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Critique de spleen


spleen
14 décembre 2016
Y a t'il besoin d'attendre une adaptation pour (re)lire Maupassant ? En tout cas, pour moi, cela a été un stimulateur , une piqure de rappel : n'oublions pas nos classiques dans la jungle foisonnante des rentrées ou sorties littéraires ...

Jeanne, après quelques années de pensionnat chez les religieuses , lorsqu'elle retourne s'installer avec ses parents dans leur manoir de Normandie, ressent l'exaltation d'une nouvelle et vraie vie qui débute avec toutes ses promesses de bonheur à venir dont l'amour, très idéalisé  comme la plus belle chose à venir chez cette jeune fille totalement ingénue .

Ses parents , nobles de province, possèdent  une fortune enviable et mènent une existence calme, loin des réunions mondaines , Jeanne découvre assez rapidement le désoeuvrement de cette existence campagnarde mais c'est pour elle comme une attente bénéfique avant les futurs jours fastes .

Les voisins sont rares et lorsque le beau Julien de Lamare, vicomte sans le sou,  fait son apparition, Jeanne croit trouver dans cet homme charmant, l'époux désiré et le mariage ne tarde pas .

Las, bien rapidement les promesses de félicité s'envolent, Julien se révèle un être pingre, violent et infidèle : le bonheur pour Jeanne n'aura pas eu le temps de déployer ses ailes et ses désillusions seront finalement le seul cadre de cette vie .

Dans ce doux paysage normand se déroule ce drame bien banal dans ce XIX ème siècle, où la plupart des femmes subissaient plus qu'elles ne guidaient leur destin ,on peut d'ailleurs y opposer  celui de la bonne, Rosalie,  qui si elle même est une victime, plus à plaindre que Jeanne car d'abord servante et corvéable à merci, tire son épingle du jeu avec plus de témérité et surtout plus de bon sens ...

Intervient aussi le poids  de la tradition catholique , bien représentée même si cela prend parfois un accent caricatural avec le vieux curé débonnaire et bon vivant et le jeune prêtre intransigeant à la limite de l'intégrisme .

Bon, une chose de sûre : si jamais je vais voir ce film, il me faudra prévoir plusieurs boites de mouchoirs !
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