pas du tout le problème.

Le roman met en lumière des comportements trop courants dus à un machisme ordinaire. Il questionne et ouvre le débat. C'est une première approche au féminisme.

En revanche, la romance m'a laissée un peu perplexe. En soi, elle n'a pas grand intérêt et je l'ai trouvé maladroite et assez peu crédible.

Ce roman se lit très rapidement mais je ne l'ai pas trouvé aussi profond que ce à quoi je m'attendais. J'ai passé un bon moment de lecture mais je l'ai trouvé moins marquant et impactant que "Nous les filles de nulle part" d'Amy Reed.

Par ailleurs, j'ai vu l'adaptation faite par Netflix. J'ai apprécié ce visionnage mais je l'ai trouvé un peu en-dessous du livre. Certains changements ne m'ont pas dérangé. En revanche, le traitement du personnage de Vivian m'a un peu déçu. Son évolution est un peu trop rapide, elle peut apparaître de ce fait un peu excessive dans ses réactions.
Le message de solidarité reste malgré tout positif et si cela peut ouvrir les yeux à certaines personnes sur la situation actuelle, c'est une très bonne chose.
Lien : https://psycheedelik-unehist..

Jennifer Mathieu nous propose, dans ce livre jeunesse, de suivre Vivian, une jeune fille ordinaire qui se fond dans la masse des autres élèves. Bien différente de sa mère, rebelle à son âge, elle voit le sexisme ordinaire de son école tous les jours sans réagir. Mais un jour, la coupe est pleine, et Vivian est bien décidée à faire bouger les choses.
Pas de grande prise de risque ni de livre atypique, l'autrice est parti sur un schéma classique : une jeune fille lambda dans une école avec son groupe d'amis, en âge d'être attirée par les garçons et friande de petits moments avec ses copines. Ceci dit, je tiens à préciser que le côté “romance” ne prend absolument pas le pas sur le reste à mon plus grand bonheur.
L'écriture est fluide et les pages défilent sans voir le temps passer. le rythme est agréable, on se laisse porter doucement par les évènements avec quelques petites accélérations à des moments clés. J'ai apprécié Vivian, sa mère et Lucy aussi. Les autres personnages sont sympathiques mais pas assez creusés pour que je m'y attache.
Le ton est donné sur la quatrième de couverture : c'est un livre féministe qui dénonce les inégalités. Même si le sujet n'est pas approfondi et que les faits semblent être un peu “énormes” parfois, le sujet est bien traité, bien amené et pertinent dans le cadre où il est développé.
Ce livre ne sera pas un coup de coeur mais tout de même une belle découverte que je suis contente d'avoir lue.

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Dans ce récit, on découvre le questionnement et les actions de Vivian qui se bat dans son lycée américain pour dénoncer le machisme des garçons couvert par le proviseur. Un chouette roman qui dévoile un féminisme simple et concret, et non celui que l'on voit souvent dans les médias au travers de ses facettes extrêmes.

Trop américain.
Evidemment, le sexisme existe aussi dans les lycées français et, globalement, le message du roman est malheureusement tout aussi valable en France (jugement des filles sur leur physique, commentaires graveleux et dégradant, harcèlement, violences sexuelles... et l'attitude machiste qui fait peser sur la fille la responsabilité des actes des garçons).
Mais il y a le contexte très américain, avec des situations qui ne peuvent exister avec cette importance en France : l'humiliation des filles par la direction du lycée à cause de leur tenues vestimentaires, ce qu'on laisse faire à l'équipe de foot parce que c'est l'équipe de foot... en France, entre les enseignants qui défendent l'égalité des sexes, les fédérations de parents d'élèves et les rectorat et le ministère qui prônent la lutte contre le sexisme, les filles ne seraient pas seules et impuissantes face à ces comportements.
Résultat, le contexte qui semble exagéré pour un lectorat français dévalorise l'importance du message (puisqu'il y une exagération manifeste, est-ce que tout n'est pas exagéré ?). Sur le thème du féminisme et de la lutte lycéennes, "Les filles de nulle part" d'Amy Reed, autre roman américain, supporte bien mieux le passage en pays étrangers.