AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 261 notes
Un roman d'aventure et d'action au coeur du Volunteer, baleinier qui prend la mer pour 6 mois direction les eaux du grand nord. Descriptions détaillées et fidèles à la réalité qui nous emmènent à bord du navire aux côtés de Sumner un ancien chirurgien de l'armée Britannique. Mais l'expédition n'est pas de tout repos, entre la chasse à la baleine (répandue à l'époque) et le crime sanglant d'un jeune mousse, le médecin n'a pas de temps pour lui.

Les personnages sont tous plus surprenants les uns que les autres et très hétéroclites, le roman peut se révéler parfois sombre et dur mais captivant, un magnifique thriller d'aventure
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas du tout apprécié ce roman que j'ai bien failli abandonner plus d'une fois en cours de lecture.
Il manque terriblement de modernité, j'ai eu l'impression de lire un vieux livre poussiéreux oublié dans le grenier d'une vieille tante.
De plus les innombrables descriptions de plaies, vomissements, massacres d'animaux ou autres violences physiques m'ont écoeurée plus d'une fois
Commenter  J’apprécie          00
« L'argent fait ce qu'il veut. Il se fiche bien de ce qu'on préfère. Si tu lui barres la route d'un côté, il s'en ouvre une autre ailleurs. Je ne peux pas l'empêcher. Je ne peux pas dire à l'argent ce qu'il doit faire, ni où il doit aller. » Alors, puisque la chasse à la baleine ne nourrit plus aussi bien son homme qu'autrefois, la ressource mais aussi les débouchés se faisant de plus en plus rares, pour le capitaine Brownlee ce sera, au seuil de cet hiver 1859, la dernière campagne qu'il entreprendra avec son navire dans les eaux du Grand Nord. Soit il parviendra à remplir ses cales de graisse de baleine – et il tuera ses hommes à la tâche pour cela s'il le faut –, soit il coulera « accidentellement » son bateau dans les glaces pour toucher une grasse prime d'assurance. le voilà donc qui met le cap vers les eaux du Groenland, avec pour équipage le pire assemblage de sac et de corde qui soit, tous de furieux durs-à-cuire n'ayant guère de recommandable que leur force méchamment brutale, mais expérimentée. L'enfer sera glacé et l'aventure dans la blancheur arctique très noire...


Un intrus s'est toutefois malgré lui glissé à bord. Ex-chirurgien chassé de l'armée britannique pour une faute commise en Inde, Patrick Summer n'a pas pu faire la fine bouche, et désormais compagnon de galère de cet effrayant et peu ragoûtant ramassis, se retrouve non seulement médecin de bord, mais aussi à prêter main forte aux marins. Il est l'esprit élevé embarqué sur le Volunteer, le seul à faire preuve de raison et à s'attacher au « bien » dans cette expédition loin de la civilisation et de la loi. Déjà durement confronté à la souffrance des hommes trimant sans répit dans des conditions dantesques et périlleuses, à l'immonde boucherie que représentent le massacre et le dépeçage des baleines, phoques et ours, à la promiscuité dans la puanteur de la graisse et du sang, il va en plus devoir faire face à la noirceur de l'âme humaine, au « mal » le plus absolu, en la personne de Henry Drax, un harponneur brutal et sanguinaire au dernier degré, dont il est le seul à avoir compris le rôle dans la mort mystérieuse d'un jeune mousse peu de temps après l'appareillage.


Entre les rigueurs d'un environnement polaire ne pardonnant aucune erreur et le combat entre eux de fauves humains sans foi ni loi, y aura-t-il seulement des survivants ? Les péripéties s'enchaînent sans trêve, dans une violence crue curieusement relatée dans une telle sécheresse factuelle, presque prosaïque dans son absence d'émotion et de parti pris, qu'on la traverse comme anesthésié par le choc et l'urgence, lorsque par réflexe l'on oublie de penser et de ressentir pour se concentrer sur l'action face au danger. Ici, pas de romantisme, ni d'héroïsme : tandis que les personnages font face comme ils peuvent, la plupart en bêtes sauvages, au rouleau féroce de la vague sur le point de les écraser, seules quelques bribes de moralité survivent ça et là, éclats échappés au sauve-qui-peut général.


