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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'ars Arcana est le premier tome d'une trilogie appelée le Dernier Magicien de Lisa Maxwell. le livre promettait une histoire fascinante, avec des voyages dans le temps et de la magie. Mais je n'ai finalement pas été pleinement convaincue par ce récit, et voici pour quelles raisons.

Pourtant, le livre n'est pas dénué d'intérêt. le contexte est plutôt original, puisqu'une bonne partie de l'histoire se place au début du XXe siècle dans un Manhattan qui sert de ghetto aux magiciens. L'ambiance crasseuse et dangereuse est plutôt convaincante et bien retranscrite. Nous faisons face à un univers assez sombre avec une stigmatisation de la magie qui isole une partie de la population.

Mais j'ai perçu très vite quelques soucis dans la façon dont le monde est construit. J'ai eu du mal à comprendre l'utilité de la barrière qui retire le pouvoir des magiciens. Pourquoi Manhattan ? Pourquoi Manhattan reste un endroit plein de vie avec des théâtres ? Si cela fait un siècle que cette Barrière isole les magiciens à l'intérieur, ce ne devrait pas plutôt être déserté ? Pourquoi les Magiciens sont-ils stigmatisés alors qu'ils sont coincés ? Pourquoi ne pas faire passer tous les nouveaux arrivants à travers la Barrière directement s'ils ne sont de toute façon pas tolérés dans le Nouveau Monde ? Dans le monde réel, tous les immigrants étaient examinés sous toutes les coutures avant de pouvoir entrer aux Etats-Unis, avec parfois des contrôles médicaux qui pouvaient durer des jours. Pourquoi ne pas faire de même avec la magie ? Cette partie du contexte est assez mal explicitée et casse un peu la cohérence, sans compter que quitter Manhnattan n'est apparemment pas impossible si on paie le prix. Bref, il y a pas mal d'approximations.

Ensuite, les personnages sont plutôt sympathiques dans leur globalité. Certains comme Dolph sont même très ambivalents. On ne sait jamais vraiment s'il s'agit d'un saint ou d'un vulgaire criminel, ce qui le rend assez complexe à comprendre. D'autres personnages ont moins de relief, dont Esta et Harte Harrigan. L'autrice a tendance à exagérer l'aspect dramatique de leurs passés, ce qui les rend assez fades et clichés paradoxalement. Il y en plus certaines descriptions qui aggravent cet aspect.

Il y a une volonté de rendre certains personnages spéciaux sans que ce soit d'une grande utilité. Viola a par exemple les yeux violets, et Esta a les yeux couleur de miel. Jaunes si je comprends bien. Est-ce que c'est une caractéristique de certains magiciens ? Mais ça ne devrait pas disparaître puisque la magie est censée perdre de son intensité de génération en génération ? C'est pas un peu gênant pour des gens qui sont censés vivre incognito ? Je ne comprends l'intérêt de leur donner des couleurs d'iris aussi peu naturelles, ça fait un peu construction de Mary Sue dans des fan fictions mal écrites et c'est dommage. Ces détails sont d'autant plus inutiles que rien n'en est fait scénaristiquement, c'est purement cosmétique.

En termes de scénario, l'histoire avait un beau potentiel. Entre magie, ordre secret, manipulation, trahison... Il y a quand même de beaux éléments à saluer. La fin est notamment bien dosée en termes de révélations, certaines qu'on ne voit pas forcément venir sont vraiment prenantes. Dommage qu'il y ait certaines facilités scénaristiques qui ne bénéficient pas d'autres explications que "Mais c'est grâce à la MAGIIIIIIIIE !" (notamment autour de l'ennemi, mais en dire trop serait spoiler).

