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Critique de Griselda20116


J'ai eu le bonheur – le mot n'est pas trop fort – de visiter ce jardin d'exception au mois de mai de cette année, en famille ! (Je vous conseille vivement d'aller voir les superbes photos de cet endroit paradisiaque sur Internet !) Ce qui m'a fait me précipiter sur ce roman.

C'est une déception.

Sissinghurst est décrit convenablement, mais sans réelle poésie ; l'auteure croit nécessaire de nous donner quelques rudiments de jardinage qui ne sont pas nécessaires. Il y avait moyen de faire tellement mieux ! En effet, ce domaine est tout bonnement magique et répertorié comme l'un des plus beaux jardins du monde ! A juste titre.

L'histoire est alambiquée à souhait et vraiment peu crédible. Basée sur la vie réelle de Virginia WOOLF et de ses amis, dont Victoria-Mary SACKVILLE – WEST, dite « Vita » qui acheta et créa les jardins de Sissinghurst avec son mari, Harold NICOLSON. Vita était romancière, poétesse, essayiste et biographe.

Son mari était diplomate et fut affecté au service de renseignements pendant la guerre par Churchill. le couple était très uni, mais vivait une « union libre » mari et femme ayant des relations homosexuelles. Ils étaient parents de deux enfants. le « gratin » de la « bonne société » de l'époque gravitait autour de Vita et d'Harold: écrivains, artistes, scientifiques, politiciens... formant le fameux Bloomsbury Group. Tout cela dans une ambiance semblable à celle dans laquelle vivaient Scott et Zelda Fitzgerald.

C'est dans ce contexte que Vita rencontra Virginia Woolf et entama avec la grande dame de Lettres une relation passionnée...
Sur cette trame,Stéphanie Barron a composé une histoire embrouillée, touffue, dans un récit plein de longueurs inutiles et mettant en scènes des personnages sans intérêt, qui, tous, cherchent à mettre la main sur un manuscrit apparemment apocryphe.

Là-dessus, toute une sombre histoire mêlant l'espionnage et le contre-espionnage, impliquant des personnes réelles ou imaginaires n'ajoute rien à l'ensemble. La fin arrive péniblement et totalement bâclée, l'auteure ayant eu le plus grand mal à rassembler tous les fils qu'elle avait noués !

Il est bien évident que Virginia WOOLF, génie littéraire mais aussi atteinte d'une grave maladie mentale, s'est bel et bien suicidée en se noyant, ne pouvant plus supporter son état de santé.

Je trouve que l'auteure fait preuve d'une grande outrecuidance en interprétant aussi librement l'histoire de toutes ces personnes! Elle s'en dédouane prudemment dans une note au début du livre.

Je déconseille fermement la lecture de cette romancière qui essaie de compenser son absence de talent en s'arrogeant le droit de réécrire à sa médiocre manière l'histoire d'une géante de la littérature anglaise ! 


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