Dans un futur proche où 80% des espèces animales ont disparu dans leur état sauvage – dont la quasi-totalité des oiseaux et des poissons –, une experte en ornithologie persuade un groupe de pêcheurs de l'accepter sur leur chalutier pour suivre ce qui pourrait être la dernière migration d'une volée de sternes arctiques, du pôle Nord jusqu'au pôle Sud. Des retours dans le temps à différentes périodes de sa vie éclairent petit à petit le lecteur sur le passé (sombre) de la narratrice, éternelle déracinée.
J'ai lu en seulement quelques jours ce roman, qui, sans être haletant, s'est avéré très absorbant, tant on est plongé dans la psyché complexe de la narratrice et on a envie de comprendre ses motivations. La lecture peut cependant parfois être un peu déprimante – notamment parce qu'on reconnaît dans cette dystopie un avenir qui pourrait devenir réalité –, même si l'histoire n'est pas complètement dénuée de notes d'espoir, et le récit frôle souvent le pathos. J'ai aussi trouvé que, à part la narratrice et son mari, les autres personnages - en particulier le groupe de marins auquel elle se joint - manquaient un peu de consistance.
Le roman pose en outre des questions intéressantes sur l'écologie et plus généralement sur la relation de l'être humain avec la Nature, sans toutefois proposer d'analyse vraiment profonde du sujet.
Cet ouvrage m'a paru sur le coup intéressant sans plus, pourtant j'y repense encore quelques semaines après l'avoir terminé.
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Franny est née sous l'étoile du tourment.
Sa vie entière n'est qu'une longue fuite en avant, aimantée par la mer.
Lorsque le récit commence, 80% de la faune sauvage a disparu de la surface de la terre.
Franny tente d'embarquer à bord d'un bateau de pêche pour suivre la migration des dernières sternes arctiques, puis mourir...
Un livre sombre, plein de colère et désespoir.
Une personnalité dont on découvre le triste parcours au fil des pages, terrassée par le chagrin et la culpabilité.
Heureusement, un final un brin plus optimiste.
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