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Critique de BazaR


BazaR
14 septembre 2014
Suite de la description sans concessions du Paris de la fin du 19ème siècle, où les affaires du canal de Panama se règlent dans la maison close de madame Gisèle, où les ennemis de Ferdinand de Lesseps sont prêts à tous les coups pendables pour anéantir ses projets, allant jusqu'à le compromettre avec une prostituée mineure : la pauvre Chimère qui se retrouve l'instrument innocent de cette sombre affaire.

Pauvre Chimère, elle n'est pas épargnée par sa maîtresse madame Gisèle qui n'hésite pas à lui mettre la gueule dans la merde, au sens propre, mais rien n'ébranle sa volonté de s'en sortir. Heureusement que certains personnages naïfs et attachants sont là pour lui remonter le moral, comme Oscar l'ado amoureux de la fillette au premier coup d'oeil, ou le brave Léonardo, concepteur de sex toys inventifs qui fabrique pour elle une magnifique poupée.

Le propos est bien glauque et cependant le dessin à base d'esquisses, voulant peut-être imiter l'esprit impressionniste naissant de l'époque, est décalé vers la comédie. C'est paradoxal. Je commence à m'y faire mais parfois je râle en estimant que Vincent n'est pas allé au bout de son boulot. Malgré tout l'intrigue politico-affairiste et les malheurs de l'héroïne sont addictifs. Et l'on est ravi de voir passer dans la « maison luxueuse » des personnages célèbres comme Maupassant. Cerise sur le gâteau : les origines de madame Gisèle sont peu à peu dévoilées. Figurez-vous qu'elle connut la gloire des planches, et entama une romance avec un certain Vincent, futur grand peintre…
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