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Critique de Berthelivre


André Maurois (1885 – 1967). Elu à l'Académie française en 1938.

En 1953, bientôt septuagénaire, il écrit une fois par semaine, pendant un an, à l'Inconnue qu'il veut belle évidemment, plutôt intelligente, un peu coquette, et attentive à ses conseils et ses idées sur ce que doit être une femme belle, un peu coquette, pas trop bête.
Le féminisme exacerbé étant passé par là, le livre s'il est de nouveau publié, doit déchaîner quelques fureurs.

Maurois pointe avec ironie et subtilité les attitudes conventionnelles que l'on demandait d'avoir aux femmes dans les années 1950. Mais il relève aussi sans faiblesse celles des hommes, qui attendaient l'attention, l'admiration et le dévouement du sexe dit faible. Un point partout, la balle au centre.
Que reste-t-il de cette culture où on jouait sur les non-dits et les arrière-pensées ? Où la séduction avançait armée et allusive, respectant des codes implicites et des usages ancestraux qu'on a balancés par-dessus les moulins ?

Ces lettres hebdomadaires contiennent quelques perles de sagesse et de bon sens qui ne veulent pas vieillir.
Outre les considérations sur l'amour, conjugal ou pas, ce sont des idées et opinions sur la vie, les livres, l'insomnie, la mode, deux ou trois pièces de théâtre de l'époque, l'optimisme, les comportements humains croisés, subis ou choisis, la musique, l'éducation des enfants, les vacances, les remords...
Les dernières s'essoufflent un peu. le bon sens a tendance à devenir lapalissade. André Maurois devait être distrait par la perspective de ses cadeaux au pied du sapin.

Mais dans ces lettres, écrites dans un style académique (oui, forcément...) qui se boit comme du petit lait, un Inconnu, beau ou non, trouverait aussi du plaisir.
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