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Critique de Haldir


J'étais un peu sceptique en découvrant la quatrième de couverture de ce livre. Comment l'histoire d'une nana rencontrant un danois avec toutes ses qualités (grand, jeune, beau, musclé... c'est qu'ils sont énervant ces danois!) pouvait-elle être intéressante? Comment les pérégrinations d'une jeune femme actuelle, moderne et féministe pouvaient avoir un tant soit peu d'intérêt? J'avais peu de tomber sur une sorte de journal de Bridget Jones avec un récit type "je suis une princesse. Je suis belle et je ne comprends pas pourquoi tous les hommes ne sont pas à mes pieds".


C'était sous-estimer le talent de Maïa Mazaurette.


Car ce livre est grand. Derrière cette histoire, comme il s'en déroule des centaines chaque jour (encore que le fait de rencontrer un danois plein aux as soit quelque chose de pas si courant que ça...) se cache bien plus qu'une simple romance. Car l'auteur, par le biais de ses expériences, s'interroge, nous interroge, pose la problématique des relations hommes/femmes. le sexe est également une question centrale de ce livre. Comment vivre pleinement sa sexualité quand on est une blogueuse sexe? Comment est-il vécu par l'homme, la femme, au début ou pendant la relation. Comment gérer sa relation par rapport aux autres, aux parents


Ceux qui s'arrêteront au récit en lui même ne trouveront aucun intérêt à ce livre. Et pourtant ce dernier est bien plus profond qu'il n'y parait. Pour ceux ayant lu le premier roman de Maïa Mazaurette "Nos amis les hommes" le changement est presque radical. Dans celui-ci "l'ennemi" était identifié: les mecs et plus les boulets, les grandes gueules et les mous du sexe. "Nos amis les hommes" apportait la vision acide et drôle d'une jeune femme. Mais aujourd'hui la jeune femme à grandi. C'est une baroudeuse a qui on ne la fait pas. L'analyse est plus profonde, peut être plus brute et directe qu'il y a quelques années mais toute en subtilités. le doute est aussi présent. Alors que l'on connaissait une Maïa Mazaurette campée sur ses positions, ici celle-ci se pose des questions tout en restant objective sur les relations avec ses rivales et ses compagnons d'un soir ou de deux ans (car chez Maïa l'amour dure non pas trois mais bien deux ans) A l'insouciance de la jeunesse s'est substituer une certaine forme d'humilité et de sagesse, napée dans diverses questions existentielles et d'interrogations sur ce qui fait le sel de l'existence: l'amour, le sexe, les relations humaines.


Maïa c'est comme le bon vin: ça se bonifie avec l'âge. Ce récit est un véritable aboutissement du personnage Mazaurette. On sent la lente gestation, on entrevoit l'envers du décors, ce qui fait que derrière cette blogueuse célèbre se cache une personne humaine et au talent qui ne fait que croitre.


Cette cuvée Mazaurette 2012 est des plus réussie. Et j'ai hâte de voir ce que tout ça donnera dans 10 ans.


God bless Maïa.
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