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[Lu en 2016]
J'ai beaucoup aimé ce livre, tant par son histoire que ses personnages même si, pour moi, il aurait vraiment mérité d'être plus approfondi.

Les personnages sont attachants mais pas assez travaillés, on se retrouve face à des stéréotypes qu'on a à peine le temps de connaître à part Jubie (la mère est superficielle et complètement la tête ailleurs, le père est raciste et violent, Mary est une bonne bien gentille est bien droite dans ses baskets, la soeur est hyper croyante et très conventionnelle...). Un peu trop de stéréotypes à mon goût, fort heureusement Jubie vient casser un peu ça avec son caractère si impulsif (la jeunesse très certainement), qui amène un peu de grain à moudre.

Sur le fond, je n'ai cependant pas trop de choses à redire. L'auteur s'attache à certains événements de la vie Mary (les insultes, les railleries, les humiliations quotidiennes...) et c'est suffisant pour comprendre toute l'horreur que subissaient les Noirs américains à cette époque. Certains passages m'ont vraiment donné mal au coeur et je suis assez contente que l'auteur n'est pas poussé trop loin ce type de scène, ça aurait vraiment pu être peu supportable pour le lecteur.

J'ai aimé l'histoire, la fin aussi qui rétablie une sorte de justice et remet en place cette famille qui profite trop facilement des autres. Un livre très intéressant à lire et que j'ai apprécié !
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Les larmes noires de Mary Luther, de Anna Jean Mayhew 📚

Une relique de ma PAL 🤭

Ce livre, c'est l'histoire de la famille Watts, famille nombreuse de 4 enfants, vivant en Caroline du Nord. En 1954, Jubie Watts, la deuxième, a 13 ans. Sa mère décide de partir en vacances en Floride pour aller voir son frère. Elle emmène Jubie, ses soeurs et son petit frère et pour l'aider, elle emmène également avec eux, sa bonne noire, Mary Luther. Son mari ne sera pas du voyage pour le plus grand bonheur de Jubie. On comprend vite que c'est un homme violent, méchant, qui boit beaucoup et qui est infidèle. le couple de ses parents bat sévèrement de l'aile. Mais les vacances qui devraient être reposantes et joyeuses ne se passent pas comme prévu : Jubie est témoin de toutes les injustices et violences dont Mary fait l'objet en tant que femme noire dans un sud ségrégationniste.

Ce roman est une petite déception pour moi. Je suis restée hermétique à l'histoire. Celle-ci est assez originale car elle aborde la ségrégation sous les yeux d'une petite fille de 13 ans, ce qu'on voit assez peu, excepté dans l'excellent Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Mais pour moi, les deux histoires restent assez éloignées.

Le rythme est assez lent. La première partie est longue : on alterne entre chapitres au présent en 1954 et chapitres reprenant des moments importants antérieurs de la vie de Jubie. L'objectif étant, à mon sens, qu'on comprenne que cette famille blanche bien sous tout rapports a quand même quelques secrets à dissimuler. Cette alternance de chapitres est également utilisée pour qu'on s'attache aux personnages. Or, ça n'a pas été le cas. Je ne me suis pas attachée à la narratrice, Jubie, que j'ai trouvé sans saveurs, ni à ses frères et soeurs, et encore moins à ses parents. de plus, le roman tourne autour de Mary Luther, la bonne, mais son personnage reste secondaire et c'est bien dommage !

Et pour finir, je suis totalement restée sur ma fin, qui à mon sens, n'en est pas une. J'aurais aimé une fin qui clôt définitivement le récite, or, ce n'est pas le cas.

