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Critique de Allantvers


Partant du tsunami qui ravagea les côtes japonaises en 2011, Laurent Mauvignier décline quatorze tranches de vies autour du monde, plus ou moins reliées par l'événement.
Plutôt moins que plus d'ailleurs, car si le tsunami est bien au coeur de la première et de la dernière histoire, les autres n'y sont reliées que par l'écho que les personnages en reçoivent par les médias, voire ne perçoivent pas du tout, tout occupés qu'ils sont d'eux-mêmes et d'eux seuls, qui en Russie, qui en mer, qui en Thailande, qui en Tanzanie, qui aux Etats-Unis...

La forme de ce roman est assez déroutante, passant sans crier gare en quelques courtes lignes de transition d'une scène de vie à l'autre, et il faut accepter le principe qu'une histoire laisse la place à la suivante sans aller jusqu'à son dénouement.

Mais une fois passé cet écueil, et si l'on accepte de se laisser porter comme par une vague d'une scène à l'autre et de se couler dans la profondeur propre à chacune, ce roman a quelque chose d'assez envoutant. La qualité de l'écriture amplifie la perte de repères, et on le referme sur un point non final avec le sentiment d'avoir vécu une expérience littéraire originale et enrichissante.

J'ai particulièrement aimé le clin d'oeil à Houellebecq dans la scène sur le bateau de croisière, ainsi que l'ultime rencontre amoureuse entre deux hommes en Russie pendant que l'un deux est en train de devenir père.
La dernière scène (ou tranche de vie? ou nouvelle? je n'arrive pas à me décider sur le bon terme), où une petite fille japonaise à Paris cherche à communiquer avec sa grand-mère emportée par la vague dans son village à l'autre bout du monde, est particulièrement belle.
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