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Critique de foufourche


Un livre difficile à critiquer, car assez ambigu. D'une part de par son sujet assez volatile : Kaspar Hauser, l'Orphelin de l'Europe, apparu en 1828 à Nuremberg et assassiné à Ansbach en 1833. Sur sa plaque funéraire il est écrit : "Ici un inconnu a tué un inconnu". D'autre part par l'axe d'étude choisi par Hervé Mazurel est assez mince : il se refuse à refaire l'enquête maintes et maintes fois menée sur l'identité réelle de Kaspar Hauser et souhaite s'attacher à ce que le contexte historique et social, la "réception" de Kaspar Hauser dit de nous. Si l'intention est louable, l'objectif est difficile à tenir sur 343 pages. On peut retenir le très intéressant chapitre sur les autres enfants sauvages : Victor de l'Aveyron, ou plus proche de nous, Genie, découverte en 1970 à Los Angeles. Passionnante aussi les recours à l'analyse de Lucien Malson, spécialiste indétrôné de la question. Cependant l'argumentaire finit par tourner en rond : les enfants sauvages sont-ils déficients car privés de soins élémentaires, ou sont-ils privés de soins élémentaires car déficients ?
On retiendra que le cas Kaspar Hauser est l'un des mieux documentés car chaque fait et geste de l'individu aura été décortiqué. Dommage que beaucoup de témoignages aient brûlé dans un incendie à Nuremberg dès 1835. Je ne recommande pas ce livre comme initiation au sujet mais comme approfondissement, éventuellement.
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