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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De la magie et des voyages dans le temps ! J'allais forcément tomber dessus à un moment ou un autre. Esta, jeune magicienne du XXIème siècle, est envoyée en mission au début du XIXème siècle et s'y retrouve coincée.
L'univers est complexe, l'intrigue est très intéressante, bien posée. Pour un roman jeune adulte, j'ai trouvé cette lecture extrêmement riche, avec des personnages bien campés. Esta a un passé difficile, meurtri. Elle est orpheline et a été éduquée par un professeur pas très expressif, mais pour lequel elle a beaucoup de respect et d'admiration. de ce côté, rien de très original. Quoi de mieux pour ce genre d'aventures qu'un héro abîmé par la vie. Elle s'en va donc dans le passé pour réparer l'avenir et pour libérer les magiciens de leur prison qui les oblige à rester à Manhattan. Mais évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu. Sur place, elle va faire pas mal de découverte sur elle, sur la magie.
Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé ce début de trilogie. Et j'ai surtout adoré la fin que je n'ai absolument pas vu venir et qui pousse fortement à aller chercher le tome 2 rapidement.
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« Debout sur le rebord du monde, le Magicien regarda une dernière fois la ville. Les clochers des églises jaillissant comme des dents acérées, les fenêtres des immeubles délabrés qui reflétaient le soleil levant … Il l'aimait, autrefois, cette ville. »

Et si un voyage à travers le temps s'imposait à nous, un voyage à travers les époques afin de sauver l'humanité, la magie, la vraie, l'avenir, afin de survivre !

C'est le cheval de bataille d'Esta, une mage hors du commun. Cette figure féminine, engagée, et têtue en tant qu'héroïne ne pouvait qu'attiser ma curiosité. Et c'est encore une fois pari tenu !
Cette quête entre le Bien et le Mal tant de fois réinventée sort des sentiers battus en y incorporant le voyage dans le temps, en y ajoutant une pincée de magie, en y décelant une part sombre de l'histoire de New York à travers la pauvreté et la drogue, et en mettant sur le devant de la scène, l'Ars Arcana, le livre ancien au mille et un secrets.
Outre notre figure de proue, les autres protagonistes du roman sont indissociables de notre histoire. Ce melting-pot de personnages fascinants est le centre névralgique de l'aventure… Au détour d'une rue malfamée, on pourrait tomber sur Dolph l'indomptable ; où se trouver face au professeur de nos jours dans son ancien immeuble résidentiel ; assister à un spectacle de magie mis en scène par Harte le Magicien ; où encore tâter des couteaux de notre chère Viola ; ….
Entre trahisons et passions, entre passé et avenir, entre magie et illusion, tentons de sauver le monde ! On se retrouve en 1902, là où tout a commencé ? Hasta luego !
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Quoi de dire de plus, ou d'original sur ce livre qui a reçu déjà tant d'avis sur Babelio. j'ai bien peur de ne pas faire dans l'originalité... Mais mais mais je ne peux que vous conseiller ce roman à l'ambiance tout en rythme et en magie pour ce premier opus qui se déroule sur 2 époques.

1902 : le Magicien, se jette du pont de Brooklyn avec le livre de magie suprème l'Ars Arcana, livre qui pourrait changer le sort des magiciens et autre mages bloqués par une barrière magique qui les bloquent à Manhattan.

De nos jours à New York : les magiciens dont la magie s'affaiblit, sont toujours bloqués par la barrière. Il faut agir ! Les enjeux sont énormes. Et c'est la mission que c'est donné le professeur Lachlan. Homme âgé et expérimenté qui monte une équipe de choc pour essayer de retrouver différents artefacts et surtout le livre !
Dans son équipe, le professeur a recruté Esta, magicienne avec une affinité particulièrement utile pour accomplir la mission qui lui a été confiée (ou pouvoir si vous préférez) : celle de voyager à travers les époques et de pouvoir figer le temps présent.

Un décor totalement dépaysant, un récit haletant, des intrigues multiples, des personnages énigmatiques, des revirements de situations et mêmes des révélations inattendues.

En tant que lecteur adulte, je ne me suis pas ennuyé et j'ai trouvé le parallèle avec la réalité de l'histoire du monde assez saisissant.
Que ce soit, l'immigration des années 20 vers les États-unis ou l'immigration récente, le début des rafles lors de la seconde guerre mondiale, les ghettos, la peur de la différence, la violence, les gangs et autres clans..., et tout ce qui va avec (violence, incendie, enlèvement, peur, méfiance...), tous ces événements de notre histoire trouvent un écho dans ce livre.

