Nettoyage à sec (BD)

Une belle découverte !

Une histoire de type ordinaire, à la vie un peu morose et qui espère qu'un jour la chance lui sourira. Et c'est là qu'une opportunité se présente ! Enfin ! Sauf que...

Le scénario est simple mais le rythme, le cadrage choisi et le graphisme rendent ce roman graphique plaisant à lire et à regarder. On suit les pérégrinations quotidiennes de cet anti-heros où le suspense vient tout doucement. Un format qui met les planches en valeur, un travail du détail, sur les petits moments du quotidien, et des expressions du visage très abouti . Quant à la colorisation et au jeu de lumières whaouh !!! Il se dégage au fil des pages une atmosphère singulière propice au récit qui l'accompagne.

5 étoiles pour le dessin formidable et un tout petit peu moins pour l'histoire.
Le dessin nous offre une ambiance de pluie la nuit dans la ville. Je pense aussitôt à la même ambiance que dans Blade Runner mais ici nous ne sommes pas dans la science-fiction. Couleurs sombres mais relevés parfois par un détail coloré en rouge. Et lorsque l'on étudie de près le dessin, on découvre avec émerveillement que ce que l'on voit est le résultat d'un enchevêtrement de traits faussement désordonnés.
Les dessins de Mertens sont extraordinairement beaux.

Voila une BD qui transpire le mauvais genre, polar à l'ancienne. Nettoyage à sec de Joris Mertens s'inscrit dans le noir des petits, des pathétiques, ceux qui à l'occasion peuvent sortir de leur situation. Ils saisissent leur chance comme on se jette dans le vide et s'en suit toujours ce qui arrive dans ces cas là. Je ne dirais rien de l'intrigue.

Joris Mertens à un style de dessin puissant et plein. Chaque case est remplie et cela crée cette ambiance oppressante, humide qui ne laisse pas de marbre. Des couleurs fortes prennent toute leur beauté dans les planches d'extérieur, les sols mouillés reflétant les façades aux néons. le lecteur en prend plein les yeux.


J'ai donc bien aimé toute l'ironie de cette histoire d'une tragique banalité. Je ne sais pas ce que Joris Mertens a fait d'autre mais nul doute qu'après Nettoyage à sec, je lirai de nouveau cet auteur.
Lien : http://livrepoche.fr/nettoya..

Cette bande dessinée, aux planches et dessins magnifiques, raconte l'histoire de François, employé proche de la retraite travaillant pour une entreprise de nettoyage à sec. Son quotidien, morne, se résume à ses journées de travail, ponctuées par une bière à la pompe de son café préféré le soir et une grille de loto validée le weekend. Il joue les mêmes numéros depuis plusieurs années, espérant secrètement gagner le gros lot pour offrir une vie meilleure à la gérante du bureau de tabac dont il est amoureux ainsi qu'à sa fille. Les choses se corsent lors d'une de ses tournées : il doit livrer du linge à une adresse où un règlement de comptes vient de se produire. Son existence, réglée comme du papier à musique, bascule alors…

La pluie est omniprésente dans cette bande dessinée et permet au lecteur de s'immerger totalement dans la vie de François, aux prises avec le chaos de sa vie et tenant d'y trouver un sens. La dernière planche, bien amenée et pensée, se joue aussi bien du lecteur que de son protagoniste principal en amenant une chute amorcée dès les premières pages. Une réussite !

Joris Mertens, auteur de l'exceptionnelle BD Béatrice en 2020, enchaîne en 2022 avec nouveau roman graphique, toujours très travaillé.

Il décrit cette fois la morne vie quotidienne de François, livreur dans une blanchisserie de Bruxelles dans des années 1970 superbement restituées. Il enchaîne ses journées, entre ses livraisons, une petite bière au bistrot du coin, l'achat d'un ticket d'un loto en jouant toujours les mêmes nombres, et quelques sourires à la vendeuse, pour laquelle il a manifestement le béguin. Rien de particulier, hormis cette humidité qui dégouline des bâtiments de Bruxelles et du manteau de François, puisqu'il oublie à chaque fois son parapluie. le dessin parvient d'être à l'unisson de la morosité de François.

