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sur 462 notes
Les voix tourbillonnent dans le vent. Elles tourbillonnent en entraînant les voix de ceux qui furent naguère bien vivants. Et dans ce vent mélancolique qui souffle à tout va comme le souffle d'une vie qui n'est plus, il y a Yui. Celle qui a perdu se mère et sa fille.

Comment vivre après avoir survécu à un tsunami qui a fait des dégâts irréversibles sur la psyché de ceux qui ont échappé aux vagues mugissantes et déferlantes de l'océan pacifique. Pouvons-nous continuer à vivre quand des proches dans l'instantanéité de leur vie ont été emportés à tout jamais, et que l'on reste là, planté comme un arbre perdu sur le bord d'une falaise, à attendre la prochaine vague. Des murmures et des chuchotements qui tanguent dans le vent.

Ce que nous confions au vent est une magique histoire qui nous montre que la pulsion de vie reste malgré tout présente en soi. Même si le chemin de l'acceptation reste un parcours du combattant ; il y a sûrement pour tout un chacun, un endroit où confier ses peines.

Une des choses que j'ai le plus appréciée dans cette histoire est le point de départ. Il existe bel et bien un téléphone où l'on peut venir déverser sa peine, parler à ceux qui ne sont plus là et de tenter d'atténuer sa peine même si ce n'est pas toujours le cas. L'histoire est perçue pour ma part entre ceux qui tentent de continuer leur vie en étant dans un processus de deuil qui prendra selon le protagoniste, une durée et un chemin différent ; et ceux qui vivent dans un instant présent qui se tourne vers l'avant.

Un roman sans mièvrerie et emplit de diverses interrogations à propos de sa faculté à s'adapter malgré les circonstances de la vie. Un roman consolant pour ceux qui ont perdu un proche dans une catastrophe naturelle.
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Une histoire teintée de poésie.

Au Japon, sur le mont Kujira-Yama, se trouve une cabine téléphonique au milieu d'un jardin. Des gens s'y rendent afin que leurs voix soient porté par le vent et délivrent un message à leurs proches décédés. Yui s'y rend dans l'espoir de parler à sa mère et sa fille qui ont péri lors du tsunami de 2011. En se lancant dans se périple, elle va rencontrer des gens attachants, notamment Takeshi, qui va prendre une place importante dans sa vie.

Ce livre est une ode à l'amour universelle et éternel. Il y est question du deuil, et de la manière dont il faut continuer à avancer malgré la perte d'un proche. C'est avec beaucoup de talent que l'auteure nous emmène dans ce voyage vers la résilience et l'acceptation.

Les personnages sont tous attachants, et nous découvrons avec eux des histoires bouleversantes. La plume de l'auteure nous transporte vers un pays lointain, aux croyances puissantes, et nous nous laissons porter par ses mots. La précision des desxriptions donnent l'impression d'entreprendre ce voyage au côté de Yui, et c'est le coeur plus léger que j'ai refermé ce livre. Une histoire qui laissera forcément une marque dans mon coeur et mon esprit.
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Une belle couverture, un titre qui annonce le mystère et la poésie, et un fait réel inspirant. Je ne vais pas revenir encore une fois sur le téléphone qui permet de parler aux morts. Certains journalistes en ont déjà parlé en long et en travers. Mais ont-ils vraiment lu le livre ?
Il s'agit à la base d'un hommage pour les victimes du tsunami du 11 mars 2011 en prenant des distances volontairement avec ceux de Fukushima. Malheureusement, je suis passé à côté. On force le mouvement. On sait déjà ce qu'il adviendra des deux personnages qui se rencontrent sur ce lieu mythique. L'exemple le plus frappant, c'est la manière dont est amené le miracle, en mettant un autre juste avant, avec les chants du bus, qui paraît tout, sauf réaliste. Laura Imai Messian est une italienne donnant des cours de sa langue natale au Japon. Son livre a donc été traduit. Ici aussi, je pense que certaines formules auraient pu être mieux choisies. Est-ce ce que ça m'aurait fait rentrer un peu plus dans cette histoire ? Je ne pense pas, le style a fait qu'il m'a manqué l'empathie. À force de pudeur, et, de ne pas dévoiler les pensées les plus profondes, on en devient distant nous aussi.
Dommage !
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Dans le jardin de Bell Gardia, sur les pentes du Mont Kujira-Yama, se trouve une cabine téléphonique dont le téléphone n'est pas branché. Pourtant, des gens viennent de très loin pour y parler avec leurs proches disparus, laissant le vent emporter leurs paroles. Yui, une journaliste de radio qui a perdu sa mère et sa fille dans un tsunami, décide sur un coup de tête de se rendre sur place...
Ce téléphone du vent existe vraiment et permet à des milliers de personnes qui ont perdu un proche de s'adresser à eux, dans une recherche d'apaisement et de consolation qui fait partie de leur travail de deuil. C'est une idée si douce et si poétique, fil conducteur de l'histoire d'une reconstruction. Dans le jardin de monsieur Suzuki, les personnes endeuillées errent ou se croisent, vont s'isoler dans la cabine pour parler à leurs disparus ou au contraire ne trouvent plus les mots, tout comme Yui, encore sidérée par le drame. Sa rencontre avec Takeshi, veuf et papa d'une petite fille, va lui permettre d'avancer et de s'autoriser à continuer à vivre. Un texte mélancolique et plein d'espoir, entrecoupé de listes comme autant de jolis post-it. Une bouffée d'air à la fois tendre et triste.
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Au Japon, au mont Kujira-yama, on trouve une étrange cabine téléphonique qui n'est reliée … qu'au vent ! Inspirée d'une histoire vraie, cette cabine se situe dans le beau jardin privé de Bell Gardia.
S'y rencontrent ceux qui sont fragilisés par la vie.

