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Critique de cmpf


cmpf
10 novembre 2016

Loin de moi l'idée de dédouaner Rudolf Hoess, le modèle de Rudolf Lang, ou tout autre national socialiste. Mais il me semble que cet homme avec l'éducation qu'il a reçu n'aurait pu devenir autre chose qu'un parfait automate.

Son père, très croyant, ayant un jour trompé sa femme lors d'un voyage à Paris, ville de perdition, décide que le fils qui lui naîtra deviendra prêtre afin de prier pour sa rédemption. En échange il prend sur lui toutes les fautes de sa famille, femme et enfants. Ils doivent donc chaque soir confesser lors de la prière commune tous leurs écarts.

Après la première guerre mondiale, dans laquelle il s'est engagé dès 16 ans, Rudolf cherche un travail, tâche difficile pour un ancien soldat, ceux ci n'étant pas très appréciés puisque l'Allemagne a perdu. La grandeur de l'Allemagne est d'ailleurs le grand souci de tous. Agir pour elle est le grand devoir.

Cette éducation et l'ambiance générale l'amènent donc à s'engager chez les SS. Puis à accomplir tout ce que le Reichsführer Himmler lui demande, sans y trouver d'autre satisfaction que le devoir accompli. Ce n'est pas un tortionnaire juste un parfait citoyen soucieux de servir l'Allemagne. Il devient donc responsable du camp de concentration d'Auschwitz Birkenau sans passion, désireux d'atteindre les chiffres qui lui sont demandés.

Ce livre m'a aidée à mieux comprendre le cheminement de la plupart des nazis. Et comment un homme ordinaire sans tendance perverse mais quasi dénué de sentiments peut accomplir des actes atroces sans la moindre empathie pour ses victimes.

À méditer.


Challenge ABC 2016-2017
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