J'ai de plus trouvé que l'autrice maîtrisait très mal le rythme de son histoire. le roman est finalement un peu trop long, on pourrait enlever une centaine de pages sans que ce soit vraiment gênant. Dans le milieu de l'histoire, on avance vraiment très très lentement. Il y a peu d'actions, peu de révélations. On s'attarde sur des situations un peu mièvres, notamment la relation entre Darrigan et Esta qui est une répétition de scènes à base de "fuis-moi je te suis" et autres éléments un peu clichés. Certains arcs traînent en longueur et honnêtement, je me suis un peu ennuyée lors de certains passages bardés de détails inutiles ou de schémas qui réapparaissaient ad nauseam sans parvenir à se résoudre.

Le bilan est assez moyen à mes yeux. le dernier Magiciens est assez symptomatique de certains récits étiquetés Young Adult. L'univers manque souvent de précision, ce qui nuit à la cohérence globale. Malgré des retournements de situation captivants sur la fin, la lenteur de rythme en milieu de récit est loin d'en faire un page-turner. Sans compter que certains clichés autour des personnages se révèlent agaçants. En conclusion, je ne suis pas trop dans la cible de ce roman, même si je pense qu'il a trouvé son public car il n'est pas totalement dénué de qualités.
Lien : https://lageekosophe.com/
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En quelques mots :
Énorme pavé de Fantasy qui aurait mérité une coupe estivale mais qui a néanmoins beaucoup d'atouts : un présent où tout se joue dans le passé, des personnages bien construits, un twist final qui donne envie de découvrir la suite et de laisser de côté les moins bonnes choses. Roman incontestablement adulte avec des personnages qui ne le sont pas, je reste mitigée mais je lirai la suite.

En beaucoup plus de mots :
Je suis assez mitigée sur ce roman, et j'entends certains crié déjà au scandale !!! Non stop, ne me jetez pas la pierre et attendez que je vous explique le pourquoi du comment.

Tout d'abord, la librairie dans laquelle j'ai acheté le roman me l'a présenté comme étant le nouvel Harry Potter, et donc j'ai ouvert de grands yeux étoilés : je m'imaginais des enfants découvrant la magie, des sorts, des gentils et des méchants, un coup de baguette magique et le tour est dans le sac d'Hermione.
Mais non, pas du tout, rien à voir avec les baguettes magiques et des sorts, mais plutôt avec des affinités dans le style des soeurs Halliwell sans potions magiques ou des X-mem à vous de choisir votre Team. Chaque personnage magicien, homme ou femme, est né avec un don qu'il exploite plus ou moins brillamment. Ces magiciens se retrouvent le plus souvent en groupe ou plus exactement en gang, pour vivre ou devrais-je dire survivre. Car l'Ordre exècre la magie, et fait tout pour les traquer, les torturer pour connaitre les autres membres et les exterminer. Mais rassurez-vous tout cela se fait très proprement : l'Ordre n'a pas de sang sur les mains, patience, je vous dis tout, quelques lignes plus loin.

Bon vous l'aurez compris, si on ne me l'avait pas vendu de cette façon, j'aurai sans doute été beaucoup moins déçue en commençant ce livre. En fait il s'agit d'un roman parlant de la magie ancré dans le monde réel et exclusivement sur l'île de Manhattan entre notre époque et celle de 1902 : retour dans le passé, bond dans le temps, amateurs de voyages temporels, ce livre est pour vous. Ce livre n'est donc pas du tout jeunesse, pour public Young Adult averti et je dirai même très adulte. Mais revenons à notre histoire qui reste dans la tête.

