La vie de Fin est remplie à ras bord de tourments et ce roman policier est aussi une tragédie.
Je suis à la fois en empathie envers quasiment tous les personnages et je ressens aussi comme une espèce de dégoût face à l'ambiance tragique collante si appréciablement construite de cette Ile des chasseurs d'oiseaux.
Évidemment je ressens beaucoup moins d'empathie envers ceux qui font le mal mais je ne peux m'empêcher de vouloir leur faire changer de cap.
Peter May réussit un tour de force
et décrit les malentendus qui peuvent faire naître le mal et des comportements préjudiciables chez les hommes.
Il décrit en quelque sorte la naissance du mal.
Après avoir fini cette lecture et avoir eu hâte d'en finir parce que c'est éprouvant, je relativise et je me dis que je peux m'estimer heureux de ne pas vivre une telle tragédie dans ma propre existence.
Parce que l'on est comme enserre dans un étaux en finissant ce roman, il fait nuit, il pleut énormément sur ce rocher escarpé d'Écosse, le vent cogne, et la une poignée d'hommes règle ses comptes et on espère juste que cette tragédie se finisse le moins mal possible.
Mon conseil, accrochez-vous en entamant cette lecture, vous serez balancé entre les différentes temporalités du roman, bouleversé par ce mélange de rudesse du climat et les paysages magnifiques verdoyants, rocheux et chaotiques et l'histoire en elle-même si poignante.
J'ai besoin de faire une pause par rapport à cette ambiance "
Peter May" je reprendrai plus tard la lecture de cette trilogie écossaise.