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Critique de traversay


"Comme dans ces nouvelles pour dames de Somerset Maugham." Souchon n'a pas dû lire l'auteur anglais (et francophile). Parce que ses nouvelles n'ont rien de bluettes. Tour à tour sarcastique, amer, cruel, Maugham est un vrai maître du genre capable de croquer des personnages en quelques lignes, une poignée de détails physiques et de traits de caractère lui suffisant. Même chose pour décrire des situations et faire avancer ses intrigues. Il ne s'attarde pas sur la psychologie, entretient un certain mystère des comportements, tout en s'interrogeant sur ce qui fait courir l'être humain, ce drôle de mammifère. Au détour d'une phrase, on peut le suspecter de misogynie, mais les hommes ne sont pas mieux traités : ils sont le plus souvent veules ou imbus d'eux-mêmes. Misanthrope, alors, Maugham ? Sans doute, mais avant tout lucide et narquois quant aux faits et gestes de ses contemporains. Et il s'amuse à lancer des flèches et des saillies, souvent fort drôles (Les trois grosses dames d'Antibes). le rire est jaune. Et Maugham est grand car son style n'a pas vieilli. Il n'est pas outrancier de dire que, dans ses meilleurs moments, il arrive à égaler Stefan Zweig.
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