Il y a fort, fort longtemps, a été créée tout autour de l'arrondissement new-yorkais une barrière invisible piégeant les magiciens à l'intérieur de la ville ne pouvant s'y échapper. New-York, ville symbole du rêve américain, où le désir de liberté est plus fort que tout, aimante toutes les personnes désireuses avoir une nouvelle vie. Mais la liberté n'est qu'un mirage pour ceux qui ont un don : vous pouvez la traverser une fois mais jamais dans l'autre sens. La barrière a été mise en place pour aspirer votre don, votre énergie, et votre mort est quasi instantanée selon la puissance de votre affinité (sans oublier qu'au passage : tout ça ne se fait pas sans douleur, donc quand je disais que l'Ordre n'avait pas de sang sur le mains, oui c'est le cas, mais elle se délecte des cris d'agonies de ses victimes lorsqu'il leur fait traverser le pont de Brooklyn pour rejoindre la prison en face de l'île). Des milliers de magiciens se font coincés, adieux rêves américains, nouveaux départs, nouvelle vie, adieu liberté chérie et bonjour tristesse, traque et obligation de se faire protéger par un chef mafieux. le décors est planté, sombre, noir , c'est peu réjouissant mais c'est le pourquoi Esta notre héroïne sans peur et sans reproche va évoluer et se battre pour changer l'avenir.

Esta est une jeune fille orpheline qui a été élevée par un sorcier : Lachlan, pour développer ses pouvoirs et pour un jour permettre de briser la barrière invisible qui entoure Manhattan. Pour cela, elle est formée et envoyée en mission dans le passé pour récupérer des objets appartenant à l'Ordre qui tous réunis pourront avoir assez d'énergie pour les aider à briser la barrière. Mais Esta, n'est pas une jeune fille sage et obéissante, elle est mignonne et mutine, n'en fait souvent qu'à sa tête, profite de son don pour devenir Arsène Lupin, mais la jeunesse lui joue des tours, et malheureusement pour elle, une des missions va s'avérer en tant soit peu différente de ce qu'elle aurait dû être. Toucher au passé impacte sur le présent. Et malheureusement quand on se croit intouchable, on fait beaucoup moins attention et le présent (ou futur, en fonction de l'époque où on se trouve) change. Et Esta va le comprendre en revenant de sa dernière mission : des personnes auxquelles elle tenait n'existent tout simplement plus car elles ne sont jamais nées, des lieux sont modifiés mais il est déjà trop tard pour retourner en arrière.

Et oui, Esta !!! L'Odre est là, note tout, scrute tout et maintenant qu'elle est repérée, elle doit remonter le temps encore plus loin, et cette fois elle doit retrouver le Livre ancien qui contient tous les secrets de la magie : l'Ars Arcana qui a disparu en 1902 volé par le Magicien. Elle doit l'arrêter pour se sauver et sauver le futur.

Elle va faire un saut dans le temps considérable et va faire la connaissance de Dolph : chef de gang qui va être fasciné par son don et qui va vouloir l'exploiter pour trouver le Livre magique pour lui. Sur son chemin Esta rencontre Harte et leur attirance non avouée contribue à la création de certaines scènes rocambolesques mais mignonnes. Il y a encore beaucoup d'autres personnages et même si en écrivant cette chronique je m'y retrouve mieux avec les uns et les autres, au début de ma lecture ce fut catastrophique, j'ai eu du mal à voir qui était qui.

Comme vous pouvez le lire, du moins je l'espère, l'histoire est particulièrement bien menée, les personnages sont complexes, travaillés. Je prends le temps de saluer l'écriture de Lisa Maxwell qui a le don de savoir écrire en noir et blanc. Oui, je sais, c'est étonnant. En effet, quand j'ai lu ce roman et en particulier quand Esta se trouve plongée dans le passée en 1902, j'ai eu l'impression d'évoluer dans un monde sans couleur, comme si tout devait être calfeutré, comme si la prohibition avait déjà fait son apparition et qu'il fallait être la plus discrète possible et rester dissimulée. C'est la première fois que je lis de cette manière. Et pourtant Lisa Maxwell arrive a mettre de la couleur, dès que Esta est chargée en émotions : la peur, l'énervement, le frémissement de la passion : chacune a sa couleur et les scènes s'éclairent grâce à des notes de couleurs qui n'apparaissait pas quelques pages au par avant, puis ces couleurs s'éteignent et laissent la place à la suite de l'histoire en nuance de gris. J'ai adoré ressentir cela, lire en couleur comme lorsque l'on écoute de la musique et que parfois certains sons résonnent dans notre esprit comme un tableau de couleurs. Non, je vous rassure, je n'ai bu pendant ma lecture que des boissons légales à base de plantes dans le style reines de près, myrtilles ou verveine, menthe. Mais c'était tellement étrange que j'avais vraiment envie de vous le faire partager.

