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Citations sur La maison dans la dune (21)

Le jeune homme s'y sentait plus gai, plus léger, il avait un peu l'impression de n'être plus le Sylvain de tous les jours, mais le Sylvain que, tout petit, il pensait devenir avant que la vie lui eût à grandes bourrades enseigné sa dure loi.
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Autour de lui, les masses de feuillages des arbres palpitaient d'une vie frémissante. Quand on fermait les yeux, le chant continu de leurs frondaisons semblait le murmure des vagues.
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On cherche tellement à se faire une belle vie qu'on se la gâche sans s'en apercevoir. Pour en profiter vraiment, il faudrait être toujours comme j'étais tout à l'heure, à ne penser à rien, à se sentir seulement vivre. Comme ça, on ne perdrait pas son temps.  (p.148)
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"Il est ainsi des coins dont, on ne sait pourquoi, l'aspect vous charme, vous prend sans résistance, vous fait soudainement reconnaître et aimer la beauté. Souvenirs inconscients, rappelés obscurément dans les profondeurs de la mémoire ? Rappel de vieilles images ? Réalisation d'un idéal lentement formé au fond de l'être ?"
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Elle portait une petite robe d'indienne, dont le décolleté croisé dégageait seulement la naissance de la gorge, et remplit Sylvain d'un trouble chaste, où rien d'impur ne se mêlait. Elle symbolisait pour lui la jeunesse. Éprouver en la voyant une pensée malsaine lui eût semblé honteux. En imagination, il la comparait à quelque chose de pur, d'immaculé, comme une neige blanche où il aurait hésité à imprimer la souillure de son pas.
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Il s'accouda sur l'appui; il regarda au- dehors la tristesse de cette lande sablonneuse, de ce ciel d'un vert clair, où passait un vent vif, qui chassait devant lui des traînées de nuages étirés, et frangés de rouge. Et il découvrait dans cette désolation de terre stérile, dans la pâleur de ce ciel vide et froid quelque chose de tragique, qui, sans qu'il sût pourquoi, lui faisait songer à sa destinée...
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Sylvain leva les yeux sur elle, la regarda avec une attention anxieuse. Elle était devenue grave. Et cela changeait son air d'enfant, faisait plus hardi son regard bleu ; la fillette orteils à nus s'effaçait. Derrière, la femme transparaissait, mûrie, transfigurée par la solennité de l'instant. Ses cheveux roux volaient autour de son visage sans qu'elle songeât à les rattacher. Et, face au vent qui passait sur son front, elle semblait interroger en silence l'horizon lointain des dunes, y chercher pour la première fois l'explication de son destin.
"Vous croyez? demanda Sylvain d'une voix profonde et qui tremblait, vous croyez ?". Et sans s'en rendre compte il avait joint les mains, comme pour une prière.
"On peut toujours" répéta Pascaline. Une émotion gonfla le coeur de Sylvain, une exaltation douce, qui lui mettait des larmes au bord des paupières.
"Alors j'essaierai" dit-il tout bas.
Et ce fut tout. Il n'y eut jamais rien de plus entre Pascaline et lui.
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Elle riait, en disant cela. Et Sylvain en oubliait le sens de ses paroles, ne l'écoutait plus, ne pensait plus qu'à la regarder rire.
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Il ne pouvait plus aimer Germaine. Il y avait trop de turpitudes, trop de saleté entre elle et lui. La pensée de tout ce qu’ils avaient fait ensemble, parfois, lui remontait dans la mémoire, l’écœurait, lui donnait la nausée. Elle savait le soûler de caresses, elle avait gardé de son ancien métier la connaissance honteuse des hommes, de leurs appétits, de leurs caprices de mâles. Et avec Sylvain, elle allait au-devant de ses désirs, elle l’épuisait, le vidait, lui aspirait ses forces, telle une goule affamée, et elle le laissait mourant de volupté, mais aussi dégoûté et plein d’écœurement. elles. Il semble qu’on les vole
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Débarrasse ta maison, nettoie-la du grenier à la cave, ne garde pas une malheureuse cigarette. Parce que les perquisitions, les visites, les enquêtes et tout le barda, ça va marcher, maintenant. Et je te le dis, retiens-le, Fernand le moraliste, si tu as le malheur d’avoir dans toute ta boutique un bout de tabac gros comme ça, un mégot, une cigarette seulement, je le saurai. Et ça te coûtera cher. Tu connais Lourges, hein ? Quand il veut avoir quelqu’un, il l’a. Compris ? »
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