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Critique de LoupAlunettes


Le tome deux du "Cercle des confidentes" est engagée par l'élément charme du quintet, la coquette et caractérielle Béatrice Knowles.
Petite "reine de beauté" du groupe au charme imparable avec la gente masculine, Béatrice s'était avérée une peste sur le tome un, mais paradoxalement elle est aussi une alliée sûre et fidèle qui s'était groupée avec ses amies auprès de la reine afin de faire sortir Meg des cachots royaux.

Le tome deux suivra le sillon creusé par les quelques révélations faites dès la fin du précédent roman, faisant tomber le masque de l'héroïne.
Ces détails nous la font apparaître plus humaine et explique un peu son apparente assurance, arrogance et fierté.
Il y aura deux axes encore données à l'aventure, une nouvelle intrigue politique la mettant en exercice et un vrai duel étonnant d'autorité entre Béatrice et la reine elle-même.

Dès le départ, Béatrice ne cache pas son inimitié envers celle qu'elle sert loyalement, nous révélant son passé commun et compliqué avec Elisabeth 1er et mettant à jour au fil des nouveaux événements une vraie rivalités de belles.
Elisabeth est également présentée différemment du 1er tome, loin de la souveraine que chérie Meg, une personne orgueilleuse qui refuse les écarts de conduite et qu'on lui dise raisonnablement non.

Béatrice paiera cher à chaque moment, ce qui est pris pour un manque d'humilité et d'égard, par des actes d'humiliations publiques qui la rendront enfin touchante aux yeux des lecteurs.
Une visite de la reine et sa cour dans le manoir désargenté de sa famille en déclin,
le spectacle de ses fiançailles rompues,
la trahison de son promis infidèle,
ne sauraient entamer un caractère de fer.
Sous les boucles blondes, Béatrice est une vraie battante.
La mission donnée par la reine Elisabeth est dans l'exact prolongement des doubles intentions de celle-ci.
De nouveaux troubles se font entendre sur la terre d'Ecosse, il pourrait y avoir des répercussions sur les propres relations diplomatiques de l'Angleterre. Aussi, Béatrice est-elle chargée de séduire un officier écossais bien placé,
un peu rustre et sans nobles manières.
Pour la reine, la fin justifie les moyens, Béatrice enrage de la nouvelle au moment de ses noces préparées.
Alasdaire McLeod n'est pas dupe et ne se prive pas d'asticoter la belle avec vigueur et virilité, par jeu.
Jennifer McGowan continue de développer l'intrigue des relations politiques difficiles construites par Elisabeth, reine protestante d'un royaume catholique.
Elisabeth tentera de s'assurer la fidélité des Highlanders écossais, fervents protestants, tandis que leur régente au pouvoir, Marie de Guise essaye de s'attirer les faveurs du royaume de France tout aussi catholique.
Un vrai jeu de pouvoir et d'échec.
Toutes les héroïnes semblent suivre les volontés de la régnante sans moufter, entre devoir dicté et caprices royaux à satsfaire.
Nous ne pouvons du coup jamais nous lasser d'une vision trop manichéenne du ton, lui reprochant un manque de finesse psychologique. Meg continue de faire les poches pendant les bals, Béatrice reste une magnifique peste.

Béatrice est tout du long telle que Jennifer McGowan l'a voulu, manipulatrice et hautaine.
La prise en charge d'orphelins dans son manoir nous rappelle qu'elle peut faire preuve de vraie sincérité. Elle est intelligente et rusée, un véritable atout pour les Confidentes et pour la Reine bien-sûr.
Cette dernière continue de lui donner des missions tout en évitant de lui donner l'occasion de les lui rapporter.
Une situation embarrassante qui pourrait se retourner contre Béatrice si les infos sont primordiales.

Et elles le sont, Cecil le 1er Ministre et Francis l'espion de la Reine continuent de manoeuvrer une double politique à son insu, programmant rencontres et concluant des alliances qui pourraient lui coûter sa couronne.
L'affluence de petits complots, propre à l'univers du personnage,
rend le tome moins dynamique que le 1er même si il reste savoureux.
Complexe et exigeant.
À réserver à un public bon lecteur.
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