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EAN : 9782841115440
406 pages
Editions Nil (22/08/2013)
3.24/5   76 notes
Résumé :
Et si Virginia Woolf ne s'était pas suicidée le 28 mars 1941 ?

En octobre 2008, Jo Bellamy, jeune paysagiste américaine, arrive à Sissinghurst, dans le Kent, pour étudier le célèbre jardin blanc créé par l'amie de Virginia Woolf, Vita Sackville-West.

Un jour après l'annonce de son départ, son grand-père Jock, d'origine britannique, se suicide. Jo découvre qu'il avait lui-même travaillé dans ce jardin pendant la Seconde Guerre mondiale ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,24

sur 76 notes
Rodmell, le 28 mars 1941,
Elle vient de terminer "Entre les actes" et Leonard la trouve fatiguée, désenchantée. En effet, Virginia se sent fragilisée, si osseuse, vieille, trop sensible à la folie qui la menace. Après le jardin de Monk's House, il y a la Ouse qui serpente et qui remue. le vent de mars culbute les herbes et brouille l'onde. Elle a toujours été attirée par l'eau et cette rivière l'appelle.
Virginia Woolf est morte ce jour.

Kent, Octobre 2008,
Jo Bellamy est une paysagiste américaine. En Angleterre, on dit "jardinière".
Engagée par un richissime homme d'affaires, Gray Westlake, elle doit reproduire dans sa propriété de New-York, le Jardin Blanc de Vita.
Sissinghurst Castle, aujourd'hui propriété de la National Trust, a appartenu aux Nicolson en 1930. A l'époque, l'ensemble du domaine, maisons, tours, dépendances et jardins, était en ruine et Lady Nicolson, connue sous le nom de Vita Sackville-West, romancière-poétesse, mit tout en oeuvre pour le restaurer. Avec son mari, elle a dessiné les plans et a créé le site magnifique qu'on continue à admirer de nos jours.
Le jardin aux roses, le passage des tilleuls, le jardin paysan, le petit canal, la noiseraie, le jardin aux herbes, le verger et… le jardin blanc.
Le blanc pour unique couleur, le jardin enthousiasme Jo. Se perdre dans les roses, les mufliers, les buis, les arums, la glycine, les pivoines… dans leurs fantasques compositions ou leurs ordonnances géométriques… est un enchantement.
Octobre n'a pas une floraison luxuriante, mais, le temps de la fermeture annuelle, le hors-saison a ses privilèges. Jo s'abandonne et se recueille en pensant à son grand-père qui lui a transmis la passion du jardinage.

Le vieil homme, Jock Bellamy, s'est suicidé récemment et n'a laissé à sa petite-fille qu'une lettre écrite à ses parents en 1941, juste avant son départ pour la guerre. Il demandait leur pardon pour son engagement et parlait d'une "Dame" au regard sombre. Une aura de mystères et de secrets incite Jo à consulter les registres d'états civils et paroissiaux. Elle découvre ainsi que dans sa jeunesse, vers ses dix-sept ans, son grand-père avait travaillé à Sissinghurst, pour les Nicolson. Une révélation qui paraît surprenante sur l'instant mais qui perd de son intensité après réflexion… La famille Bellamy vivait à Knole House, un domaine dans la campagne du Kent qui appartenait aux parents de Vita Sackville-West.

Pour réaliser la copie du Jardin Blanc, Jo demande à voir les documents archivés ; plans, mesures, conception… mais c'est dans un cabanon abandonné qu'elle fait une découverte déconcertante. Une boîte ordinaire recèle un cahier sans prétention portant une étiquette : "Le livre de Jock".
Le récit est un journal qui commence un 29 mars 1941. "Quand un être meurt, on dit que son fantôme nous hante parfois." Les mots "désespoir, évasion, chant de la vie : Vita !"… racontent une histoire incroyable. Jo associe le style d'écriture à celui de Virginia Woolf, la célèbre romancière et grande amie de Vita. Mais l'incohérence des dates rend l'évènement impossible. Virginia n'aurait pas pu l'écrire puisqu'elle s'était suicidée le 28 mars 1941.
Une question en fait naître cent autres ! Comment ? Pourquoi ? Qui ? Quel rôle a eu Jock dans ce mensonge ? et "Qui a tué Virginia Woolf ?"