Bref, ce roman a tous les ingrédients pour vous faire passer un excellent moment !


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Le Dernier Magicien est une saga en trois tomes dans laquelle seuls les deux premiers sont pour l'instant sortis en français. Cependant la fin de la trilogie ne saurait tarder. Lisa Maxwell, l'autrice, est une habituée du milieu éditorial car avant de devenir autrice, elle a été libraire et éditrice. C'est pourquoi nous pouvons nous attendre à un récit particulièrement bien travaillé, tant au niveau des personnages que de l'intrigue. de plus, Casterman est une grande maison d'édition belge spécialisée dans la bande dessinée et dans les romans jeunesses. J'ai toujours eu un problème avec cette appellation « jeunesse » car pour moi, un roman de 700 pages n'est pas adapté aux enfants de moins de dix ans. de plus, les thèmes comme la mort et les trahisons ne sont pas forcément les meilleurs à aborder pour un public si jeune.

C'est la magnifique couverture qui rappelle un grand nombre de romans de fantasy (dont Arkane de Pierre Bordage) avec son aspect assez mystique qui m'a tout de suite attirée et m'a amenée à acheter ce livre. Deux serpents sont au centre de cette couverture, un en vie et l'autre sous forme de squelette, et se mordent respectivement la queue. Cette image fait penser à l'ouroboros et ajoute donc une dimension mystique au roman. Je m'attendais donc à avoir une grande place dédiée à la magie. La quatrième de couverture quant à elle annonce que cette saga est devenue un best-seller aux États-Unis. C'est encore une fois un gage de qualité qui met cependant une pression en plus : si je n'ai pas un coup de coeur pour un roman devenu un best-seller, je pourrais voir à la baisse mon appréciation de celui-ci. le résumé présente plutôt bien l'univers à travers les dons, la magie et les affinités, ainsi que le personnage principal, Esta, et le cadre spatio-temporel du roman, à New York en 1902. Nous avons donc bien affaire à une autrice qui connaît son métier et qui nous promet une saga particulièrement travaillée.

Dès les premiers chapitres, nous naviguons entre le XXe siècle et le XXIe à travers plusieurs groupes de personnages. Ces changements constants de scènes et de cadres spatio-temporels ne m'ont pas permis de rentrer facilement dans l'intrigue. Nous rentrons directement dans le roman par plusieurs intrigues, sans préambule et c'est particulièrement difficile de se projeter avec les personnages dans leurs histoires. Même au sein d'un même chapitre, il y a beaucoup d'analepses, ce qui complexifie encore plus la compréhension.

L'intrigue se déroule autour des voyages dans le temps, avec Esta qui est une femme du XIXe siècle mais qui effectue sa mission au début du XXe siècle. Malheureusement dans ce roman, les voyages dans le temps ne fonctionnent pas. Même si je peux concevoir que les petites actions dans le passé n'ont pas forcément d'immenses impacts dans le présent contrairement à ce que la plupart des films font, le fait que les personnages aient toujours les mêmes souvenirs alors qu'ils n'ont pas vécu la même vie car leur espace-temps a changé, n'est pas normal (excepté pour la personne qui effectue le voyage dans le temps). C'est une des raisons pour laquelle, à chaque fois qu'un personnage du passé rencontrait un personnage du présent ou faisait allusion à une scène qu'il n'aurait pas dû vivre, je soupirais.

Néanmoins, un des points forts du roman est le nombre de rebondissements et le fait qu'il n'y a pas de moment de pause inutile. Tout est bien calculé et je me suis souvent retrouvée dans l'impatience de lire la suite pour découvrir le dénouement. Les plans de tous les personnages se complexifient au fil du récit à mesure que des éléments nous sont fournis et cela n'augure que du bon pour la suite de la saga. J'ai pu constater l'intelligence de l'autrice lors des différentes élaborations de plans.

Le Dernier Magicien fait partie de ces romans qui n'utilisent qu'un seul lieu général pour toute l'action mais qui le réussit très bien. Nous sommes ainsi dans la ville de New York du début à la fin car les magiciens ne peuvent en sortir et à aucun moment je ne me suis sentie à l'étroit. de nombreux lieux emblématiques sont présentés, notamment le bar de la Strega dans lequel je me suis sentie aussi à l'aise que les personnages eux-mêmes. Avec les descriptions qu'il fallait, l'autrice a permis de donner vie à ces lieux qui donnent une réelle identité au roman. Une carte du New York des années 1900 nous est également fournie, avec des détails que Lisa Maxwelle a ajouté pour son histoire et qui nous permettent de nous rendre vraiment compte des distances entre chaque lieu et des différents gangs qui peuvent se former.