Et plus encore que l'immersive aventure relatée avec une exactitude des plus convaincantes, c'est bien cette mise à nu de la nature humaine profonde, la révélation de ce qui subsiste lorsque les rudesses de l'existence, l'âpreté d'un environnement et la bataille pour la survie font voler en éclats l'être social et son appareillage de lois et de conventions, qui font tout l'intérêt de ce roman, classé parmi les dix meilleurs livres de 2016 par le New York Times.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          8318
Un roman rythmé et agréable à lire. Il décrit bien la condition surhumaine des baleiniers de l'époque. Des hommes durs mais solidaires. le loup a été invité dans la bergerie ! Les plus bas instincts vont les entrainer dans une spirale infernale !
Je recommande aux amateurs d'épopée nautique !
Commenter  J’apprécie          10
Un baleinier. Une bande de crapules détraquées. Leur capitaine pas totalement droit dans ses bottes. Pas plus que son second. Une chasse au cétacé qui foire. Des glaces qui scellent leur sort. Naufrage. Survie. Faim. Hallucinations. Un tueur qui rôde. Et qui n'est ni un chasseur inuit, ni un ours blanc. Un médecin en repentance. du sang. du blanc.

Le roman démarre dans les tavernes des Shetlands et fait voile vers l'Arctique, avec quelques détours par les Indes. L'aventure est à chaque page. C'est assez classique dans le fond. C'est "british" aussi, mais une Angleterre de tavernes, de lupanars et de saouleries plutôt que de salons feutrés. L'originalité vient plus de la forme: le style est rêche, abrupt, cru. Massacres de phoques et viols de matelots: on n'est pas épargné par les dérives, les addictions, les pétages de plomb, les obsessions sexuelles. Les descriptions n'oublient ni la puanteur, ni la vulgarité. Assez jouissif.

Sur le genre, plutôt qu'un "grand roman" de voyage comme on pourrait s'y attendre, on a plutôt ici un roman noir en quasi huis clos, si les congères du cercle polaire peuvent être considérées comme telles. Ça m'a un peu surpris. Voire déçu. Mais on se laisse happer. Voire glacer. Comme les marins par le froid.
Commenter  J’apprécie          00
Je n'avais pas prévu de lire cette histoire dans l'immédiat, mais les aléas de mes challenges en ont décidé autrement.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Au début, surtout parce qu'il y a beaucoup de personnages, malheureusement très peu de descriptions donc peu de détails auxquels se raccrocher. Ce qui m'a aidé à m'y retrouver, c'est la quatrième de couverture que j'avais lu pour une fois.

– Henry Drax est harponneur sur des baleiniers. Il est frustre, violent et dès les premiers chapitres, on sait qu'il tue… pour le plaisir, par simples pulsions. C'est un enfoiré de première.
– Patrick Sumner était chirurgien dans l'armée. Il s'est fait virer et s'est engagé sur le baleinier Volunteer en tant que médecin. Mais finalement, il ne pratique pas vraiment, il fait quasiment le même boulot que les autres : massacrer et dépecer les phoques, découper les baleines, etc. Je l'ai trouvé plutôt inintéressant, il m'a laissée indifférente.
– Brownlee est le capitaine du Volunteer, je crois que j'apprécie sa façon de diriger ses hommes, sauf avec McKinley.
– Cavendish est le second, l'acolyte de Drax… c'est un idiot.
Mes préférés sont Black et Otto, leurs interventions sonnent justes, mais ils ne sont pas très présents.

Il y a des passages très durs : les massacres de phoques, la pêche à la baleine. Les descriptions sont très crues, très cliniques et ça rend ces activités encore plus intolérables.
Je n'ai pas accroché à l'histoire. C'est plat. Et les personnages ne sont pas très perspicaces, non plus.
Je n'ai pas aimé cette lecture, je me suis ennuyée.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
Commenter  J’apprécie          10
Chronique de Serial Lecteur, l'avis de Jean Luc pour Collectif Polar
Dans les eaux du grand nord , Ian Mc Guire
Quand j'ai commencé la lecture de ce roman, je ne pensais pas commencer un roman noir, en plein Arctique, et pourtant… le quatrième de couverture était totalement exacte.
Ce roman relate, en effet, la croisière dans le Grand Nord d'un ancien chirurgien et de sa confrontation avec un assassin de la pire espèce !
« Dans les eaux du grand Nord » est un petit bijoux, en revanche dès le début, le lecteur est plongé dans un environnement cruel, l'action se passe vers la fin du dix neuvième siècle (1858). le contexte historique est plutôt bien rendu, la chasse à la baleine devient de plus en plus ardue et le pétrole commence à détrôner l'huile de baleine. Dans le même temps, il est également fait référence aux soulèvements des cipayes en Indes sous le temps des colonies anglaises.
L'ensemble est admirablement reconstitué mais l'auteur installe le lecteur dans un univers sans pitié et décrit des scènes crues où il n'hésite pas à employer un vocabulaire familier et très imagé. C'est donc un roman très dur que nous propose l'auteur.
Les scènes de chasse à la baleine et leurs dépeçages sont décrites précisément, ce livre n'est pas un plaidoyer contre la chasse à la baleine ou pour la préservation du grand Nord, mais c'est d'abord la lutte entre le bien et le mal dans un environnement hostile.
Au final, un très beau roman original dans son contexte, qui mérite le détour.