Ce point plus que positif pour ma part est compensé par le rythme du livre qui quant à lui n'en a pas. J'ai trouvé que les actions s'étendaient à ne plus finir quitte à finalement me dire que les actions n'en étaient pas. Habituée sans doute trop à ce que les livres "jeune adulte" soient des turn-over, j'ai été déçue ici que tout me semblait long. Malgré le changement de point de vue à presque tous les chapitres, cela n'a pas était suffisant, et j'ai cru que les chapitres étaient trop long et en refeuilletant le livre je me suis aperçue que non, donc je me suis ennuyée pendant la lecture de ces 644 pages, il aurait fallu peut être écourter un peu pour casser la monotonie.

Envie de lire la suite : venez découvrir mon article complet avec les spoiler pour ne rien oublier avant de lire le tome 2
Lien : http://exulire.blogspot.com/..
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Des histoires de magiciens, de voyage dans le temps, New-York au début du XXème siècle, tout cela m'a convaincue quand Babelio m'a proposé de recevoir ce livre dans le cadre d'une opération masse critique.

On est plongé tout de suite dans l'univers de la magie en suivant Esta, l'héroïne, lors d'une de ses missions : récupérer un objet magique dans le passé. Cela va nous permettre de découvrir rapidement l'univers du récit, aussi bien sa géographie : on ne bougera pas de New York, juste dans les époques, que son intrigue principale : retrouver des artefacts magiques. Bien entendu l'intrigue va s'enrichir un peu, notamment pas les interactions entre les personnages, mais elle restera assez simple.

L'auteur donne du dynamisme au récit en jouant entre les temporalités, pendant le premier tiers de l'histoire. Il nous fait faire pas mal d'aller-retour entre présent et passé. le dynamise est ensuite créé par l'histoire avec des rebondissements. Parfois ils se font un peu attendre et l'histoire traîne malheureusement. Je n'arrive pas à me l'expliquer, mais quand j'étais plongée dans la lecture, le récit avançait bien, mais dès que je m'arrêtais , j'ai eu à chaque fois du mal à me replonger dans l'histoire.

Les personnages apportent de l'exotisme, entre la tueuse aux couteaux, l'asiatique qui joue avec la lumière, le magicien…. et notre héroïne Esta qui joue avec le temps. Je n'ai pas adhéré à 100% à son personnage. J'ai eu du mal à voir comment elle pouvait être vraiment crédible dans ses voyages dans le passé, même si elle avait eu des entraînements. de plus ses problèmes se sont à chaque fois réglé très facilement, sans beaucoup de détail, du genre : hop je suis sortie de prison sans problème. Comment ? Je suis une voleuse, voilà ça explique tout.

Pour conclure, j'ai trouvé cette lecture sympathique, mais avec un manque de profondeur et de complexité. Pourtant le concept d'une barrière magique empêchant les mages de sortir de New-York était intéressant. Je pense, cependant, que ce livre plaira sans problème à un public un peu plus jeune.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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On a bizarrement un sentiment assez paradoxal en lisant ce roman. du moins est-ce l'effet qu'il m'a fait d'entrée de jeu.

Il sait à la fois nous rendre enthousiaste à le lire une fois dedans sans pour autant une fois posé nous donner cette sensation de manque, de reviens-y presque douloureux que m'ont déjà donné certains romans. Je l'ai donc traîné quelques jours ce qui n'a rien à voir avec sa densité de 650 pages malgré ce que l‘on pourrait en penser.

