AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 462 notes
Il y a toujours une forme de calme qui m'envahit à l'ouverture de romans se déroulant au Japon. Celui-ci apporte beaucoup plus encore de par la sensibilité du sujet, la qualité du traitement et l'angle choisi. Un personnage principal Yui qui est touchante de délicatesse, de blessures et de peine qui poursuit son chemin après le décès de sa mère et sa fille. Pour qui la cabine téléphonique devient un objectif et le moyen de se relier à la vie. Une rencontre avec Takeshi pour compagnon de route pour effectuer les 7h de trajet pour atteindre ce lieu où les mots peuvent s'exprimer. J'ai également beaucoup apprécié la construction du roman lui-même et les petits chapitres de quelques lignes donnant références de livre ou détails si petits mais tellement important; ils apportent énormément. Une lecture pudique, sensible et toute en nuances d'émotions.
Commenter  J’apprécie          10
Alors que Yui anime sa quotidienne dans son émission de radio, un auditeur lui révèle qu'il existe un lieu où l'on peut confier des messages à destination de nos défunts.

☎️Imaginez des pentes escarpées,
le mont Kyjira-Yama qui domine tel un roi,
Un jardin luxuriant où la nature ondule au gré du vent,
Et puis au milieu de ce décor exquis une cabine vieillie,
Où la communication ne peut s'établir du moins pas avec des gens qui sont en train de vivre.

☎️Cet appareil défaillant n'a pour seul but que de parler aux gens manquants.
Des mots parlés que l'on aurait aimé avoir prononcés,
Le sifflement du vent qui vient assécher tel un pansement,
Le réconfort du gardien par sa grande humanité
Les rencontres avec les habitués,
Tous ces petits bonheurs additionnés
Commenter  J’apprécie          10
Le téléphone du vent
Le 11 mars 2011 un tsunami (consécutif à un séisme d'une ampleur exceptionnelle) dévastait la côte nord-est du Japon. Ce désastre a pris la mère et la fillette de Yui, trois ans ont passé mais Yui ne parvient pas à surmonter son immense chagrin. Bien sûr, en apparence, elle donne le change : elle est animatrice dans une station de radio tokyoïte, elle écoute les auditeurs parler de leur vie. Un soir, elle lance un nouveau sujet : « après un grand deuil, où avez-vous puisé la force de vous lever chaque matin ? Comment vous consolez-vous quand vous êtes malheureux ? ». Vaste question n'est-ce pas ? le dernier appel qu'elle reçoit est celui d'une victime du tsunami, tout comme elle, cet homme a tout perdu… Il lui explique que près d'Ôtsuchi, il existe un jardin extraordinaire, au milieu duquel se trouve une vieille cabine téléphonique, vestige d'une autre époque. A l'intérieur, un simple téléphone noir à cadran, débranché bien sûr… le téléphone du vent, duquel chacun peut venir parler avec ses défunts. Yui est si bouleversée qu'elle décide de poser deux jours de congés (les premiers depuis 3 ans) pour se rendre sur place sans se douter que ce et ceux qu'elle va rencontrer à Bell Gardia vont changer sa vie.
Quel roman magnifique ! L'auteure est italienne mariée à un japonais et a adopté ce pays, ce qui se ressent dans son écriture tout en délicatesse. le sujet pourrait paraître triste mais il n'en est rien. Oui, c'est un roman (inspiré par un fait réel, le téléphone du vent existe bien) sur la mort et sur le deuil mais c'est surtout un roman sur l'espoir, sur la résilience (comme je déteste ce mot !) et sur l'amour, sur l'amitié, sur la force insoupçonnée que nous portons tous en nous.
J'ai adoré cette lecture que je recommande à tous, elle fait du bien, beaucoup.
Commenter  J’apprécie          161
Cette histoire a été inspirée à l'autrice par "la cabine du vent" une cabine téléphonique installée au milieu d'un jardin, dans un coin du Japon. Ceux qui le souhaitent décrochent le téléphone et parlent à leur(s) mort(s). Cette démarche, qui peut paraitre étrange, aide "ceux qui restent" à surmonter leur peine. Nous suivons principalement deux endeuillés qui ont pris l'habitude de fréquenter la cabine téléphonique : un homme et une femme...

