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Critique de louji


Bon, je vais peut-être être un poil crue et sévère, mais j'ai vraiment eu l'impression de lire un bouquin écrit par une collégienne ou jeune lycéenne. Un niveau d'écriture limite insultant dans sa qualité médiocre pour le public ciblé, des personnages clichés as-fuck et terriblement creux, un scénario qui aurait pu être bien plus intrigant et intense, mais qui reste complètement dans la surface… Un résumé pas bien gai de ma lecture, mais sincère. Je me suis forcée pour aller jusqu'au bout et je suis contente d'avoir trouvé ce livre pour une somme ridicule.

Le pitch de base est pas ultra original, mais il a le mérite d'avoir du potentiel et de donner des pistes intéressantes pour l'auteure. Mais l'héroïne qui possède ce pouvoir de vivre les rêves des autres, Janie, est pas franchement convaincante dans sa manière de traiter les choses. Elle est au courant de son étrange capacité, mais elle la vit comme une victime, sans avoir l'air de vraiment vouloir la comprendre. Elle sait qu'elle peut faire ça depuis des années, mais elle commence à faire des recherches dessus qu'au lycée… wtf girl ? Quand elle a l'opportunité d'en apprendre plus, elle fuit avec une raison terriblement immature. En fait, tout est immature dans ce livre… le traitement du côté fantastique, qui est trop léger et pas assez exploité, le traitement des personnages, qui est à pleurer car ils font tous pitié, l'écriture… Heu, je ne sais pas si le livre était fait pour des enfants de primaire ou des ados. Des ados, d'après les personnages rencontrés dans l'histoire. Mais… même mes bouquins sur les poneys que je lisais en primaire étaient mieux écrits et plus riches en vocabulaire et syntaxe T-T Oskur les gars !

Puis les personnages. Je crois qu'une partie de leur traitement peut être expliqué par l'époque où a été écrit le livre, où les gothiques, le côté « élèves populaires VS élèves de la masse » était très à la mode. Sauf que lorsqu'on est adulte et qu'on écrit une histoire avec des ados dedans, on essaie quand même de les rendre un poil originaux et sympathiques. Là, pour faire bref, on a la jeune fille pauvre, pas très charismatique, ni populaire, pas ultra intelligente ni belle… la fille dans la moyenne en tout. OK, c'est pas un problème de choisir un protagoniste comme ça ; au contraire, ça donne du défi ! Mais Janie est traitée exactement comme une bonne ado moyenne en tout : en victime. Il faut vraiment attendre la fin du livre pour qu'elle ait enfin l'air de prendre sa vie en main. Pourtant, elle partait d'une bonne base : avec sa mère alcoolique (ouais, pas un père alcoolique pour une fois, un point pour Wake, yes), elle est obligée de bosser. Elle aurait donc pu passer pour une nana badass et battante ! Ben que dalle, car ses « amies » la traitent bien trop à la légère et elle se fixe sur son Cabel trop dark qui a des relations suspicieuses avec la drogue. Aled. Même Cabel me fait juste de la peine. Il n'existe que par le biais de Janie dans ce tome et il faut attendre la toute fin pour qu'il commence à avoir à peu près une présence crédible. Et ouf ! C'est un preux chevalier sur son bel étalon blanc (ou noir, il est un peu gothique quand même) qui vient en rescousse aux interrogations existentielles de Janie. Sans compter que ce Cabel a un sale passé, mais que, tranquille, on expédie des violences parentales et du maltraitement en quelques pages, no worry.

Bref, le livre manque affreusement de crédibilité et d'approfondissement. Une lecture pas franchement palpitante avec des personnages pas attachants et déjà-vus. Je me passe de la suite.
Lien : https://littcentcinquante.wo..
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