L'univers est vraiment intéressant dans sa façon de penser les choses, la Magie particulièrement. de même, cette façon de nous proposer deux périodes différentes d'un même endroit en suivant des personnages au départ distinct est surprenante. Cela nous nous rend un tantinet perplexe jusqu'à ce que l'on comprenne mieux les affinités d'Esta qui vont donner son coup de pouce au destin pour les réunir.

Ces New-York ont un point commun, la Magie.
La vraie, celle qui vient de notre nature même y est honnie. Un clan appelé l'Ordre la rend dangereuse pour tous ceux qui n'en ont pas. Comme un racisme haineux et putride, l'Ordre gangrène la Société en lui faisant croire que tout ce qui est mal est magie. Que c'est elle qui l'attire, qui rend les gens malhonnêtes, cupides ou détestables.

C'est pourquoi ils ont créé la Barrière. Cette monstruosité que nous apprenons à découvrir au fil des chapitres et à détester.
D'où elle vient, quelle est son origine nous ne le savons pas. Seul perce qu'elle a été mise en place par l'Ordre. Cette espèce de bande de pouvoir entoure New York tel un anneau de puissance qui se nourrit de la magie des êtres que l'Ordre condamne.
Car tout mage qui s'en approche de trop près, rarement de son plein gré il faut bien le préciser, subit une atroce douleur et une sensation d'arrachement. La Barrière les "libère" de leur affinité avec la magie en les détruisant à petit feu en même temps. C'est un effet inaltérable et qui a l'horrible conséquence de rendre au mieux le mage fou, au pire de le tuer dans d'atroces souffrances.

Un univers donc assez sombre et cruel pour le rendre attractif au premier abord. Un univers dense aussi plein de potentiel mais à qui il va manquer un petit quelque chose pour le rendre plus que sympa.
La Magie aurait pu être un personnage à part entière et prendre plus de profondeur dans le récit. Ici elle ne semble qu'effleurée. Pour un roman de 200 pages je dirais que c'est un tome d'introduction. Pour un roman de 650 pages cela le rend hélas un peu insuffisant.

Ce manque de profondeur dans la Magie crée ce petit manque je crois, du moins chez moi, qui fait la différence entre un roman addictif et un roman seulement agréable.

Ce roman est ainsi loin du coup de coeur.
Pourtant, les personnages ne manquent pas de corps avec leur dualité. Aucun n'est tout blanc ou tout noir. Chacun a ses secrets, ses envies ou ses besoins. Quelque part, malgré leur collaboration épisodique, ils restent tous axés sur leur petite vie à chacun. Cela les rend sympathique mais pas totalement amicaux. Bon il faut dire aussi que peu de chance s'offre à leur regard. La Barrière les laisse entrer mais aucun n'en ressort vivant. Ce qui avait l'attrait de la liberté n'est qu'un attrape nigaud vers l'esclavage et la peur.

La progression dans le roman de la mission d'Esta va cependant apporter du suspens, de l'action aussi et quelques rebondissements intéressants. Ce roman semble au final beaucoup plus axé jeunesse qu'adulte et c'est probablement ce qui nous a manqué à moi et à mes copines de LC dans celui-ci. Cependant on en peut renier cette fin bien pensée et rondement posée.

De là à dire que je me jetterai sur le tome 2 … mais si vous aimez un univers différent, des personnages aux pouvoirs particuliers et une mission quasi impossible alors vous serez peut être plus à même que moi d'y plonger les yeux fermés et surtout de vous y sentir comme un poisson dans l'eau.
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Je remercie Casterman et Babelio pour cette lecture, je dois dire que ce livre a une superbe couverture et même si je ne suis pas très amatrice de tout ce qui ondule ... ces serpents rehaussées d'un verni sélectif sont superbes. C'est donc un très bel objet que j'ai reçu, et j'ai aussi pu partager mes impressions de lecture avec MarieJuliet et Nath-aely dont je mettrai le lien dès que possible.

