Les souvenirs de l'enfance ne sont pas, comme ceux de l'âge mûr, classés dans les cadres du temps. Ce sont des images isolées, de tous côtés entourées d'oubli, et le personnage qui nous y représente est si différent de nous-mêmes que beaucoup d'entre elles nous paraissent étrangères à notre vie. Mais d'autres ont laissé sur notre caractère des traces à ce point ineffaçables que nous reconnaissons leur vérité passée à la force présente de leurs effets.
Les souvenirs de l'enfance ne sont pas, comme ceux de l'âge mûr, classés dans les cadres du temps. Ce sont des images isolées, de tous côtés entourées d'oubli, et le personnage qui nous y représente est si différent de nous-mêmes que beaucoup d'entre elles nous paraissent étrangères à notre vie. Mais d'autres ont laissé sur notre caractère des traces à ce point ineffaçables que nous reconnaissons leur vérité passée à la force présente de leurs effets.
Première partie. Chapitre I
Toute sa vie il avait nié les problèmes pour éviter d'avoir à les résoudre.
- Il ne faut jamais juger les symptômes comme s'ils étaient des causes, dit la voix précise du docteur Guérin... Dans une maladie, les symptômes peuvent être les signes d'un désordre caché dans un coin du corps très éloigné de celui qui semble atteint. Un mal de tête peut être la conséquence d'une maladie de reins... Il en est de même des troubles psychiques.
Ma pauvre petite, dit-elle, tu te prépares une triste vie...C'est ton affaire.
Deuxième partie. Chapitre IV
Quelle saleté que ce monde où l'on ne pouvait observer un être sans le trouver corrompu.
Première partie. Chapitre XVI
On ne pouvait, dans cette ville, faire une promenade qui ne fût suivie, de fenêtres entrouvertes sur des salons obscurs, par des vielles femmes adroites et soupçonneuses.
Chapitre V
La première année, ils avaient été très heureux. La liberté, la jeunesse, l'amour, tout leur semblait merveilleux.
De ses trois premières années de mariage, Denise Holmann conserva toujours un souvenir terne, mai qui n'était pas sans douceur. Elles les passa, tantôt à Nancy, tantôt à Paris, seule entre son mari et son beau-père. C'était elle qui avait souhaité vivre avec le vieux Prosper Holmann, dans l'hôtel de la rue Alfred-de-Vigny. Les deux familles l'en avaient blamée. Edmond lui-même avait dit plusieurs fois qu'il craignait pour une femme si jeune l'ennui d'une maison austèr.
L'atroce impression des enfants qui ressentent l'angoisse sans la comprendre m'accabla.