L'idée de départ est intéressante et la lectrice est agréable à écouter mais j'ai trouvé ce roman assez prévisible dans son dénouement et un peu trop "feel good" à mon goût. Je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Un traitement trop mièvre et une histoire sans intérêt. C'est dommage !
J'aurais vraiment voulu aimer ce livre sur la résilience se déroulant dans le Japon post-tsunami, mais les personnages sont caricaturaux et les inter-chapitres d'une sensiblerie extrême.
Commenter  J’apprécie          00
« Ce que nous confions au vent » est un très beau roman, particulièrement poétique, émouvant sans être larmoyant.
Cependant, je trouve personnellement qu'on perd parfois un peu le fil de la lecture, mais j'imagine que cela est dû au style d'écriture de l'auteure
Commenter  J’apprécie          00
Le point de départ de ce roman, un tsunami intervenu en mars 2011, sur l'archipel du Japon. Une tragédie pour la population, notamment pour Yui, qui perd sa mère et sa fille et pour Takeshi sa femme. Comment se remettre de tels malheurs, comment continuer à vivre sans culpabiliser soi-même d'être vivant, comment faire son deuil sans corps ? S'effondrer, se terrer dans l'incompréhension, vivre avec le poids de la destinée sur ses épaules ?

Yui apprend, par hasard, l'existence dans le jardin Bell Gardia, d'une cabine téléphonique non connectée, dont le seul but, permettre aux survivants de communiquer avec leur proche disparu. Se libérer du fardeau du silence, de l'angoisse, du repentir et délivrer leurs sentiments via ce téléphone du vent – kaze no denwa – qui emportera dans le vent toutes ces confidences qui délivre les vivants des remords et regrets.

Un roman d'une grande sensibilité, de soyeuse retenue, de touches émotionnelles qui témoignent d'un grand respect pour l'être humain et, de souligner le besoin irrépressible de signifier que la vie doit l'emporter sur le destin, afin d'abolir le chagrin inhérent au cercle de la vie. D'autant que les descriptions des émotions des personnages nous entraînent également dans le bruissement des feuilles soulevées par le murmure des paroles confiées à ce téléphone, sans aucun doute, un vecteur de résilience. Un roman ou plutôt une oeuvre poétique, indéniablement.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Et si jamais vous souhaitez un tout petit livre, léger et facile à mettre en poche, qui vous emporte dans d'autres lieux et dans un tourbillon d'émotions vraies, je vous conseille chaleureusement Ce que nous confions au vent de Laura IMAI MESSINA, paru chez 10/18 en janvier 2023. L'histoire d'un deuil éprouvant voire impossible à faire, après la disparition de sa fille et de sa mère lors du tsunami de 2011. Mais loin d'être larmoyant, l'auteur nous livre l'histoire pleine de poésie, avec beaucoup de justesse et de pudeur, d'une lente reconstruction. Un magnifique hommage à tous les disparus de cette tragique catastrophe. A lire et à partager 💕!

Lien : https://auxpetitespepites.bl..
Commenter  J’apprécie          20
Un autre livre prêté par ma camarade de lecture, à qui je fais entièrement confiance dans ses choix littéraires. Dans ce très beau roman, nous suivons plusieurs japonais marqués par le deuil qui se rendent tour à tour dans un petit village montagnard livré au vent, afin de décrocher le téléphone d'une petite cabine téléphonique dédiée à nos disparus. Là bas, ils pourront confier au vent les derniers mots qu'ils auraient aimer dire à leurs proches, mais la tâche n'est pas si aisée. Ce livre aborde avec une grande délicatesse les thèmes du deuil, de la résilience, du pardon et de l'oubli. Les personnages sont bien écrits, crédibles et ambivalents, on tremble à leurs côtés en espérant un dénouement positif. Cette très belle histoire vous parlera forcément et l'expérience est encore plus belle quand on sait que la cabine téléphonique existe réellement.
Commenter  J’apprécie          61
Ce livre est une pure merveille.

J'ai retrouvé dans la plume de @lauraimaimessina la même poésie et délicatesse que dans celle de @baptistebeaulieu.

Cette histoire est si belle sous l'alchimie des mots de l'autrice qui développe un sujet si douloureux, si intense, si commun et à la fois personnel. La mort, le manque, et la vie qui se poursuit.

Tout au long de ma lecture j'ai eu envie de prendre un billet d'avion et de me rendre au Bell Gardia pour me saisir du combiné et moi aussi confier mes mots au vent pour qu'il les transportent là où les morts pourraient les entendre, et à chaque chapitre la magie de ce livre a été de me faire économiser le billet d'avion et de voyager dans cette histoire pour réaliser mon pèlerinage personnel.
D'ailleurs j'ai adoré les transitions entre chaque chapitre, qui sont un éclairage différent sur un élément, voire un détail, du chapitre précédent. Ce temps de pause rendait extrêmement touchant le regard de l'autrice sur ses personnages. J'ai adoré cette approche.

Bravo pour cette magnifique réalisation.
Un roman inclassable d'une sublime poésie qui laissera un tatouage particulier sur mon coeur.

L'avez-vous lu ? Connaissez-vous l'histoire de ce téléphone qui existe réellement au Japon ?
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1154) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
842 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}