AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Patsales


Comme dans tout bon roman policier qui se respecte, Finley Mcleod, inspecteur principal, enquête surtout sur lui-même. Et nous voici à la place, sinon du psy, du moins du voisin indiscret embusqué de l'autre côté du mur. Finley remonte dans son enfance et l'auteur, qui vit dans le Lot, doit suffisamment connaître le français pour ne pas avoir choisi son surnom par hasard. Fin, donc, tente de retrouver le début de la pelote et tire les fils de ses erreurs. Orphelin et privé d'amour, il survit à son enfance fracassée grâce à ses amis: Donald, Artair, Marsaili, Whistler, Roddy, Kenny... Mais, tout au long de la trilogie, le retour aux origines ne fait surgir le passé que pour l'effacer. Tout le monde trompe tout le monde. Et Mcleod, à rechercher la vérité, provoque les drames ou du moins s'avère incapable de protéger ceux dont il dévoile les secrets. le tout est addictif comme « 10 petits nègres » déboulant dans « Star Wars ». Comme chez Agatha Christie, l'île oblige à considérer que le monstre est un proche; et comme chez Lucas, nous devons bien nous faire à l'idée que le coupable a d'abord été un de ces enfants mutins, un de ces adolescents fougueux dont la mémoire de Finn égrène les mésaventures. Oui, oui, parmi tous ceux-là qui nous émeuvent se cache Darth Vador.
Bon, d'avoir avalé les trois livres à la suite ne m'a pas permis d'occulter quelques maladresses, surtout dans le dernier volume où deux paragraphes copiés-collés des tomes précédents n'avaient pas eu le temps de s'effacer de ma mémoire. J'aurais également apprécié que le prénom Marsaili ne soit pas systématiquement suivi des mêmes lignes geignardes sur son amour d'enfance tellement maltraité ou que « un désir profond et douloureux au creux des reins » ne soit pas la seule métaphore utilisée encore et encore à chaque fois que Macleod a envie de s'envoyer en l'air.
Mais sinon c'est vraiment très bien, et c'est presque une lecture ô gué l'an (dix) neuf, puisque Peter May nous invite à regarder résolument devant nous au lieu de nous retourner sur un passé prompt à décevoir.
Bonnes résolutions à tous, donc.
Commenter  J’apprécie          358



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}