Délaissant le temps de quelques jours le Jardin Blanc, Jo part chercher des réponses auprès des experts de Sotheby's à Londres. La jardinière en chef de Sissinghurst veut bien lui confier le manuscrit pendant vingt-quatre heures. Les passions vont se déchaîner si l'expertise se révèle authentique…

Ce titre figure dans les rentrées littéraires et je le classe dans "enquête policière" ; américaine pour l'auteur, anglaise pour l'ambiance et les décors.
Si je n'ai pas été sensible à l'intrigue, au style et aux personnages contemporains, le livre aura eu le mérite de me faire découvrir deux femmes exceptionnelles ; Vita et Virginia. Partir en quête d'informations a été un véritable plaisir. Côté jardins de rêve, Sissinghurst a une part importante. Lire : digitales, lupins, aubépine, pyramides d'ifs, dédales de buis…, m'emporte autant qu'une aventure passionnante !
A partir de la découverte d'un livre, beaucoup de choses sont remises en question et défraient le monde littéraire. Nous traversons une époque, celle de la Seconde Guerre mondiale, une région, le Kent, et côtoyons un groupe d'artistes et d'intellectuels, le Bloomsbury Group.
Mon appréciation du roman est scindée. Je l'ai aimé pour l'ouverture qu'il offre, je voudrais lire Vita et Virginia, mais je n'ai pas été sensible à l'écriture de Stéphanie Barron. Je pense que la traduction est en grande partie responsable. de plus le scénario est à mon goût un peu trop léger, même si la trame est intéressante, et le soupçon de romance ne m'a pas convaincue.
Je tiens à préciser que cet avis est personnel, car mes copines de lecture sont bien plus clémentes que moi. Heureusement !
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Il y a quelques jours, Mister H. et moi déambulions dans la librairie Dialogues à Brest. Fin de mois oblige, nous nous étions promis d'être raisonnables et de ne rien acheter. Nos PAL respectives nous assuraient une "survie" que plusieurs semaines. Mister H. a cédé le premier à la tentation et mis la main sur un livre qui décrit la guerre de cent ans (Tous les goûts sont dans la nature...). Grand prince et surtout pour nous mettre à égalité, il me suggère de prendre moi aussi un livre, qu'il paiera sur ses deniers. UN livre ! Imaginez que vous ayez un énorme sachet de Smarties devant vous et que vous ne soyez autorisée qu'à en manger un. Je me retrouvais dans une situation semblable.

J'ai opté pour une valeur sûre : livre apprécié par Cathulu, auteur spécialiste de Jane Austen et comme personnage MA Virginia. Prise de risque proche du zéro !

La lecture de ce roman a tenu toutes ses promesse. L'histoire, mélange hybride de chasse au trésor, de romance fleur bleue et de reconstitution des derniers jours de l'auteur mythique de Mrs Dalloway, se lit avec beaucoup de plaisir. Tout débute par la visite de Jo Bellamy, jeune paysagiste américaine, aux jardins de Sissinghurst en Angleterre. Elle répond à la commande de son riche client, voir pour mieux le reproduire le "jardin blanc" que Vita Sackville-West, amie de V.Woolf, aurait créé. Elle tombe sous le charme du lieu, même si le mois d'octobre ne montre pas fleurs et arbustes en plein épanouissement. Ce voyage a pour elle beaucoup d'importance, il s'agit d'un projet colossal et enthousiasmant et surtout, en se rendant à Sissinhurt, elle se met dans les pas de son grand-père Jock, qui y a travaillé en 1941 avant de s'engager.

le hasard faisant bien les choses, elle découvre dans un cabanon où sont rangés les outils, parmi les documents rédigés sur l'élaboration du jardin, un cahier au nom de son grand-père. A l'intérieur, des écrits qui semblent de la main de V.Wolf mais "epic fail", ils auraient été rédigés après son suicide et sont incomplets.