Le récit se déroule lors de deux époques différentes : le moment présent, qui ne nous est jamais plus précisé, et 1902. Grâce à quelques indices et à la date de parution du livre, j'ai estimé le moment présent dans les années 2010, vers 2015. Cependant, l'époque la plus utilisée dans le récit est celle du début du XXe siècle. Je ne sais pas si Lisa Maxwelle a fait beaucoup de recherches sur le sujet, mais la différence de siècle ne se ressent pas tellement. Ce n'est pas pour autant qu'il y a beaucoup d'anachronisme, mais les descriptions sont davantage portées sur les personnages et leurs pensées que sur la société d'époque. Ce n'est pas un point négatif mais il est vrai que j'ai eu l'habitude d'avoir beaucoup plus de précisions historiques lorsque le roman prenait place dans un passé réaliste.

Comme dans tout roman de fantasy, le système de magie est essentiel. Ici, la magie a des possibilités infinies puisqu'elle est sous forme d'affinité, c'est-à-dire qu'elle est différente pour chaque magicien. le risque de ce genre de magie c'est qu'elle est difficilement limitée et donc peut créer de grosses incohérences ou des déséquilibres majeurs dans les forces des personnages. Cependant, étant donné que la Barrière autour de New York enferme les magiciens et est plus forte qu'eux, en plus de la traque des magiciens par ceux qui ne possèdent pas la magie (appelés Sundrens) et de la possibilité de ces derniers à détecter la magie lorsqu'elle est utilisée, le tout permet de contrebalancer les forces intelligemment. de plus, ce roman fait partie des fantasys uchroniques car la magie fait partie du quotidien des personnages et vit avec eux même s'il y en a qui ne la possèdent ou ne la maîtrisent pas. Et le fait que les personnages sans magie puissent se défendre contre elle en l'annulant, voire en détruisant les corps, équilibre les magies très puissantes qui sont utilisées dans le récit.

Comme dans la plupart des romans de fantasy, il y a dans le Dernier Magicien un grand nombre de personnages. Mais même si je n'ai pas pu retenir le nom de tous, je me souviens de la personnalité de chacun d'entre eux, et c'est un énorme point fort de l'autrice. Elle a réussi à intégré un tempérament différent pour chacun d'entre eux, avec des qualités, des faiblesses, des tourments… Même si certains d'entre eux peuvent paraître assez clichés, comme Viola ou Esta, j'ai trouvé que Harte le Magicien ou Dolph le chef du gang des protagonistes étaient des personnages très intéressants psychologiquement. Chacun d'eux sont tourmentés, voire torturés, d'une manière différente et leur façon d'approcher l'avenir est intéressante à étudier. En plus de cette complexité individuelle, les relations entre les personnages sont réussies, avec plus ou moins d'affinités entre eux, des relations plus variées que seulement amitié, amour et rival, ainsi que des groupes plus nuancés que simplement protagonistes et antagonistes. Les méchants de l'histoire ne sont pas les méchants pour tout le monde et ce sont ce type de détails qui rend les personnages si intéressants.

Assez tôt dans ma lecture, je me suis demandée quel était l'âge des personnages étant donné que celui-ci n'est presque jamais mentionné. À un moment (peut-être le seul du roman), l'autrice précise qu'ils ont entre 15 et 25 ans, ce que je trouvais extrêmement jeune pour leur expérience et ce dont ils étaient capables. C'est dommage car ça enlève un peu de vraisemblance en utilisant ce procédé qui permet aux lecteurs du public cible (les adolescents) de s'identifier plus facilement à eux. Il n'y a pas vraiment de personnages plus vieux que 25 ans, à part le mentor d'Esta, et ça manque vraiment pour ajouter du réalisme.

Dans les points qui auraient pu être améliorés, il y a aussi les différentes compétences des magiciens. Ces derniers ont des pouvoirs grâce à leur affinité, mais ils possèdent également beaucoup de talents exceptionnels qui auraient pu (ou dû) être compris dans leur magie. Ainsi, il n'est jamais remis en question qu'Esta est la meilleure voleuse du monde et en effet, rien ne l'arrête dans le récit. Certaines péripéties deviennent donc prévisibles et ça enlève parfois un peu de charme alors que je pense qu'un échec aurait pu être très appréciable de temps en temps.

