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Chimère(s) 1887 tome 2 sur 6
EAN : 9782723484039
48 pages
Glénat (11/04/2012)
3.7/5   43 notes
Résumé :
Paris, 1887. Dans la maison close la Perle Pourpre, la jeune Chimère doit ployer sous la féroce autorité de la propriétaire, Gisèle. Quel secret cache cette femme impitoyable ? Elle n'a pas toujours été aussi dure et froide, et Léonardo, qui la seconde depuis toujours, va livrer à Chimère les clefs de son passé, les souvenirs d'une époque où elle était une reine des théâtres parisiens.Mais alors que dans les salons et les chambres de la Perle Pourpre se presse le to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Suite de la description sans concessions du Paris de la fin du 19ème siècle, où les affaires du canal de Panama se règlent dans la maison close de madame Gisèle, où les ennemis de Ferdinand de Lesseps sont prêts à tous les coups pendables pour anéantir ses projets, allant jusqu'à le compromettre avec une prostituée mineure : la pauvre Chimère qui se retrouve l'instrument innocent de cette sombre affaire.

Pauvre Chimère, elle n'est pas épargnée par sa maîtresse madame Gisèle qui n'hésite pas à lui mettre la gueule dans la merde, au sens propre, mais rien n'ébranle sa volonté de s'en sortir. Heureusement que certains personnages naïfs et attachants sont là pour lui remonter le moral, comme Oscar l'ado amoureux de la fillette au premier coup d'oeil, ou le brave Léonardo, concepteur de sex toys inventifs qui fabrique pour elle une magnifique poupée.

Le propos est bien glauque et cependant le dessin à base d'esquisses, voulant peut-être imiter l'esprit impressionniste naissant de l'époque, est décalé vers la comédie. C'est paradoxal. Je commence à m'y faire mais parfois je râle en estimant que Vincent n'est pas allé au bout de son boulot. Malgré tout l'intrigue politico-affairiste et les malheurs de l'héroïne sont addictifs. Et l'on est ravi de voir passer dans la « maison luxueuse » des personnages célèbres comme Maupassant. Cerise sur le gâteau : les origines de madame Gisèle sont peu à peu dévoilées. Figurez-vous qu'elle connut la gloire des planches, et entama une romance avec un certain Vincent, futur grand peintre…
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Chimère se révèle être un personnage atypique. Loin d'incarner la jeune adolescente innocente, elle affronte les évènements d'une façon tout à fait inattendue pour une fille de son âge. A tel point que son comportement en est même déroutant parfois.

A mon avis, son personnage aurait d'ailleurs mérité d'avoir au moins 3 ou 4 ans de plus. Même si j'imagine qu'à l'époque les gérantes des maisons closes ne devaient pas faire preuve d'un grand zèle vis à vis du respect de la législation concernant l'âge des filles qu'elles recrutaient, le choix d'une héroïne de 13 ans me paraît discutable et sa façon de faire face aux évènements est pour le moins surprenante (voire assez peu crédible parfois !) au regard de son âge.

Ceci étant dit, si je pense que le comportement de Chimère est loin de se conformer à celui d'une fille de 13 ans, je suis en revanche convaincue que le parti-pris d'en faire une héroïne combattive, qui ne se laisse pas démonter et avec une telle trempe est vraiment judicieux face au monde dans lequel elle évolue. En effet, le courage de Chimère et sa force de caractère évitent au lecteur d'éprouver une trop grande pitié pour elle voire de donner à l'intrigue un côté vraiment trop glauque et malsain. Chimère n'est pas une martyre, c'est une jeune fille pleine de ressources qui n'aspire qu'à retrouver sa liberté le plus vite possible.

Et c'est là que je ne peux que souligner le talent des auteurs qui parviennent à traiter un sujet ô combien périlleux avec une certaine « décence ».Car en dépit d'un sujet sordide, ils réussissent la prouesse de ne jamais sombrer dans un voyeurisme malsain. Alors certes, l'histoire est on ne peut plus ignoble, dérangeante, mais elle n'est finalement que le reflet des moeurs d'une époque qui a bel et bien existé. Et alors qu'il aurait été facile de tomber dans la vulgarité, je n'ai jamais été écoeurée par la façon dont le sujet était abordé. On sent qu'il y a un effort constant de ne pas verser dans l'obscénité qui, ajouté à un travail méticuleux sur le fond historique élèvent « Chimère(s) » bien au-delà de la BD vulgaire ou pornographique qu'elle aurait pu être dans d'autres circonstances.

