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Critique de OphelieC


Ce qu'il nous faut alors retenir de ce roman, ce n'est pas uniquement une fresque politique dans les années 1970, à coup de fondation secrète, d'opérations illégales et de manigances du gouvernement. Sur cette trame lourde et qui n'intéresserait qu'un lectorat spécialiste des conflits politiques et des romans d'espionnage, se tisse une histoire d'une exquise beauté, parfois entachée par la poigne des hommes à la position hiérarchique plus importante que celle des femmes. Un vieux parfum des années 50 qui reflue et vient nous rappeler que les femmes ne sont toujours pas les égales de leurs collègues masculins... - ce qui est encore le cas dans nos bonnes vieilles années 2000 !

Mais c'est aussi ce combat qui nous intéresse, celui d'une femme libre pour ses idées, l'encre de la littérature coulant dans ses veines jusqu'à la fin du roman ; et ce, malgré son humiliation, sa destruction et sa chute... Une jeune femme à l'esprit critique ciselé, mais qui perd de sa force lorsqu'elle se retrouve dans les bras d'un homme ; allant d'un jeune homme chétif, au corps flasque d'un homme de l'âge de son père ! Quoi qu'il en soit, Serena dévore tout ! Ses humeurs ponctuent le rythme du roman jusqu'au dénouement, subjuguant !

Ainsi, si tout le long du récit, il est arrivé au lecteur de ne pas toujours arriver à suivre les nombreux fils conducteurs, comme autant d'histoires mélangées et d'intra-textualités, tout s'éclaire à la fin ! Comme un flamboyant soleil au-dessus d'une mer agitée, Ian McEwan fait croire au lecteur qu'il avait tout dit. Mais c'était sans compter sur la fiction, qui n'est jamais très loin de la réalité...
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