Ce que je trouve également dommage (mais pour le coup c'est uniquement personnel et je ne rentre pas cela dans mon appréciation du roman) c'est que les titres des chapitres sont des extraits du chapitre en lui-même. Il y a un peu de plaisir de la découverte qui disparaît malheureusement comme ça. Les sous-titres donnent quant à eux le lieu et la date où se déroule la scène qui suit, mais je ne les trouve pas nécessaires. Un personnage ne peut se trouver que dans une temporalité précise (à part le personnage principal mais dans ce cas-là, le lecteur comprend très facilement le changement) et le fait de devoir le préciser ajoute une dimension théâtrale tout en enlevant le charme propre au roman.

En revanche, ce qui est davantage problématique, c'est que de manière générale le narrateur est très plat. Il n'a pas de personnalité particulière ce qui empêche les moments de description d'avoir une saveur et au lecteur d'être transporté par les mots. Il est arrivé à plusieurs moments que la scène n'ait pas de charme et le narrateur aurait pu au moins relever le niveau de cette scène, mais étant donné qu'il est trop plat, ces scènes ne fonctionnaient tout simplement pas. Dans le même esprit que cette remarque, j'ai trouvé qu'il y avait un rythme assez inégal dans l'ensemble du récit. de nombreux passages ne m'ont pas intéressée alors que d'autres m'ont vraiment transportée. Malgré ça, la lecture du premier tome du Dernier Magicien reste un bon moment.

Points positifs :
– les nombreux rebondissements
– les relations entre les personnages
– la complexité de l'intrigue et des personnages

Points négatifs :
– le manque de rythme parfois
– le traitement du voyage dans le temps

Lien : https://comptoir-des-connais..
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A New-York, de nos jours : les magiciens sont terrés, chassés, et ne peuvent pas quitter la ville à cause d'une barrière magique. Cette barrière a été inventé par l'Ordre, et si un magicien la traverse, non seulement il perd sa magie mais souvent sa vie aussi... Esta est une jeune magicienne très douée et qui travaille pour une organisation visant à faire tomber l'Ordre. Son don est pour le moins utile à cette mission : Esta a la faculté de voyager dans le temps, ce qui lui permet de récupérer les artefacts de l'Ordre.
Aujourd'hui, la plus importante des missions à accomplir est arrivée. Esta doit se rendre en 1902 et récupérer un livre, l'ars arcana, un livre ancien où sont contenus tout les secrets de l'Ordre. Mais ce livre a disparu, et elle doit tout faire pour intégrer la bande de magiciens qui aurait des informations sur ce livre. Et, sur le chemin, Esta va réaliser beaucoup de choses. Sur la magie. Sur elle-même. Sur le passé et son présent. Les deux époques sont dépendantes l'une de l'autre : saura-t-elle sauver les deux ?
Lorsqu'on m'a proposé de recevoir L'Ars Arcana, j'avoue ne pas avoir hésité une seule seconde : la couverture est très sympa, le résumé accrocheur... Il ne m'en fallait pas plus ! Et après avoir lu ce premier tome du Dernier Magicien, je ne suis pas déçue.
Dès les premières pages, on plonge dans un univers passionnant, qui ressemble mais qui diffère du nôtre. A part la magie et cette barrière, l'époque des années 1900 n'est pas si différente que ça de notre monde... Mais, malgré tout, on n'est pas dans notre univers, et le fait qu'Esta voyage entre dans le temps nous permet de voir toute la différence qu'il y a entre l'époque actuelle et les années 1900. Lisa Maxwell a très bien décrit et campé ces époques, que ce soit à travers les moeurs, le langage, les moyens de transports... Rien n'ait laissé au hasard pour qu'on s'imprègne de l'ambiance ! C'est un monde très riche que l'on découvre dans L'Ars Arcana, mais qui ne perd pas le lecteur, et c'est un excellent point.

