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Critique de Roberte53


Pour empêcher les voleurs de leur dérober des légumes dans le jardin potager, Mme Lefèvre et sa servante Rose se laissent convaincre par les voisins d'acquérir un chien, et c'est ainsi qu'un jour, un petit chien (en Normandie, on prononce « quin ») dénommé Pierrot est adopté par les deux femmes.
Par le biais de ce conte, Guy de Maupassant met une nouvelle fois en scène la bêtise humaine sous les traits d'une femme acariâtre (Mme Lefèvre) et d'une bonne entièrement soumise aux ordres de sa patronne (Rose). Et c'est le pauvre petit roquet Pierrot qui en fera les frais… L'écrivain détaille, avec férocité parfois, les comportements abjects des deux femmes, l'une rongée par une avarice maladive et l'autre résignée à une obéissance aveugle.
La description de la fin tragique de Pierrot est insoutenable. Il sera jeté au fond du puits d'une marnière où il ira rejoindre ses congénères affamés qui s'entretuent pour survire et agonisent pendant des jours et des nuits, au prix d'horribles souffrances.

L'écrivain ne nous épargne aucun détail sordide dans cet horrible passage, j'en ai encore froid dans le dos. La maltraitance animale existe depuis la nuit des temps et j'ai appris, à la lecture de ce conte, qu'autrefois les propriétaires d'animaux de compagnie étaient soumis à un impôt spécial. Extrait du livre : « Mais elle n'avait nullement songé à l'impôt, et quand on lui réclama huit francs, -huit francs madame ! - pour ce freluquet de quin qui ne jappait seulement point, elle faillit s'évanoui de saisissement. ».
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