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Critique de Toscane22


Portia cuisinière noire, le docteur Copeland son père, les Kelly couple tenant une pension de famille, Biff propriétaire de bar, deux hommes muets dont principalement l'un Monsieur Singer, Mick une des filles de la pension, Jack étranger à la région et nouvellement arrivé, leur famille, leurs amis.

Microcosme sudiste de l'Amérique du Nord, celle d'avant 1939, avec les inévitables oppositions-confrontations de l'époque : blancs-noirs, analphabètes-savants, bon sens primaire-intellectualisme, enfants-adultes, réalités-rêves, …

Tous ces personnages se fréquentent, se côtoient, s'aident éventuellement, vivent au même endroit, ensemble, et cependant les uns à côté des autres.

Chaque chapitre, consacré tour à tour à l'un des personnages, toutefois également instructif quant aux autres, apparaît comme une Nouvelle.
Nouvelle qui respecte ses exigences littéraires : brièveté, peu de personnages, centrée sur un fait, histoire complète en elle-même, chute ou question finale qui ouvre une suite possible et qui, ici, introduit le chapitre suivant.
Ce roman présenté -– travaillé ? –- selon ce schéma, qui n'est pas sans nous rappeler les 'fiches préliminaires' de Margaret Mitchell, cependant sait se couler, flot des plus fluides, en une entité supérieure.

Livre sur l'adolescence ? Oui, certes.
Les dialogues enfants-ados sont bien observés, reproduits; ainsi que leur imaginatif sans borne; telle Mick qui stocke la musique dans sa chambre intérieure; ou encore ses paroles à l'issue de la journée au bord de l'eau avec Harry : "Et alors, c'était donc comme ça. .. C'était comme ça."

Cependant, j'ai été beaucoup plus sensible au désarroi, au mal-être permanent et soigneusement dissimulé des adultes, celui de Monsieur Singer en particulier, qui muet ne peut parler, et qui part de la même façon, sans parler, sans même laisser une lettre, aussi discret et furtif dans l'absence que dans la présence.
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