On lui adjoint un nouveau chauffeur, maladroit, gaffeur et inutile, mais qui est de famille avec la propriétaire de la blanchisserie. Pas moyen de refuser. Tant pis, François cigarette au bec continue le tour des points de livraison avec son nouveau collègue. Mais, alors qu'il va livrer une maison isolée au fonds des bois, il se trouve sur une scène de crime, d'où émerge un sac rempli de billets. Évidement François voit dans ce « cadeau du ciel » l'occasion de réaliser ses rêves. Comme un ticket de loto, quoi ! Avec plus de complications toutefois…

La grande réussite de Joris Mertens est de parvenir à installer un climat et un personnage en quelques belles planches, autour de superbes décors (avec plein d'affiches publicitaires et de néons). Une histoire simple, racontée à l'économie, mais avec beaucoup de tendresse pour ce François, à qui la vie n'a jusqu'alors pas souri.

Encore une pépite !

C'est une prouesse dans le graphisme, les lieux, les vues plongeantes, une grande ville des années 70.
J'adore l'histoire, un personnage attachant, toujours rincé par la pluie, la vie, sans parapluie.
Livreur de pressing, aux habitudes de vieux garçons, au physique « d'un Jean Pierre Bacri » encore plus démuni.
Joue au « Lotto », espère le gros lot, toujours les mêmes numéros.
Une livraison où le pactole est au bout de ses mains …

Et comme dans Béatrice, des lieux revisités, des fausses Pub, beaucoup d'enseignes aux messages percutants.
Bref, on déambule sous la pluie, comme dans une machine à laver le linge, aux différents programmes, mais à sec !

Alors là je suis carrément bluffé ! Sous le charme de la première à la dernière planche de cette fabuleuse BD de 150 pages (un roman graphique donc ?).
Pour parler de cette BD, je vais préférer le très court résumé de la fiche Wiki de l'auteur, bien moins bavard que celui que vous lirez plus haut :
"Nettoyage à sec", met en scène « un modeste employé quinquagénaire qui sert de chauffeur à la blanchisserie Bianca » dans « une Bruxelles fantasmée, au milieu des années 1970 ».
Pour commencer, il y a un environnement graphique très réussi, des dessins somptueux bien que plutôt sombres, il faut dire qu'il pleut tout le temps dans cette histoire. La balance entre dessins et dialogues est largement en faveur des images qui se révèlent en fait plus parlantes pour exprimer les états d'âme de François, notre livreur "de la blanchisserie Bianca » qui semble vivre à côté plutôt qu'avec ce qu'il aime le plus.
J'ai aimé admirer les nombreuses doubles pages de ce Bruxelles nocturne sous la pluie, j'ai beaucoup souri en remarquant que François avait la "clope au bec" dans trois bulles sur quatre, j'ai apprécié aussi le "running gag" du parapluie oublié. En fait tous les dessins contribuent à instaurer une ambiance particulièrement réussie qui mettent en relief le fait que François mène une vie insipide et terne, son seul rayon de soleil est sa visite quotidienne au kiosque tenu par Maryvonne qui élève seule sa fille malade, son espoir le plus fou est de gagner au Lotto (on est en Belgique) et de leur offrir une maison au soleil.
Ce scénario est parfait dans le sens où il prend le temps de nous imprégner de tout un tas de choses du quotidien, la routine, les rapports humains, les espoirs.
S'il existe des romans noirs, on peut dire sans hésiter que nous avons ici une "BD noire", car le scénario va se révéler finalement bien cruel, injuste et pas franchement attendu, une fin... Mais je n'en dirai pas plus.
J'ai adoré cette BD qui est à ce jour l'une de mes préférées, il n'y manque rien, elle est parfaite :)

Super !

Quand la chance nous passe sous le nez

J'aime le personnage principal attachant et bienveillant qui finalement ne lui apporte que très peu. Les dessins sont top j'aime l'ambiance illustrée, des grandes villes .

Il fait de son mieux dans tout ce qu'il entreprend, tombe sur une opportunité la saisie .. malchance a quelques jours près son destin serais bien différent.

Ça me fait pensée au responsabilité que les choix que nous prenons ont pour conséquences

Un titre sympathique mais brouillon à mon goût.
Joris Mertens ne sait pas comment compléter son histoire et le titre tire en longueur par moment, tâtonne et se cherche.
Le rythme est aléatoire et à la fin de ma lecture, le sentiment qui me reste est celui d'un lecteur a qui il manque un morceau d'histoire...

Roman graphique aux dessins recherchés, beaucoup de détails , de la couleur, de grandes planches.
François est employé dans une blanchisserie, sa vie routinière le mène de chez lui au kiosque à journaux puis au café et à son travail de livreur. de même il joue chaque semaine au lotto les mêmes numéros depuis des années et espère faire plaisir aux gens qu'il côtoie quotidiennement s'il gagne. Mais un jour sa routine est perturbée par un événement.......