Un bon polar nerveux, dans la continuité de "
Sale temps pour le pays", 1er tome de la trilogie.
Vingt ans après l'arrestation de l'Eventreur du Yorkshire, on retrouve le détective Mark Burstyn, devenu superintendant, lancé à la poursuite d'un nouveau tueur en série. Et l'on croise toujours les mêmes villes grises, les mêmes habitants pauvres, les mêmes rêves brisés. A travers cette enquête,
Michaël Mention raconte trente ans d'histoire de l'Angleterre, rythmée par les chansons et films de chaque époque, et plombée par le désastre économique et social amorcé par
Thatcher et entretenu par ses successeurs.
L'influence de
David Peace (auquel l'auteur se réfère, et qu'il mentionne dans son roman) est encore plus prégnante que dans l'opus précédent, ce qui n'est pas pour me déplaire -tant j'ai aimé la tétralogie de Peace. le style est vif, rapide, percutant, chargé d'adrénaline. Mais malgré tout, je n'ai pas réussi à adhérer totalement à ce roman ; ce n'était sans doute pas le bon moment pour le lire, et je le regrette.
Mais cela ne m'empêchera pas de lire le dernier tome de cette trilogie, car
Michaël Mention écrit quand même drôlement bien !