Les auteurs ont finalement trouvé un parfait équilibre en étant suffisamment précis pour permettre au lecteur de saisir la violence et l'enfer dans lequel vivent les pensionnaires de « La perle pourpre », tout en nuançant le propos grâce à un dessin au trait élégant et à certains personnages qui se démarquent par leur caractère plus humain.Je pense par exemple au vieux Leonardo qui fait figure d'ingénieur-savant-fou, travaillant pour Mme Gisèle(la gestionnaire de la maison close) et qui apparaît comme l'un des rares à trouver qu'une toute jeune adolescente d'à peine 13 ans, n'a absolument pas sa place dans un lieu aussi scabreux que « La perle pourpre ». de la même façon, l'apparition du jeune Oscar dans le second tome, un jeune indigent qui tombe éperdument amoureux de Chimère au premier regard, apporte un peu d'innocence et de fraîcheur dans un univers qui en manque cruellement.

Car en même temps que le lecteur, Chimère va se retrouver confrontée à l'envers du décor d'une maison close. Outre les exigences des clients auxquels il faut faire face, les remèdes abortifs et les avortements à répétition sont le lot quotidien des habitantes de « La perle pourpre » et rapidement, on ressent une véritable empathie pour ces bouts de femme aux histoires et aux caractères très différents. On s'attache peu à peu à certaines d'entre elles, notamment celles qui prennent Chimère sous leur aile dès son arrivée, alors qu'on en déteste d'autres qui passent leur temps à se comporter en garce et mènent la vie dure à la jeune adolescente. Dans les coulisses de la maison close, c'est une véritable vie en communauté que l'on découvre où règnent aussi bien l'entraide et le soutien que la rivalité et le mépris.

Mais Chimère(s) ne se contente pas de raconter la vie à « La perle pourpre ». En parallèle, c'est toute une intrigue politique qui se dessine autour de la construction du canal de Panama. Un projet ambitieux qui peine à voir le jour et dont le coût ne cesse de croître. Sans compter que sur le terrain, les incidents et les contretemps s'enchaînent, et que Wintston Burke, un américain, est prêt à tout pour s'approprier le chantier. Ce volet de l'histoire est l'occasion de découvrir, à travers de superbes illustrations, un Paris en pleine mutation (avec notamment l'édification (contestée) de la célèbre Tour Eiffel !). En outre, ces passages sont autant d'opportunités pour le lecteur de quitter temporairement l'ambiance étouffante de la maison close.

Finalement, si le premier tome fait figure d'introduction en plantant le décor et les bases du scénario, c'est dans le second que se rejoignent véritablement les deux volets de l'histoire qui gagne en intensité et en intérêt. D'autre part, ce deuxième volet est aussi l'occasion de voir commencer à se dessiner une nouvelle intrigue tournant autour du passé de Gisèle, la tenancière de « La perle pourpre ». le lecteur découvre un aspect de sa vie alors insoupçonné et une jeune femme aux antipodes de la gérante impitoyable que l'on connaissait jusqu'ici. Autant de révélations inattendues qui, ajoutées à certains rebondissements, permettent à l'histoire de prendre un virage intéressant et laissent entrevoir une suite aussi prometteuse qu'imprévisible. Autant vous dire que je serai indubitablement au rendez-vous !

Un premier tome d'introduction qui nous plonge au coeur d'une maison close dans Paris à la fin du XIXième siècle aux côtés d'une héroïne au caractère atypique pour son âge. En dépit d'un sujet volontiers sordide, les auteurs parviennent à ne jamais sombrer dans un voyeurisme malsain et à construire une intrigue de qualité qui s'étoffe et gagne en intensité dans un second tome encore meilleur que le premier. le trait alerte de Vincent donne véritablement vie aux personnages alors que les couleurs et le souci du détail plongent le lecteur dans un XIXième siècle plus vrai que nature.

