K.O.

Dans cette dystopie, Sitam, un amateur de jazz et de littérature, tombe amoureux de la jeune Capu. Leur bonheur est rapidement contrarié par des événements violents les contraignant à fuir la ville pour gagner la zone grisâtre, pays natal de Sitam. C'est pour eux le début d'un long et chaotique périple à travers l'Europe.
C'est un roman très singulier. Surprise par les premières pages, je me suis faite happer
par ce style nerveux et musical et je ne l'ai plus lâché. Ce roman est comme une partition.
L'auteur introduit chaque nouveau personnage comme un nouvel instrument arrive dans
un morceau de jazz. Sitam, (tiens ça fait Mathis en verlan !) et les autres personnages
sont hauts en couleurs : la môme Capu, Benji, Archibald, le clochard, la mère Flauchat,
Lariol, le p'tit Max…
Sitam fuit Paris et les attentats (nous sommes en novembre 2015). Une affaire tourne mal
et c'est encore la fuite. Puis la fuite devant la mort. J'ai été bouleversée à l'annonce du
diagnostic de la maladie de Sitam. Pourvu que son « verlan » n'en soit pas atteint. Mais ce
roman parle également de l'amour, de l'amitié et célèbre la musique et la littérature.
K.O. est un chant. le rythme est saccadé avec des phrases courtes, souvent sans verbe,
les mots claquent. C'est envoutant.
Lien : https://collectifpolar.com/

un chef d'oeuvre !