La 4 de couverture élabore une intéressante perspective et je me lance dans “le pavé”, j'y trouve une jeune fille Esta, au fort tempérament qui a un don particulier, une "affinité" qui lui permet de gérer le temps, le ralentir ou l'accélérer à sa convenance, elle s'aide d'un bijou, une pierre mystérieuse unique qui canalise son pouvoir. Voleuse impulsive, elle fait partie des mages, et se retrouve très vite au coeur d'une intrigue étonnante, son mentor et professeur la destine à retourner dans un passé proche, les années 1900 pour voler un manuscrit ancien "l'ars Arcana", avant qu'il ne soit détruit par un éminent magicien de l'époque.

Voilà le postulat de départ qui est plutôt simple, Esta étant une excellente voleuse, cette mission ne devrait poser aucun problème particulier sauf que ...... cela ne se passe pas tout à fait comme prévu, car en 1902, le New-york dans lequel elle débarque est un lieu glauque où l'Ordre des mages est sans concession, c'est aussi l'esprit des gangs, des dessous de table, des traitres, du chantage, des réglements de compte… bref un petit Chicago en herbe. Esta est transbahutée dans ce monde rétro et comme elle est aussi indisciplinée que naïve, aussi forte que volontaire, elle s'accrochera au premier regard qui saura lui tendre une main et qui comme elle, cachera son vrai tempérament, il s'agit de Harte, son compagnon de magie et de coeur…

C'est donc un roman d'aventures et d'actions assez bien ficelé et musclé, et qui mêle aussi beaucoup de romance et de sentiments. Il nous apporte des regards différents au fil des chapitres et je dois dire que l'ensemble est cohérent et se lit facilement, c'est un récit young-adult sans équivoque qui nous baladent d'une époque à l'autre sans difficultés.

La galerie de personnages est nuancée et chacun à sa part d'ombre, ils cachent tous un lourd passé et des secrets, ce qui donnera une fin assez surprenante et rebondissante. Ces personnages complexes et énigmatiques restent un point fort du roman. Dolph, Harte, Nibs ou encore Viola dévoilent des facettes surprenantes au fil de l'histoire !

Mais voilà, j'ai le ressenti d'un tableau pas tout à fait fini, il m'a manqué un peu de densité à cette histoire, l'intrigue passe souvent au deuxième plan, mettant trop en exergue les relations amoureuses d'Esta et de Harte et leur petits jeux du chat et de la souris. Les petites histoires parallèles étiolent la toile de fond et donnent des chapitres inégaux au niveau des actions et de l'avancement de notre vraie intrigue. Esta se rappelle d'ailleurs souvent à voix haute qu'elle doit se remettre sur la trace du livre, invitant l'auteure à revenir au coeur de l'action principale. Je ne suis pas arrivée à bien m'immerger dans ce monde de fantasy urbaine, peut-être pas assez décrit ou développé pour mon imaginaire. La magie existe mais finalement on la voit très peu à l'oeuvre et surtout on survole un peu tout sans entrer dans les détails, on ne sait pas trop qui sont ces mages qui régissent l'ordre, d'où ils viennent, comment ils opèrent et pourquoi sont-ils une menace pour le monde !

Je suppose que la suite nous apportera des réponses, sans doute suis-je trop curieuse et j'en demande trop pour ce premier tome d'introduction qui est aussi un premier roman. Il semble être très apprécié des plus jeunes lecteurs auquel il s'adresse avant tout. Je vous invite à découvrir à votre tour la magie de ce roman, la fin occasionne un rebondissement de taille qui donnera sûrement une suite intéressante, et finalement beaucoup d'ampleur à toute l'histoire !


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C'est assez rare que j'achète un livre pour sa couverture, et quand je le fais… je suis généralement déçue. Mais comment je pouvais résister, il y a des serpents sur la couverture T_T (vous voulez me faire lire un livre ? mettez sur la couv des chats, des serpents, des renards ou des dragons. Succès garanti).

