Oceana, tome 2 : Les pionniers du bout du monde

- Il a appelé ça de l'"or".
- "Or"... répéta Lowitja à voix basse. Qu'est-ce que c'est ?
- En tout cas, il nous a suppliés de ne jamais le montrer à quiconque - pas même aux autres aînés de la tribu. Il a également juré sur un totem sacré, qu'il appelle une Bible, que lui-même n'évoquerait jamais l'existence de cet or devant aucun Blanc.
- Il doit s'agir d'une affaire très importante, observa Lowitja, pour qu'il ait ainsi prêté serment.
Anabarru rejeta en arrière sa chevelure grisonnante.
- Jon nous a expliqué que les Blancs convoitaient cet or, qu'ils tiennent pour un dieu puissant.
Elle fit la moue de nouveau.
- Ce sont des gens étranges. À quel usage peuvent-ils bien le réserver ? Impossible d'en tirer une arme, on ne le mange pas non plus et il ne sert à rien lorsqu'on cherche à se protéger du froid de la nuit.

C'est à cause d'une déception sentimentale que tu refuses désormais toute idée de mariage ? Si c'est le cas, n'oublie pas que la vie continue et qu'un amour, aussi puissant soit-il, finit un jour ou l'autre par se ranger parmi les souvenirs. Se complaire dans les regrets ne mène à rien.

À leur retour à Sydney, il pourrait compter sur la discrétion de ses hommes. Car, de ces opérations visant à chasser les Aborigènes, mieux valait ne s'ouvrir à personne, même si elles se multipliaient, au point qu'il devenait de notoriété publique qu'on obligeait les Noirs à quitter leurs terres, dont les colons avaient un immense besoin. On veillait néanmoins en haut lieu à ce que la population ignorât les méthodes employées par les militaires pour parvenir à leurs fins - au fond, qui s'en souciait ?

Le bruit de ses pas résonnait à peine sur la terre rouge. Il se dirigeait vers la brume verte qui flottait sur l'horizon: c'était le bush, qui peu à peu se matérialisait devant lui. Hélas, les images de ce dont il avait été témoin durant ses premières années se faisaient plus nettes que jamais. Les Blancs, il ne l'ignorait pas, avançaient peu à peu vers le nord, ils conquéraient le sud et l'ouest mêmement, sans égards pour les pistes chantées millénaires, qu'ils franchissaient résolument. Le péril se rapprochait.

Malgré le fait que je sois une fan incontestée de ses livres, pourquoi Tamara Mckinley s'acharne t'elle toujours sur ses personnages? On peine à croire qu'une famille puisse endurer autant de peines et de déceptions. Tous ces drames font perdre un peu de crédibilité à l'histoire... Mais au delà de ça j'ai quand même adoré ce deuxième tome !

L'amour, c'était le sentiment qui avait lié ses parents - un sentiment qui allait s'approfondissant, source de réconfort et de sécurité, garant d'une amitié sincère au sein du couple, d'une félicité qui seule savait unir deux êtres au point de les protéger contre tous les tourments du monde extérieur.

Un jour, Alice, l'Angleterre constatera les prodiges dont se seront révélés capables des hommes et des femmes dont elle pensait pourtant qu'ils ne valaient rien. Nos enfants, puis les enfants de leurs enfants, sauront que pas une seconde nous n'avons baissé les bras

Je suis capable d'admirer la beauté sans avoir forcément besoin de la posséder.

Tu doit apprivoiser ta faim, lui dit l'aîné un moment plus tard, car lorsque l'esprit de l'eau ne se montre pas, notre terre mère n'a rien à nous offrir.

Aussi passionnant que le premier