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
Commenter  J’apprécie          130
je viens de finir la lecture (ou plutôt l'écoute sur Lizzie, avec la voix prenante de Yann Queffelec) du premier roman de Ian McGuire, écrivain britannique, "Dans les eaux du grand Nord" (The North Water). Au XIXe siècle le baleinier Volunteer met le cap sur l'Arctique avec à son bord un tueur sanguinaire, le harponneur Henry Drax. Embarque aussi Patrick Summer un chirurgien qui semble fuir son passé militaire plutôt trouble dans l'armée britannique.
C'est à la fois ,un roman d'aventures, un thriller, un récit historique, écrit dans un style sec, qui ne nous épargne rien des violences des hommes et des éléments, odeurs, promiscuités, vent, froid, glace, dans un univers glauque de confrontations sanglantes. Certaines scènes sont très éprouvantes, notamment au début du livre. Il y est question de chasse à la baleine, de naufrages organisés pour toucher les assurances, de survie en milieu hostile, d'hommes dénués de tout scrupule. Je vous le recommande, si vous avez le coeur bien accroché et résistant au mal de mer ! Je crois qu'une série en a été produite par la BBC en 2021, avec notamment Colin Farrell, que je vais essayer de retrouver pour revivre ces aventures.
Commenter  J’apprécie          30
Le terme qui résume le mieux à mon sens ce récit, c'est violence. Violence des humains, incarnée par l'effroyable Henry Drax, harponneur embarqué sur le Volunteer, baleinier en route pour le Grand Nord. Violence de la vie sur le bateau, des relations humaines au sein de l'équipage, entre odeurs fétides et horrible promiscuité. Violence des éléments (le froid, le vent, la glace,...) sur cette terre hostile du Grand Nord. le réalisme de l'écriture, le côté historique de l'aventure, sont des atouts pour cette histoire à la tonalité très sombre. Mais on ne ressort pas indemne d'une telle lecture, certains passages étant assez éprouvants...
Commenter  J’apprécie          90
Angleterre – 1859
Le Volunteer, baleinier, s'apprête à quitter les côtes anglaises pour entreprendre un voyage de six mois vers l'océan Arctique. En ce XIXème siècle, l'huile de baleine est très prisée ainsi la pêche à la baleine s'intensifie. le capitaine Brownlee constitue son équipage dont Patrick Sumner, un chirurgien irlandais renvoyé de l'armée anglaise. Pendant la traversée le jeune mousse de 14 ans, Joseph Hannah est assassiné. le meurtrier est forcément à bord, Patrick Sumner n'aura de cesse de le traquer.

Si vous avez envie de quitter votre quotidien le temps d'une lecture, n'hésitez pas à vous plonger dans ce roman de Ian McGuire. Après avoir lu la quatrième de couverture, j'ai pensé à un p'tit polar du froid puisqu'il est question du meurtre d'un jeune mousse sur un baleinier. Mais non, pas que et c'est la grande surprise de ce livre puisqu'il est aussi et surtout un formidable roman d'aventures. Je ne vous dévoilerai rien de plus que ce qui y est dit mais sachez qu'il se passe mille choses et dans des directions inattendues.
Dès les premières pages, j'ai adhéré à cette histoire. L'écriture de l'auteur y est pour beaucoup à tel point que je n'ai pas hésité à embarquer sur le Volunteer. Si je ne me suis pas prise pour Patrick Sumner, j'ai été tout près de lui. J'ai appris à me méfier des différents hommes que composent l'équipage dont Henry Drax, l'harponneur. J'ai eu peur de la brutalité de ces hommes, j'ai été horrifié de cette pêche à outrance, tous mes sens ont été sollicités, j'ai ressenti une grande solitude, j'ai souffert et j'ai sombré et j'ai eu froid, très froid. Ah oui, j'ai rencontré un ours aussi. Vous l'aurez compris, l'auteur ne vous laissera aucun repos et vous serez en permanence sous tension.
Le style est aussi brutal que poétique. Les descriptions du meurtre de Joseph, de la pêche au phoque et à la baleine sont violentes mais elles servent le récit. Elle dénonce une bestialité humaine plus qu'animale. Les paysages sont sublimes et dépaysants. Les personnages sont ultra soignés. Leur caractère et comportement en sont ainsi crédibles. C'est sombre, brillant et passionnant.

Un vrai coup de coeur, vous l'aurez compris.
Alors prêt à embarquer ?
Commenter  J’apprécie          144




Lecteurs (612) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2894 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}