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Critique de marina53


Un grand merci à Babelio et aux éditions Bayard jeunesse...

Ebenezer Tweezer mène une vie de rêve et opulente. Malgré ses presque 512 ans, il a l'apparence d'un homme d'à peine 20 ans. Tout cela grâce à la Bête qu'il abrite au 15ième étage de sa demeure et qui lui vomit tout ce dont il a besoin, aussi bien matériel que financier. Et ce qu'aime par-dessus tout la Bête, c'est de manger de tout et de découvrir toutes sortes de mets. Son dernier repas en date : un joli perroquet violet de Papagonie dont l'espèce est fortement menacée. Ce qui n'a pour autant posé aucun problème à Ebenezer, manquant cruellement de la moindre émotion, que ce soit l'empathie, l'amour ou la tristesse. Pourtant, lorsque la Bête veut savoir le goût que peut bien avoir un enfant, le jeune homme trouve cela inconvenant. Mais la Bête a un argument de taille : elle ne lui donnera pas son élixir de longue vie tant que son maître ne lui aura pas amené un enfant...

Et cet enfant ne sera rien d' autre que Bethany, une gamine survoltée, méchante avec ses camarades, rusée... une vraie petite teigne, en fait, qu'Ebenezer aura « récupérée » à l'orphelinat et dont il est certain que personne ne pleurera une fois que la Bête l'aura dévorée. Mais, évidemment, rien ne se passe comme prévu et la cohabitation, très difficile dans les premiers moments, va prendre une tournure inattendue, aussi bien pour Bethany qu'Ebenezer. Jack Meggitt-Phillips et Isabelle Follath, avec ce premier volet, nous plongent dans un monde un brin fantastique et fantasque, empreint de personnages tous plus ou moins détestables au premier abord, surtout la Bête, évidemment, avec ses trois yeux et son appétit vorace, ou encore Melle Frizelyflop, la directrice de l'orphelinat. Heureusement, Ebenezer et Bethany, aussi cruels soient-ils au début du roman, vont peu à peu reconsidérer les choses. Joliment illustré en noir et blanc, ce roman, original, trépidant, méchamment drôle, aborde, sans en avoir l'air, des thèmes tels que le deuil, l'avarice, l'amitié, l'égoïsme, le pardon... Une chouette découverte que ce roman dont la fin nous laisse présager une suite tout aussi délicieuse, et ce n'est pas la Bête qui me contredira !

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