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Critique de Pol-Art-Noir


Novembre 2051, alors que le climat s'est refroidi sur le nord de l'Écosse, Addie, jeune femme dépressive, découvre le cadavre d'un homme encastré dans la glace d'un tunnel de neige.
À Glasgow, l'inspecteur Cameron Brodie est quant à lui aux prises avec les nouvelles technologies qui accompagnent et perturbent son travail de policier. Sa hiérarchie souhaite l'envoyer enquêter sur ce cadavre de journaliste récemment retrouvé, mais Brodie décline l'invitation. Il a un rendez-vous important avec un médecin qui lui apprend bientôt qu'il est atteint par un mauvais « crabe » et ne lui laisse guère d'espoir.
Le diagnostic fatal qu'on lui a annoncé l'amène à revoir sa position. Il accepte finalement de répondre positivement à son supérieur, avec le secret espoir de revoir et de se rabibocher avec sa fille avant de mourir. Il ne sait pas encore vraiment que c'est elle-même qui a découvert le corps, juste qu'elle habite dans ce coin reculé d'Écosse…

Dans un premier temps, Peter May se désintéresse totalement de son intrigue pour s'attacher au personnage de l'inspecteur Brodie. Il le fait évoluer dans une Glasgow submergée par la montée des eaux et lui-même anéanti par la découverte de sa maladie. S'il tente de s'en débarrasser en la noyant dans l'alcool, il n'obtient au final que des souvenirs qui remontent : sa femme disparue, sa fille avec qui il est brouillé depuis trop longtemps.

Rien n'est simple dans les affaires de famille, et encore moins entre les Brodie, père et fille, mais ce serait divulgâcher que révéler les basculements d'intrigue que réserve Peter May. Après avoir « endormi » son lecteur sous le ciel bas écossais, il balance un gros uppercut inattendu en pleine poire.
Au bout du monde, sans électricité et donc dépourvu de la technologie habituelle, il va falloir comprendre à l'ancienne, avec ses muscles et ses méninges, dans une sorte de huis clos à ciel ouvert.

Le roman est construit en deux grandes parties équivalentes qui se suivent et se superposent. D'un côté les rapports compliqués de Brodie avec sa fille, avec sa femme décédée ; de l'autre l'enquête sur la mort du journaliste. le tout est d'un grand classicisme, empruntant des sentiers maintes fois parcourus et tirant sur des ficelles parfois bien usées. La seule originalité du récit tient sans doute au fait de le situer dans un avenir proche (2051), ravagé par les dégâts liés au réchauffement climatique et bardé de nouvelles technologies. Mais il s'agit plus d'un décor que de la matière à une réflexion plus construite sur le sujet.

Au final, plutôt une déception qu'une découverte, et une lecture passablement ennuyante dont les ressorts ne m'ont pas parus bien vifs. J'ai lu je ne sais plus où que Peter May pouvait parfois bâcler ses romans (c'est un auteur assez prolifique). Tempête sur Kinlochleven est à mon goût à classer dans cette catégorie.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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