Commence alors la recherche de la moitié manquante de ce "manuscrit"... Jo Bellamy va être épaulé par Peter Llewellyn, un expert de chez Sotheby's en rupture de ban. Notre duo, embarqué dans la Triumph vert bouteille de Peter, visite Oxford, Cambridge, la maison de V.Woolf pour trouver la suite du mystérieux cahier. Ils ne sont pas seuls sur l'affaire. Stephanie Barron a mis sur leur chemin, l'ex-femme de Peter, une vamp intello, la jardinière en chef de Sissinhurt, une Walkyrie rustique et Marcus Symonds-Jones, le supérieur hiérarchique de Peter, aussi obséquieux qu'ambitieux.

L'intrigue est érudite, intelligente mais jamais pesante. L'auteure mêle le passé et le présent, les derniers jours tragiques de V.Woolf et les amours naissantes de Jo et Peter.

Une lecture-bonheur !
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La silhouette de Virginia Woolf sur la couverture a tout de suite attiré mon regard. le quatrième de couverture aussi.
L'idée de la découverte d'un manuscrit de la célèbre auteure, de me plonger dans sa vie et son histoire même remaniée, m'ont titillée et j'ai acheté le roman.
Bon sang, heureusement que c'était du poche (sans vouloir passer pour une radine invétérée)...
Tout le côté historique et biographique du roman (bien documenté sans aucun doute) est noyé dans des rebondissements pénibles et des amourettes d'une niaiserie difficilement soutenable.
Qualifier de fleur bleue, ce roman me semble encore trop aimable.
On approche dangereusement du roman de gare.
Lecteurs, ne vous laissez pas tenter, passez votre chemin, plein de bons livres vous attendent.
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J'ai eu le bonheur – le mot n'est pas trop fort – de visiter ce jardin d'exception au mois de mai de cette année, en famille ! (Je vous conseille vivement d'aller voir les superbes photos de cet endroit paradisiaque sur Internet !) Ce qui m'a fait me précipiter sur ce roman.

C'est une déception.

Sissinghurst est décrit convenablement, mais sans réelle poésie ; l'auteure croit nécessaire de nous donner quelques rudiments de jardinage qui ne sont pas nécessaires. Il y avait moyen de faire tellement mieux ! En effet, ce domaine est tout bonnement magique et répertorié comme l'un des plus beaux jardins du monde ! A juste titre.

L'histoire est alambiquée à souhait et vraiment peu crédible. Basée sur la vie réelle de Virginia WOOLF et de ses amis, dont Victoria-Mary SACKVILLE – WEST, dite « Vita » qui acheta et créa les jardins de Sissinghurst avec son mari, Harold NICOLSON. Vita était romancière, poétesse, essayiste et biographe.

Son mari était diplomate et fut affecté au service de renseignements pendant la guerre par Churchill. le couple était très uni, mais vivait une « union libre » mari et femme ayant des relations homosexuelles. Ils étaient parents de deux enfants. le « gratin » de la « bonne société » de l'époque gravitait autour de Vita et d'Harold: écrivains, artistes, scientifiques, politiciens... formant le fameux Bloomsbury Group. Tout cela dans une ambiance semblable à celle dans laquelle vivaient Scott et Zelda Fitzgerald.

C'est dans ce contexte que Vita rencontra Virginia Woolf et entama avec la grande dame de Lettres une relation passionnée...
Sur cette trame,Stéphanie Barron a composé une histoire embrouillée, touffue, dans un récit plein de longueurs inutiles et mettant en scènes des personnages sans intérêt, qui, tous, cherchent à mettre la main sur un manuscrit apparemment apocryphe.

Là-dessus, toute une sombre histoire mêlant l'espionnage et le contre-espionnage, impliquant des personnes réelles ou imaginaires n'ajoute rien à l'ensemble. La fin arrive péniblement et totalement bâclée, l'auteure ayant eu le plus grand mal à rassembler tous les fils qu'elle avait noués !

Il est bien évident que Virginia WOOLF, génie littéraire mais aussi atteinte d'une grave maladie mentale, s'est bel et bien suicidée en se noyant, ne pouvant plus supporter son état de santé.

Je trouve que l'auteure fait preuve d'une grande outrecuidance en interprétant aussi librement l'histoire de toutes ces personnes! Elle s'en dédouane prudemment dans une note au début du livre.

