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Critique de oblo


Sylvain est un contrebandier de cigarettes. Régulièrement, il fait le trajet entre Dunkerque et la Belgique pour rapporter le précieux tabac qu'il livre, maison par maison, en espérant ne pas se faire attraper par les « noirs », les douaniers, qui guettent jour et nuit. Grâce à l'argent de la contrebande, Sylvain fait tourner son ménage, et entretient sa femme, Germaine, ancienne fille de joie qu'il a arrachée à ses anciens employeurs. Un jour, en Belgique, il s'arrête au bord d'un canal et rencontre Pascaline, une jeune fille de 16 ans, pure, innocente, joyeuse. Elle vit là, dans une auberge pour pécheurs avec ses oncle et tante. Lui apprécie cette fraicheur de vivre, puisqu'il est devenu un fraudeur et que la vie lui a mis quelques coups.

Les ennuis commencent quand Lourges, l'un des douaniers les plus craints, se met en tête de le coincer lui, Sylvain, car Germaine l'intéresse.

Premier roman de Maxence van der Meersch, La maison dans la dune est l'un de ces romans qui concentrent, en si peu de pages, une atmosphère à la fois poétique et lourde et une histoire de valeurs, devenant ainsi un témoignage autant sur un auteur que sur une époque. de l'auteur, on peut dire que le roman reflète une partie des convictions : la famille comme source de bonheur personnel, l'humanisme comme valeur profonde. Cet hommage au pays du Nord, tout en dunes et en champ plat et longs comme des jours sans pain, traversés ci et là par des canaux qui forment des réseaux géométriques, a quelque chose de poétique et de réaliste : nulle idéalisation dans le roman, et pourtant on remarque cet attachement à la terre natale et le souci d'en décrire les beautés fugaces et pourtant nombreuses. Naturellement, cette histoire d'hommes est une histoire rude et violente, où le sentiment n'a, apparemment, pas sa place.

Quant aux personnages, ils sont fortement humains dans leurs comportements. Tous agissent pour leur propre intérêt, et tous savent que la satisfaction de leur désir devra être payée.
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