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Critique de Le_chien_critique


Prenez les locataires d'une maison des derviches, faites les tourner très vite et regarder ce qu'il en ressort. Dieu ?
A l'instar d'un Cédric Ferrand, Ian McDonald nous conte les tranches de vie de différents personnages dans une Istanbul futuriste assez proche de nous. Là où le premier s'arrête au quotidien, le second y insuffle une intrigue complexe et noueuse, faite de nanorobots, de bio-informatique, de traders, de djinns, de terrorisme, d'intégration européenne, d'homme mellifié et bien d'autres encore.

Une Istanbul à la croisée du passé et du futur, coincée entre tradition et modernité, à la lisière de l'Europe, du Moyen-Orient et des pays de l'Est. Société melting-pot mais pas à l'abri des représentations.
L'auteur nous plonge dans la géographie, l'histoire de cette ville réelle mais imaginée. Tous les détails nous la rendent concrète, proche.
Cette Turquie m'a fait penser à la société israélienne où les traditions religieuses diverses côtoient les entreprises de la haute technologie.

Pas de jugement ici, les personnages sont loin de tout manichéisme. Les islamistes valent, ou pas, ces petits vieux aux sombres secrets ou ces jeunes loups de la finance. Ni noir, ni blanc, ni gris, l'être humain dans toute sa perplexité.

La vie de nombreux personnages est entrelacée dans une intrigue tortueuse à souhait.
Trop. L'auteur s'amuse à nous faire perdre pied car il n'indique pas quel personnage est le narrateur dans les différentes parties. A cela s'ajoute un va et vient entre passé et présent. J'ai trouvé que cette méthode complexifié de manière artificielle cette intrigue somme toute banale. Cette méthode m'a surtout sorti du récit.

Mais cela à l'air d'être aussi la marque de fabrique de l'auteur. Et son style m'a toujours laissé un peu perplexe. Dommage car les sujets traités sont intéressants.

Pour ceux qui ont aimé ces précédents livres, ils se retrouveront avec bonheur en Turquie.
Reste cependant un personnage principal magnifiquement dessiné : Istanbul.
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