Malgré la mélancolie et la douleur de certaines situations, j'ai beaucoup aimé la poésie de ce roman et l'ambiance japonaise.

Laura Imai Messina donne une humanité toute particulière à ses personnages notamment grâce à l'insertion originale de courts chapitres sous forme de listes, d'émotions, d'achats, d'aliments du bento préparé…

Un de ces livres dont il est difficile de décrire le ressenti (de par sa résonance personnelle) mais touchée par ces âmes en reconstruction, en quête d'apaisement et les liens profonds créés.
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Roman d'une grande douceur. Qui donne foi en la capacité de l'être humain à aimer à nouveau, malgré - et même grâce- aux absents. le rythme des personnages se trouve comme profondément changé par le deuil. Refaire confiance, goûter à la joie... tout prend plus de temps. On déguste avec eux ces moments précieux.








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Sur le mont Kujira-yama se trouve une cabine téléphonique. C'est le téléphone du vent et il n'a pas été inventé pour les besoins de ce roman. Il existe vraiment. C'est une cabine en haut d'une colline balayée par les vents, repère privilégié des appels vers l'espoir, un besoin vital pour ceux qui restent de questionner pour pouvoir continuer. de libérer la parole. Et le vent répond.

Ce roman je l'ai lu après m'être plongée dans plusieurs romans japonais. Je me suis précipitée sur ce roman à cause des cerisiers en fleurs sur la couverture et l'idée fabuleuse de cette cabine, sans prêter attention au nom de l'auteur. Les auteurs japonais même lorsqu'ils sont traduits ne perdent en rien de cette petite essence propre à leur culture. La façon de raconter leurs histoires, de nous plonger dans leur univers, est tellement délicate.

Dans ce roman écrit par Laura Imai Messina, je n'ai pas ressenti le dépaysement que j'attendais en partant si loin. L'histoire est très bien écrite, le roman est très émouvant. Il est comme un témoignage et un hommage aux victimes du tsunami du 11 mars 2011. On y partage les vies croisées de Yui et de Takeshi qui se rencontrent dans le jardin de Bell Gardia, on fait connaissance avec le gardien, mémoire du lieu. Les petits chapitres d'énumération, de notes, de listes, de choses à penser m'ont beaucoup plu.

Mais, j'ai été un peu déçue lorsque dès les premières pages j'ai senti par le style occidental que la magie japonaise ne serait pas au rendez-vous.

C'est un souvenir très partagé que je garderai de ce roman.
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La lecture de ce livre a été pour moi une petite parenthèse touchante sur le deuil, la reconstruction et aussi la joie de survivre et de (re-)construire des choses avec ceux qui restent.

Bien sûr le roman parle de deuil et de toute la peine qui est liée. Mais aussi surtout de ce long processus qui permet de reprendre foi en l'avenir et de se remettre de ces catastrophes.

Le développement des personnages et tout de même un peu couru d'avance, je n'avais pas vraiment de peine à savoir ce qui va arriver aux différents personnages. Mais ce n'est pas vraiment ça qui est important dans ce récit, l'important c'est tout l'enrobage de douceur et d'émotion.
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Au Japon, depuis le tsunami de 2011 et ses milliers de morts, il existe une cabine téléphone avec un ancien téléphone non branché mais sur lequel des centaines de personnes sont venues adresser des messages à leurs chers disparus, confiant leurs messages au vent...
C'est une histoire vraie à partir de laquelle Laura Imai Messina a imaginé des personnages touchés par le deuil, leur rencontre autour de ce téléphone, leurs histoires personnelles, leurs regrets, leurs espoirs, leurs chagrins.
Ce que j'ai trouvé remarquable, c'est qu'elle arrive à écrire ce roman centré sur le deuil et le chagrin sans jamais tomber dans quelque chose de larmoyant, tout en délicatesse, en bienveillance et en pudeur.
A une époque où nous vivons cernés par des téléphones et où nous les utilisons souvent pour des choses sans importance, la démarche de se rendre jusqu'à cette cabine téléphonique (vestige d'un temps où les téléphones avaient un fil et où les gens étaient libres...), de prendre en main ce combiné noir et de commencer à parler à ceux qui ne sont plus là est déjà en soi une démarche poétique, et Laura Imai Messina l'a très bien restitué dans son livre.
Ce petit livre fait partie de ceux que je garderai longtemps à portée de la main...
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Un très très joli livre sur cet endroit spécial au Japon où on décroche un combiné dans une cabine téléphonique pour parler avec nos proches disparus.
Yui a perdu sa fille de 3 ans et sa mère dans le tsunami de 2011. Un deuil qui semble impossible jusqu'au jour où elle va entendre parler de ce jardin au flanc d'une montagne dans lequel un homme a posé une cabine téléphonique.
C'est beau et délicat, comme souvent au Japon.
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