AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de dagonides


Un petit livre policier sympathique, avec de l'action et un trésor. On pourrait le comparer à la saga des "Frères Diamant" d'Anthony Horowitz, ou à la série des "Trois détectives" d'Alfred Hitchcock.
Les héros, Basile et Antonin, sont amis, différents et complémentaires. Antonin est intello, gourmand, prudent, est intégré dans une famille de bons commerçants. Basile est un risque-tout et un sportif, roux et au look de bad boy à moto, vivant dans sa cabane qu'il a construit lui-même derrière le restaurant de tante, qui le laisse vivre à sa guise, à la Huckleberry Finn.
Une série de hasards improbables vont les amener à se mêler d'un vol de plans dans la maison d'un architecte, et d'une histoire de violon et de trésor cachés dans un souterrain... Les talents de l'un et de l'autre seront nécessaires pour résoudre l'énigme finale.
Le traducteur Jean-François Ménard se fait ici romancier. Ce tome 1 est plutôt meilleur que sa suite, "Les Croisés du septième dieu", l'intrigue policière se tenant un peu mieux. On remarque que certains personnages du tome 1 n'apparaitront que peu ou pas dans le tome 2 : le corbeau Abel, Charlotte la soeur d'Antonin à qui on pourrait supposer un crush pour Basile (ils partagent le goût des animaux bizarroïdes et se chamaillent, bon signe que ça va finir en mariage).
Des tics d'écriture de Jean-françois Ménard se remarquent : l'importance de la nourriture, des voitures de marque, l'humain qui devient objet (comme Zeugma ou Mimol dans son livre-jeu "Le Carillon de la Mort"), le travestissement (les héros se déguisent dans les deux tomes, exactement comme ceux des livres-jeu du même auteur), la critique de riches qui n'ont soit pas de tête, soit pas de coeur... Et une construction d'intrigue basée sur des sortes de jeux avec les mots ou les signes : le roman commence et se termine sur la vue d'une Vénus, l'une au bal costumé du début, puis en statue en or à la fin.
L'intrigue en souterrain peut faire penser aux chasses au trésor du Club des Cinq, mais la description des lieux, les énigmes, la nécessité de se servir d'une combinaison de clés (ici musicales) rappelle... le livre-jeu "Le Sorcier de la Montagne de Feu", que Ménard a justement traduit l'année qui précède la parution de ce roman ! Preuve que le parcours souterrain des sources de l'inspiration est parfois aussi tortueux que le labyrinthe du violon noir !
Petit reproche, lors du dénouement, les explications détaillées données par les criminels sont plutôt longues et embrouillent le lecteur.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}