En somme, « Chimère(s) » s'adresse donc à public averti, mais se révèle surtout être un vrai petit bijou. Une série que je vais suivre de près (6 tomes sont programmés en tout), avec un troisième opus prévu courant 2013 et que je m'empresserai de me procurer !
Lien : http://afleurdemots.nhost.me..
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Elise s'est enfuie et Chimère est punie pour l'avoir couverte.
Elise se fait agresser et est laissée pour morte dans une ruelle. le jeune Oscar la découvre et l'aide à s'enfuir mais ils ont un accident et Ferdinand, le chien de garde de Gisèle les retrouve et les ramène à la maison close.
Elise est alors opérée pour avorter et reste un certain temps alitée.
Dans un même temps, Oscar rencontre Chimère et tombe amoureux d'elle.
Mais qu'en est-il du complot politique et financier qui se trame dans Paris ?

J'ai aimé cette lecture même si j'ai du mal avec le caractère manipulateur de Chimère.
J'ai trouvé très intéressant le fait d'avoir quelques fragments du passé de Gisèle ...qui me donnent envie de lire la suite.
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Même note que pour le premier tome. Une série intrigante, mais qui ne m'emballe pas plus que ça, que ce soit par l'histoire ou par les illustrations. J'hésite à continuer.
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critiques presse (4)
Auracan
14 août 2012
L'intrigue riche et rondement menée s'intéresse autant à Chimère, qu'à sa maquerelle, mais aussi aux hommes d'affaires et politiques les fréquentant ou même quelques artistes célèbres tels Guy de Maupassant. Elle permet de brosser une époque en grand chamboulement à la fois du côté de l'Histoire que de la petite porte. Une série à la recherche de chimères pleine de fraicheur et joliment interprétée .
Lire la critique sur le site : Auracan
BulledEncre
29 juin 2012
Les couleurs sont toujours aussi vives et suivent le train de vie des demoiselles travaillant à la Perle Pourpre. Ce volume est encore plus accrocheur et déchirant que le premier.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
27 juin 2012
Au-delà de tout moralisme ou voyeurisme Chimère(s) 1887 met de la couleur dans un monde clos et si le trait est indubitablement moins précis, Dentelles écarlates n’en est - peut-être - que plus réaliste.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
23 mai 2012
Un deuxième épisode très réussi, qui nous plonge dans un univers chimérique à la fois amer, intrigant et sensible, et qui donne envie d'en savoir un peu plus sur la destinée de la pauvre petite héroïne.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Charles-Amédée Courboeuf, éditorialiste à l’Éclair, au service de mes lecteurs et de la justice, monsieur ! Mon article ne manquera pas d’expliquer que sans mon intervention, cette meurtrière vous aurait ridiculisé.
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Mes rêves… Ils sont ici et maintenant. Le passé n’a plus d’importance et qui peut savoir ce qui adviendra demain ? Peut-être serons-nous morts, malades, impotents, demain. Pensons à aujourd’hui !
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Le plus fatiguant, ce n’est pas toujours de monter avec les clients. Au moins, on est allongée. Mais des fois ils veulent parler et on reste debout dans le salon pendant des heures. Madame veut qu’on les fasse boire, et pour ça il faut boire aussi. J’aime pas, alors j’essaye surtout de faire semblant.
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Nous devons transmettre nos impressions, nos sentiments…. Il n’y a pas moins de génie à exprimer une émotion qu’à représenter une bataille antique ou une scène biblique. Pour représenter le réel aujourd’hui, il y a la photographie. Moi, je veux explorer une nouvelle voie, celle de la passion, du désir, de la liberté !
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Une grande soirée, c’est quand un client réserve la Maison pour inviter ses amis. Ces soirs-là, un vrai orchestre remplace les cylindres du phonographe et le champagne inonde la Perle Pourpre. Mais surtout on ne doit rien refuser à aucun client, Gisèle est très stricte là-dessus.
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