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Critique de umezzu


J'ai pas mal hésité à tenter ce livre. Autant j'aime la trilogie de May sur les Hébrides, et j'apprécie sa série chinoise, autant sa série « Assassins sans visages » m'a semblé bien faiblarde. Et ce tome entre dans cette série… Mais le thème « art dans la seconde guerre mondiale » a emporté ma curiosité.

Rien de bien original toutefois dans ce polar, qui conjugue une enquête dans le présent et un récit issu de la seconde guerre mondiale. Un cadavre datant de la fin de la guerre mondiale est retrouvé dans les racines d'un arbre à Carrenac, une petite commune du Lot, puis dans les jours qui suivent un meurtre sanglant est commis dans la maison d'une ancienne habitante du village. Un suspect est rapidement identifié, car il a laissé des traces de sang partout où il est passé : un jeune galeriste allemand. Enzo MacLeod va s'intéresser aux deux affaires, ce qui va le conduire à recroiser d'anciennes connaissances, et accessoirement ses ex.

La partie contemporaine du récit est n'est pas la plus réussie. McLeod est toujours ce vieux beau, qui enchaîne les conquêtes, a une vie familiale chaotique et qui continue, alors qu'il est grand-père, à se prendre pour un jeune homme fringant poursuivant seul les suspects. Je ne sais pas pourquoi, mais tout cela sent l'autoportrait idéalisé de l'auteur…

La trame historique passe, elle, bien mieux. le lecteur suit le parcours de Georgette Pignal, une jeune femme, chargée à Londres en 1940 par le général de Gaulle de veiller sur l'oeuvre la plus célèbre du Louvre : Mona Lisa. A ce moment-là, Jacques Jaujard, le conservateur du Louvre, a déjà pris la précaution de mettre ses chefs d'oeuvre hors de portée des Allemands en les amenant en zone libre. Les toiles vont ainsi être transférées de site en site durant toute la guerre pour les garder hors de portée de l'envahisseur. Pendant ce temps, à Paris, la conservatrice du musée du Jeu de Paume, Rose Valland, s'efforce, de tracer les toiles volées par les nazis avant d'être acheminées en Allemagne. Georgette va devoir composer avec elle pour rester au plus près de la toile de Vinci ; une toile convoitée par Hitler et par Göring, qui ont chacun envoyé à Paris leurs représentants dans le monde de l'art.

La présence de vrais personnages historiques, comme René Huyghe, conservateur du Louvre en charge des tableaux, et qui les a suivi de place en place, de Montauban à Montal, et qui a été actif dans la résistance, ou de l'Obersturmbannführer Tyschen, de la tristement célèbre division Das Reich, rendent la partie historique intéressante. Même si la documentation de May a quelques failles... En page 351, on apprend que la résistance française est « communément appelée le maquis ». Disons plutôt que le maquis n'est qu'une expression de la résistance française, M. May…

Ce roman s'avère finalement un divertissement plutôt réussi, ponctué de parties historiques plus prenantes que les enquêtes policières menées par le héros.
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