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Critique de Allantvers


Est-ce parce que c'est le dernier que ce recueil de nouvelles De Maupassant laisse paraître plus qu'ailleurs cette gravité que ressentent les gens qui ont beaucoup vécu, ou qui vont mourir ? Quoiqu'il en soit, il m'a touchée de manière plus profonde que les autres, d'autant plus que les thèmes abordés y sont présentés de manière passablement troublée :

Trouble de la paternité, thème des trois premières nouvelles dont j'ai particulièrement apprécié les deux premières : la tension présente dès les premières lignes dans « l'inutile beauté », histoire d'une femme, symbole de l'opposition de l'esprit humain à la bestialité, qui se rebelle face à ce mari qui l'enferme depuis dix ans dans des maternités successives ; « le champs d'oliviers », qui rappelle par son thème « Un fils (Contes de la bécasse) qui met en scène les retrouvailles d'un père devenu prêtre et de son fils devenu voyou dans un face à face sanglant.

Trouble de la féminité aussi, à travers le soupçon de l'adultère dans « l'épreuve », la fascination d'un visage (« Un portrait »).

Les recueils De Maupassant n'étant jamais unicolores, un peu de fantastique, de gaudriole et de cruauté viennent pimenter l'ensemble, mais gravité, trouble et profondeur restent à mes yeux les colorations dominantes de ces textes, que j'ai, une fois de plus, savourés.
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