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Critique de Bibliolibra


Alors que je me trouve toujours en pleine mer avec le Caveau de famille (que j'ai laissé de côté depuis les soixante premières pages), je n'ai pas pu résister à l'appel de cet ange sur fond rose bonbon qui me faisait de l'oeil du haut de son présentoir. Et me voilà quelques secondes plus tard plongé dans Mon doudou divin.

Je ne cache pas mon soulagement de quitter Benny et Désirée pour Madeleine et Wera les deux principaux personnages de ce roman. La forme est la même: alternance entre deux narratrices aux personnalités distinctes, la première Wera est journaliste et pétillante tandis que la deuxième Madeleine est fonctionnaire et torturée. Ainsi, l'histoire défilera tout au long de ces deux sons de cloches plutôt hilares à leur façon.

J'ai bien apprécié la trame de ce roman-doudou (car plutôt léger et très rapide à lire) dont la mise en scène est digne d'une véritable comédie parodique de certaines cercles religieux... Voici un petit aperçu de cette tapisserie burlesque: Wera qui est à la recherche d'un nouveau sujet à exploiter pour son public tombe par hasard sur une petite annonce qui propose un stage de plusieurs semaines à la Béatitude. le principe: chacun doit venir avec ses propres 'bagages' religieux (croyances, rituels, grigris...) mais des bagages qui sortent des religions déjà existantes. Il s'agira en fait de créer sa propre religion. Ainsi, Wera voit dans cette annonce un espoir de faire décoller son petit statut journalistique et va infiltrer la Béatitude en se faisant passer pour un de ces individus en quête d'une spiritualité nouvelle. Madeleine, quant à elle, bien plus terre à terre et aux antipodes de Wera, voit dans cette annonce un dernier espoir de rédemption, un espoir de revivre après son Terrible Crime.

Le sujet aurait pu être barbant et brumeux, mais tout comme dans La tombe d'à côté, Katarina Mazetti s'emploie à utiliser sa meilleure arme: l'humour. Ainsi, au cours de ces quelques pages, le lecteur plongé au coeur de la Béatitude aura l'occasion de côtoyer une poignée de personnages loufoques aux croyances toutes aussi diverses et parfois même curieuses. Des rencontres et des questionnements pas si loin de nous (qui ne s'est jamais posé la question de savoir d'où nous pouvons bien venir? Qui n'a jamais rencontré quelqu'un dont la croyance religieuse dépasse tous ses entendements?)

Il va s'en dire que cette manière de traiter des sujets 'épineux' remplis d'humour avec une pointe de cynisme me rappelle une auteure dont je suis légèrement friande: Amélie Nothomb.

Mon doudou divin, un petit roman-doudou bien sympathique. Peut-être va-t-il rajouter des hélices à mon radeau perdu en pleine mer?
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