Bref.

On va commencer par les points positifs. Il y a de bonnes idées, ne serait-ce que le pitch de base, avec des complots, des trahisons, des secrets… et de la magie. Les pouvoirs des personnages, ici appelés affinités, sont aussi très sympa, chacun possédant sa capacité propre (un peu à la façon des X-Men, si vous voulez). J'adore les X-Men, j'aime bien quand il y a des secrets, donc ça partait bien.

Pourtant, j'ai vraiment galéré à le lire, pour en venir à bout, j'ai dû intercaler d'autres livres. La faute à quatre soucis principaux.

Le premier, c'est le rythme. J'ai trouvé le livre très long, l'intrigue peine à progresser, des scènes se répètent (notamment Haste et Etsa qui se tournent vaguement autour mais font 10 pas en arrière pour 2 en avant) et il n'y a pas d'action. Paradoxalement, il est aussi trop rapide. Esta était bloquée dans le passé, je m'attendais à ce qu'on y passe un certain temps à explorer cette époque et à s'attacher aux personnages, histoire de rendre plus triste la séparation. Or les chapitres s'enchaînent très vite, avec des ellipses sans arrêt, ne nous laissant pas l'opportunité de se promener ou d'en savoir plus sur les personnages.

Comme on n'a pas le temps de se promener, le voyage dans le temps n'est pas tellement exploité. Les descriptions sont très rares, donc à part une ou deux mentions de fiacres, on n'a pas grand chose pour se situer. Il n'y a aucune mention à un événement de notre Histoire ou une figure connue, pas de lapsus de la part d'Esta alors qu'elle n'était pas censée rester longtemps, et que donc elle ne connaissait pas plus que ça cette époque, pas réelle différence de moeurs (il y a bien un personnage qui fait mollement remarquer que les femmes ne sont pas censées se mettre en avant, mais en fait ça ne semble gêner personne donc bah… Il y a par ailleurs un couple de femmes, mais ça ne semble pas les perturber que Esta ait compris qu'elles ne soient pas juste des amies). On ne saurait pas qu'on a voyagé dans le temps, on aurait du mal à s'en rendre compte.

Troisième point, les personnages. A l'exception d'Haste, le magicien qui a volé le livre et qui a entraîné sa disparition, tous les personnages sont fades. Y comprit Esta, la protagoniste. Les personnages ne laissent filtrer aucune émotion, et comme on n'apprend guère à les connaître, on ne perçoit pas grand chose de leur personnalité. Ils m'ont paru davantage comme des personnages fonction que comme des personnages vivants. A noter aussi leur âge, qui ne correspond pas à leur façon de se comporter : Esta est censée avoir 16 ans, Haste 18 ans, mais j'ai eu l'impression qu'ils en avaient en réalité 15 de plus.

Dernier point, les révélations. L'une des raisons qui m'ont rendu difficile la lecture concerne son univers, et spécialement les incohérences que j'y voyais. Au final, ce ne sont pas des incohérences, c'est expliqué à la fin. Sauf que rien dans le déroulé ne m'a laissé supposer que c'était fait exprès, j'avais juste l'impression d'un univers bancal. Les personnages ne remarquent rien, aucun ne remet en question ce qu'on lui a appris, aucun ne relève les incohérences. D'autres révélations concernent Esta et l'antagoniste, mais comme pour les révélations sur l'univers, rien ne les prépare. Personne ne se dit « tiens, c'est rigolo, untel me rappelle vaguement quelqu'un ». Les révélations en elles-mêmes sont sympa, mais sans set-up, elles tombent complètement comme un cheveu dans la soupe. Vous pouvez mentir à votre lecteur, mais faites lui-comprendre que vous savez ce que vous faites et qu'il a raison de se poser des questions.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Je pense que « le dernier magicien » fait parti des livres que soit on aime soit on n'aime pas. En ce qui me concerne je n'ai pas aimé. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire, j'ai même failli abandonner à plusieurs reprises. Bien que l'histoire soit intéressante, je n'ai tout simplement pas accroché à l'univers.
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Ce livre n'est absolument pas un coup de coeur. Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. Pourtant, ce n'est pas une question de plume, car l'auteure a une écriture simple et fluide. Peut-être la traduction, qui a tronqué de la superbe de ce roman…

