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Citations sur Les infréquentables frères Goncourt (39)

Rien ne lie deux personnes comme de dire du mal d'une troisième ...
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Aussi s'évertuent-ils à déconstruire ce qui a causé la perte de ces temps bénis, en brocardant dans une brochure réactionnaire, la Révolution dans les moeurs, les fruits de cette Révolution si sottement encensée, stupide révolte d'opérette effectuée par "des gens qui puent des pieds, des portiers, des monstres froids" ...
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Scrupuleusement, les deux diaristes ont consigné leurs rencontres, leurs admirations et, le plus souvent, leurs éreintements. La plume trempée dans le vinaigre, ils pointent les ridicules, les faux pas, les travers des gens qu’ils fréquentent, sans épargner leurs amis. L’indiscrétion est leur règle, le commérage les inspire, la médisance les stimule.
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Alors que tant d'autres, du Mémorial de Sainte-Hélène aux Mémoires d'outre-tombe, cherchent dans leurs écrits à se justifier et à se grandir, les Goncourt jouent de leur misanthropie pour prendre la posture de deux vieux imbéciles (malgré leur jeune âge) pestant contre leur siècle. Ils l'assument, ils s'en vantent même, ils n'aiment ni les femmes - ces "animaux religieux et bourgeois" -, ni les bourgeois, ni les pauvres, ni même les enfants, tous idiots, fainéants et mal élevés.
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Les frères Goncourt, c'est un peu comme Coca-Cola. Tout le monde connaît leurs noms par le prix Goncourt, qui est le prix le plus prestigieux en France et un des plus prestigieux dans le monde, en revanche on connaît très mal ceux qui se cachent derrière. Il y a effectivement deux hommes, Edmond de Goncourt qui est né en 1822 sous Louis XVIII et Jules de Goncourt né en 1830 sous Louis-Philippe.
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Il ne serait même guère surprenant que les comités de vertu friands de débaptisation de noms de rues réclament dans un proche avenir que le plus prestigieux prix littéraire du pays cesse d'honorer la mémoire de deux êtres incarnant tout ce que le monde exècre.
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Dans la préface de "Germinie Lacerteux", les deux frères disent qu'il faut "mépriser le public, le violer, que le public c'est de la boue qu'on pétrit". Il y a toujours cette volonté de choquer le bourgeois. En revanche, lorsqu'ils écrivent leur journal, il est destiné à une publication posthume. Ils ne savent pas trop quand ils vont le publier, mais ce sera après leur mort.

Ce qui leur permet d'avoir une grande liberté de ton et de rencontrer des gens comme Flaubert ou George Sand, de leur envoyer des lettres mielleuses, d'être très amis avec eux et d'écrire des horreurs sur eux dans leur journal. Le grand scandale c'est qu'en 1885, alors qu'Edmond sera au soir de sa vie, il commencera à publier ce journal en expurgeant les passages les plus méchants, mais en créant un énorme scandale.
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Le rituel est toujours le même : on échange des banalités, on s'emporte et l'on confie sur un air doucereux des méchancetés qui, on le sait, seront colportées de salon en salon pour finir parfois dans les journaux et toujours dans le Journal.
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Goncourt rira longtemps de ce dialogue entre le baron de Rothschild et le miséreux qu'il venait de secourir de quelques pièces.
"Monsieur le baron, Dieu vous le rende au centuple !
- Ça ne fera jamais que cinquante francs ", répartit le banquier. "
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"J'ai la vérole ! Enfin la vraie, pas la misérable chaude-pisse, pas l'ecclésiastique cristalline, pas les bourgeoises crêtes de coq, les lėgumineux choux-fleurs, non, non, la grande vérole, celle dont est mort François 1er", s'exclamera Maupassant en apprenant sa contamination.
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