Les larmes noires de Mary Luther est un roman sur la ségrégation raciale qui manque d'émotions et de profondeur à mon goût, avec une fin non aboutie et décevante.
Lien : https://youtu.be/Q7zRewVGKFE
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J'ai beaucoup aimé ce roman. L'histoire se déroule en Amerique dans les années 50. le lecteur fait connaissance avec la famille Watts et leur bonne, Marie. Marie travaille pour cette famille mais elle est plus qu'une employée, c'est le pilier qui met de l'ordre dans la maison et élève les enfants Watts. Mais un drame arrive. L'auteur a su créer des personnages typiques, forts et leur donne vie avec leur défaut et qualité. Les enfants découvriront le racisme, la violence et prendront conscience de la terrible condition des noirs dans leur propre pays.
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Un sujet très à la mode ces temps-ci : la ségrégation aux USA dans les années 50. Je le vois partout : rentrée littéraire, mes livres de ma PAL, les manifestations anti racistes, etc.
En revanche, ne vous fiez à la quatrième de couverture car l'héroïne, 2e fille d'une fratrie de 4 dans une famille aisée de Charlotte en Caroline du Nord, est très au fait des actes racistes que vivent les afro-américains à cette époque, et en particulier, sa bonne, Mary Luther, qu'elle aime comme sa propre mère, voir même plus.
Nous partons avec les 4 enfants, la bonne et la maman en vacances dans le sud est des USA. le voyage est jalonné de péripéties qui amèneront à une tragédie que nous pressentons depuis le début de l'oeuvre. Nous voyons donc les USA à travers les états du Sud encore plus sévères que ceux du Nord envers la population noire. Nous voyons aussi les ressentis de cette jeune fille qui est confrontée aux premiers émois de l'adolescence, mais aussi à une mère insensible et un père violent et vraiment détestable. Nous suivons aussi son ressenti dans la fratrie.
Un livre vraiment intéressant. Son écriture est posée dans pour autant être addictive néanmoins. Cela se lit toutefois très facilement.
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L'injustice vue par les yeux d'une enfant blanche qui aime sa bonne noire sans se poser de questions.
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Nous connaissons tous l'histoire de la ségrégation raciale aux États Unis et de ses horreurs.
Maints récits ont été écrits à ce sujet mais ce roman y apporte une émotion poignante.
Il se déroule en 1954, Marie Luther, noire, est domestique depuis des années chez les Watts, une famille de Charlotte en Caroline du Nord. Les événements nous sont racontés par Jubie, 13 ans, l'une des filles de la famille. Mary est très proche des enfants et de Jubie en particulier.
Mais cet été là sera celui d'une tragédie lors d'un voyage en Floride.
Nous découvrons le racisme au quotidien, des plus petites vexations, humiliations, aux pires violences des sympathisants du Ku Klux Klan.
L'ambiguïté des familles employant ces domestiques noires y est très bien décrite entre les enfants qui adorent leur bonne, la mère qui l'apprécie mais ne l'intègre pas à la famille et le père membre de la fraternité blanche, un mouvement destiné à terroriser les noirs afin de les décourager d'aller voter.
Un beau roman sur l'adolescence, l'amour et la prise de conscience des réalités douloureuses d'une époque pas si lointaine.
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Ce livre est agréable à lire et décrit le racisme du sud des états unis dans les années 50 d'une manière très prenante et touchante. La narratrice une jeune adolescente raconte son attachement à Mary la bonne noire. Un roman très bien écrit et qui se laisse lire assez facilement.
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C'est au hasard d'une promenade en librairie que j'ai acquis ce roman. La quatrième de couverture m'avait intriguée, intéressée. J'avais seulement la crainte qu'il soit trop dure à encaisser. Ce ne fut pas le cas. L'auteure épargne son lecteur. Elle ne lui impose pas d'images qui pourraient le choquer, le « traumatiser ». Elle raconte le racisme, la ségrégation sans entrer dans le détail des horreurs infligées aux personnes dites de couleur. Elle écrit les humiliations subies au quotidien et décrit, plus que tout, la vie misérable d'une famille blanche telle qu'érigée en modèle aux Etats-Unis dans les années 50-60. Au coeur du récit: elle. Elle est triste à voir. Elle dégoûte, elle horripile. Elle donne envie de vomir parce qu'elle est lâche, méprisable; parce qu'elle affirme sa supériorité sur le dos de gens qu'elle tient en infériorité; parce qu'elle ne sait pas être, exister sans cette exaltation qui vient de l'affirmation de la suprématie érigée en modèle de société. Elle, la fameuse famille « blanche » modèle, est la honte de l'humanité parce qu'elle commet des crimes en toute impunité et/ou se tait quand il faut crier, hurler pour sauver l'opprimé. Je n'ai éprouvé, à l'égard de la famille racontée, aucune sympathie, que de l'animosité. Je n'ai pas apprécié ce qu'ils étaient, représentaient. Ils sont les personnages de leur temps qui me font me demander ce que moi j'aurais été: une contestataire du système ou un mouton comme les autres incapables d'émancipation?
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui n'est pas sans rappeler « la couleur des sentiments ». Il décrit avec beaucoup de justesse le racisme et les liens si ambigus unissant les familles blanches et leurs domestiques noires durant la ségrégation.

A travers les yeux de Jubie, on prend conscience du racisme ambiant, que ce soit dans les actes du quotidien ou dans la véritable haine. La tension monte au fil des pages, on sent le drame se profiler sans trop savoir de quelle manière il éclatera.

Les personnages sont décrits avec beaucoup de précision, dans leurs réactions, leur manière de voir les choses, leurs caractère . On sent peser sur les enfants l'éducation de leurs parents et le regard de la société et, malgré tout, un véritable attachement pour Mary.

Au delà de l'histoire, j'ai aussi beaucoup aimé l'écriture et la manière, pour le moins originale, de passer sans cesse du présent au passé.

Un grand livre sur une bien sombre période.

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Roman d'apprentissage de la jeune Jubie, treize ans, qui vit à Charlotte en Caroline du Nord et qui part en famille en emmenant leur bonne noire Mary, dans le Sud des États Unis.
Dans l'Amérique des années 50, la jeune adolescente va être confrontée cruellement à la ségrégation et au racisme.
L'écriture est simple et sobre et Anna Jean Mayhew dont c'est le premier roman à près de 70 ans, arrive avec talent à décrire les personnages à l'aide de nombreux dialogues toujours justes. Les portraits sont réalistes et humains, un beau roman, dans la lignée de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Lee Harper.
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