J'ai trouvé qu'il y avait trop de longueurs, trop de détails quand il n'y en avait pas besoin et pas assez aux moments opportuns. Les émotions ne sont pas transmises, en tout cas, moi, elles ne m'ont pas atteintes. Esta m'a laissé indifférente, malgré son caractère bien trempé, je ne l'ai pas trouvé particulièrement sympathique. D'autres personnages, et qui ne sont pas vraiment des gentils, m'ont semblé bien plus agréables.
En revanche, je dois reconnaitre que la fin est magistrale. Et que le retournement de situation est très bien pensé et amené. Mais ce n'est pas suffisant pour me donner l'envie de lire la suite. Malheureusement, l'Ars Arcana restera orphelin dans ma bibliothèque.

Je pense que je dois être réfractaire à la magie pure et dure. Ma lecture n'a pas été à la hauteur de l'envie que la quatrième de couverture a provoquée chez moi.

Mais attention, ma chronique est un ressenti personnel ! Ce n'est pas parce que je n'ai pas accroché à l'histoire que cela sera forcément votre cas. Mon avis n'est qu'un avis parmi tant d'autres. Allez voir les critiques sur internet et vous serez surpris. La plupart d'entre elles sont très bonnes. Une chronique n'est pas le reflet de la qualité d'un roman. Loin de là !

Lien : https://laplumedencre.com/20..
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Attirée par une très jolie couverture, une note sympa, je pensais que ça serait un poil moins ado. Une petite aventure qui se lit facilement. Les rebondissements sont bien menés. Mais malgré tout j'hésite encore à me plonger dans la lecture du tome suivant. À voir
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Honnêtement, la première chose qui me vient à l'esprit à la fin de ce livre, c'est que c'était long. J'ai déjà lu plus long, mais il y avait vraiment des moments où j'avais très hâte d'arriver à l'achever, car je dois avouer que j'ai trouvé que l'histoire mettait du temps à se mettre en place. Certes, une aussi longue introduction était nécessaire pour bien poser le cadre, mais je dirais que pour le coup, on ne rentre dans le vif du sujet qu'à partir du milieu du livre. Mais attention ! Ne vous arrêtez pas là, parce que le Dernier Magicien, c'est une intrigue rudement bien menée avec des retournements de situation tout aussi dramatiques que maîtrisés et c'est pourquoi je recommande la lecture de ce gros bijou. Vraiment, la fin est assez folle et elle donne absolument envie de lire la suite (ce que je vais m'empresser de faire).

L'autrice n'a pas quelque chose de particulier dans sa plume, mais s'il y a bien quelque chose qu'elle sait faire, c'est nous emporter dans son monde (qui n'est pas forcément compliqué d'ailleurs, ne craignez pas de tomber sur un univers difficilement compréhensible) et ses personnages, qui sont assez nombreux d'ailleurs. Mais ils m'ont conquise car je les trouve attachants (bien qu'un peu clichés, on ne va pas se mentir : il y a la dure à cuir, le beau gosse tourmenté, le discret calculateur...) et j'ai apprécié découvrir les péripéties à leurs côtés. L'histoire est bien racontée, les dialogues sont bien écrits, il y a des luttes de pouvoir, de la magie et un soupçon de romance... Aussi n'ayez pas peur de commencer le début d'une trilogie qui s'annonce magistrale, parce que vraiment, tout s'enchaine à la fin du premier tome avec beaucoup de suspense.
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