Je déconseille fermement la lecture de cette romancière qui essaie de compenser son absence de talent en s'arrogeant le droit de réécrire à sa médiocre manière l'histoire d'une géante de la littérature anglaise ! 


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Nous avons donc à faire à une réécriture de la mort d'une auteure célèbre du début du XXe siècle : Virginia Woolf. Je n'ai jamais lu un seul de ses romans. Autant vous dire que j'ai appris beaucoup de choses en lisant ce livre. Il est d'ailleurs très facile de démêler les faits historiques de la fiction pendant notre lecture. On en apprend également beaucoup sur la vie de Vita Sackville-West durant la seconde guerre mondiale ainsi que sur leur petite communauté d'intellectuels : le Bloomsbury Group.

Le gros point faible de ce roman est l'intrigue qui n'est pas particulièrement poussée ni très originale. Elle aurait surement mérité d'être un peu plus fouillée. En effet, nous sommes censés suivre les héros dans la recherche d'un fragment de document perdu. Or, leur progression est trop facile et les obstacles aisément surmontables. C'est dommage car il y a tout un contexte propice à la mise en place d'une aventure passionnante et haletante.

Stéphanie Barron a une écriture fluide et maitrisée. Cependant quelques tournures de phrases très localisées m'ont paru étranges à certains moments. Ceci est surement dû à la traduction. J'ai parfois eu du mal à bien identifier les liens entre les personnages entourant Vita et Virginia. Mais une fois le roman bien lancé, il n'y a plus eu de problème. L'auteure a une très bonne maitrise de l'horticulture. Elle décrit avec précision et une certaine admiration ce jardin blanc. Ces détails laissent rêveurs et m'ont fait voyager car j'ai retrouvé l'ambiance des jardins anglais. Dans le roman, il est clair que le jardinage est un exutoire et un pied de nez à la guerre qui fait rage et aux bombardements. Un joli paradoxe.

Il s'agit d'un bon roman servi par une belle écriture. Il est très certainement divertissant mais aurait mérité une intrigue davantage travaillée. Cependant il reste agréable à lire et les pages se tournent toutes seules malgré ses quelques petits défauts. Je retiendrais de ce livre des connaissances sur le Bloomsbury Group ainsi que les descriptions horticoles.
Lien : http://netherfieldpark.wordp..
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critiques presse (3)
LaPresse
09 décembre 2013
Sous ses dehors franchement charmants et son ton très souvent drôle quand Yankees et Brits s'affrontent, il y a, dans Le jardin blanc, un véritable hommage à Woolf, à son écriture et à son destin, tout en nuances et en multiplicité de points de vue. De quoi donner envie de la lire ou la relire.
***1/2
Lire la critique sur le site : LaPresse
Actualitte
06 novembre 2013
Le fictif se mélange à la réalité historique avec une certaine homogénéité et offre ainsi au roman, rythme et fluidité. Seulement, l'intrigue policière et amoureuse qui mène le récit reste hélas assez plate et peu haletante.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
02 septembre 2013
Un roman délicieux, à la fois très littéraire et très romantique.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Comment expliquer à Harold que, chaque fois que les mots voulaient bien me laisser, j'étais vide comme une cosse oubliée sur le sol de la grange ? Vide comme une femme après une fausse couche ? Impossible de dormir dans un tel état. Impossible de ne pas se haïr soi-même, sachant que les mots s'étaient irrémédiablement répandus, qu'on ne pouvait pas les reprendre, que Leonard me forçait à imprimer alors que c'était une horreur — des mots dérisoires, morts, sans arts, mortifiants ? Je voulais brûler mon livre, je voulais le noyer.
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Margaux se retrouvait devant ce qu'elle considérait comme le choix de lady Macbeth : franchir tous les obstacles dans son ascension vers le pouvoir ou effectuer sa sortie avec un congé de maternité.
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Pour les Britanniques, l'autodénigrement est un subtil motif de fierté. Les Américains, eux, le prenaient toujours pour un manque de confiance en soi.
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"Quand un être meurt, on dit que son fantôme nous hante parfois."
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