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Critique de Kickou


Dans la collection « le mot est faible » (éd. Anamosa), qui se donne pour mission de réhabiliter, de rendre son sens à des mots « dévoyés par la langue au pouvoir », ce petit texte (100 pages) universitaire et engagé se propose de définir l'histoire (ou l'Histoire, sa science), ce qu'elle est aujourd'hui et ce qu'elle devrait être selon l'auteur. Effectivement, l'Histoire et son usage se sont démocratisés (séries & émissions télé, reconstitutions populaires, collections d'amateurs, commémorations, généalogie ...) et ne sont plus le privilège de grands historiens scientifiques. À tel point que l'Histoire est parfois utilisée et souvent détournée pour des motifs de propagande par des nationalistes de tous poils et/ou à des fins politiques (notamment néolibérales). Pourtant, « depuis sa fondation en discipline scientifique à la fin du XIXème siècle, sa fonction sociale repose essentiellement sur la lutte pour le fait et la vérité » (citation p.72).
Le propos est clair, bien documenté, il est aussi nuancé, et me laisse quelques questionnements : le passé est-il toujours de l'Histoire ? Quand commence l'Histoire ? (juste hier ou l'année dernière ? Par exemple les Gilets jaunes sont-ils entrés dans l'Histoire ? Si oui, est-ce ceux qui braillent le plus qui entrent dans l'Histoire ? ;-) L'historien est-il sociologue (et vice versa) ? Pour cette dernière question, j'ai ma petite idée. Bref comme d'habitude, je kiffe lorsqu'il y a plus de questions que de réponses. Donc 5*, allez, salut.
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