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Critique de marina53


Trempé, frigorifié, étendu sur le ventre, il peine à ouvrir les yeux, soudainement aveuglé par la lumière. Une étendue de sable balayée par les vagues et le vent. Il n'a aucune idée du lieu où il se trouve et encore moins de qui il est. Des pensées sombres le submergent sans qu'il en comprenne le sens. Apercevant une maison et une caravane, un peu plus loin sur le littoral, il se dirige bon an mal an sur le sentier. Il est alors rejoint par une vieille femme, l'air choqué, qui lui demande si tout va bien en le nommant. Monsieur Maclean. C'est donc ainsi qu'il se prénomme. Elle le guide ensuite vers une maison fièrement dressée au milieu des dunes. C'est visiblement ici qu'il habite mais aucun souvenir ne lui revient en mémoire. Il est accueilli par un chien, tout heureux de retrouver son maître. Une fois à l'intérieur, il fouille partout, retourne les tiroirs, vide les armoires et tombe sur une facture au nom de Neal Maclean, Luskentyre, île de Lewis. Il remarque également une carte sur laquelle est surlignée la route du Cercueil. Malheureusement, rien ne lui revient. Et cet homme va devoir apprendre à se découvrir, grâce aux minces indices qu'il a laissés et aux gens qui le connaissent...

Mais qu'est-ce que ce supposé Neal Maclean est venu faire sur l'île de Lewis ? Dix-huit mois qu'il loge dans le Cottage des dunes, visiblement un brin coupé du monde. Dix-huit mois qu'il est censé écrire un livre dont il ne trouve plus trace. Il va devoir redoubler d'efficacité et d'ingéniosité s'il veut découvrir qui il est, ce qu'il fait et pourquoi il a semé autant de fausses pistes et tenu secret tant de choses. Au delà de cette intrigue, Peter May nous invite, une fois encore, sur les Hébrides, plus précisément sur l'île de Lewis, si chère à son coeur. L'auteur dépeint avec minutie et passion tous ces paysages sauvages, ces îles rocheuses soumises aux embruns et au climat capricieux. Il traite également, avec intelligence, d'écologie et d'environnement, mais aussi de la disparition de l'Homme si ce dernier n'est pas plus attentif au sort des abeilles. Rondement mené, ce roman, à la construction méticuleuse et au suspense grandissant, servi par une écriture poétique, se révèle tout aussi captivant que dépaysant.
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