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Durant les premiers chapitres je me suis demandé où allait l'autrice. Mais à partir du moment où Esta rejoint Doph et sa troupe impossible de lâcher le livre. J'ai beaucoup aimé cette bande d'arnaqueurs et j'ai tremblée à chaque péripéties. Les personnages sont justes, on s'attache à Esta, Harte et les autres. L'atmosphère à la "gang of New York" est prenante. Et ce final...
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Etonnant comme ce livre prends son temps. Certes l'action est omniprésente et l'histoire, pour le moins que l'on puisse dire, ne manque pas de rebondissements….Et pourtant c'est d'une incroyable densité. L'auteure nous campe une vraie toile de fond riche à souhait, et une ambiance pratiquement toujours tendue, le danger en permanence latent… et à tous les étages… Et la magie… elle devient finalement, et étrangement, mineure bien qu'omniprésente… Même le destin d'Esta et sa mission première, ne deviennent qu'un simple fil directeur au centre d'un univers plus vaste, qu'elle ne maîtrisera jamais, mais comment le pourrait-elle? Guerre des gangs et guerre de pouvoirs sont au centre de tout ! La guilde des magiciens pourchassés et encerclés… facile analogie avec la prohibition surtout campés à New-York dans les années 30. Ces magiciens sont clandestins et pourtant non dénués de moyens d'actions, pouvoirs souterrains, blanchis en tripot et autres lieux de "perditions", festifs en tout genre, et menés de mains de maître par un "parrain" tout-puissant. Jeux de pouvoirs, jeux de dupes, on navigue sans arrêt entre confiance et défiance, vérité et mensonge, apparence, confusion, tours de passe-passe ou magie véritable… Tout est une question de l'angle de perception de chacun.

J'avoue avoir mis du temps à m'immerger dans cette ambiance, peut-être parce que l'action ne s'est pas installée non plus tout de suite. Ballotée entre de nos jours puis 1905 puis de nos jours et finalement enfin en 1926, et c'est uniquement là que l'histoire a pris sa véritable ampleur, dans le rythme du moins. Mais si l'auteure mets du temps à accrocher les wagons, et de par ce fait moi également, je ne trouve en définitive pas ça si gênant. Comme un liant, ce roman s'est doucement, mais sûrement insinué en moi, et il éveillait mon intérêt au fur et à mesure des pages. J'accrochais de plus en plus, grâce certainement aussi aux portraits biens brossés des protagonistes, décrits le plus souvent dans les actions ou dans les dialogues, mais aux personnalités ambigües et ciselées qui leurs donnent une présente forte.

Bref un ouvrage qui se lit avec application et concentration, et se savoure à petites gorgées mais laisse au final une trace indélébile. du bel ouvrage soigné et passionnant dans l'histoire et dans l'écriture.
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Le dernier magicien est une trilogie de fantastique de Lisa Maxwell. L'Ars Arcana en est le premier tome. Il coûte 19,90€ et fait tout de même 650 pages ! La couverture du livre est magnifique et l'objet livre est agréable : les pages sont bien remplies mais aérée. le livre est assez épais mais se tient bien.

Nous sommes dans un univers proche du nôtre, en apparence. Sauf que dans ce monde, vit des mages. Ils se font rares et sont contraints de vivre cachés, poursuivis et traqué par l'Ordre. Etsa fait partie de cette communauté et possède un talent incroyable : celui de voyager dans le temps. Celui lui permet d'aller dans différentes époques subtiliser des objets dans le but de changer l'avenir.
Notre histoire se déroule donc au début du 20ème siècle. Etsa est une héroïne maligne, courageuse avec une belle force de caractère. J'ai tout de suite adoré ce personnage !

L'autrice nous propose une ambiance sombre et assez oppressante que j'ai adoré. On ressent bien l'étouffement de ces magiciens. Son univers est captivant et bien construit. L'intrigue nous tient en haleine au travers de ces nombreuses pages. Nous croisons de nombreux personnages secondaires auxquels nous nous attachons notamment grâce aux chapitres qui leur sont destinés.
Ce livre tome promet une suite tout aussi trépidante, captivante et géniale. Il pose des bases très intéressantes d'une aventure dont on a envie de connaître la suite. Destiné à un public Young Adult, il saura convaincre beaucoup de lecteurs !

J'ai vraiment adoré ce livre et je remercie les Editions Casterman ainsi que Babelio.com pour cet envoie et cette excellente découverte ! A quand la suite ?
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Si la présentation des personnages semble un peu longue au début du roman, à partir de la page 94 les rebondissement, traîtrises et autres coups fourrés se multiplient, l'action s'accélère, le mystère s'épaissit et...la tension amoureuse s'installe !

Au final, ces 640 pages de chapitres courts et de dialogues efficaces se lisent avec plaisir !

Esta la mystérieuse magicienne a bel et bien arrêté le temps !
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Lisa Maxwell a fait le pari de réunir magie et voyages dans le temps à travers une histoire qui parle de quête de pouvoir, de classes sociales, de peur de la différence, d'avidité, de féminisme, de dépendance et plus encore, et elle l'a relevé avec brio. Si ce n'est pas tout à fait un coup de coeur, c'est que l'écriture est efficace sans être particulièrement travaillée, littéraire, mais ça n'enlève justement rien à la force de ce récit qui offre une quête riche et de multiples surprises, à la fois dans le passé et dans le présent.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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