AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La femme d'en haut (50)

- N'est-ce pas notre lot à toutes, obligées que nous sommes de céder du terrain, de faire un pas de côté, de rester en retrait, sans gloire ni admiration ni reconnaissance ? Nombreuses à vingt ou trente ans, nous sommes carrément légion vers la quarantaine ou la cinquantaine. Mais le monde devrait comprendre, s'il en avait quelque chose à faire, que les femmes comme nous ne vivent pas sous terre. (...) Pas de souterrain métaphorique à la Dostoïevski. Nous sommes toujours en haut. Pas comme ces folles dans leur grenier- on parle assez d'elles, d'une façon ou d'une autre.
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente. (p. 19)
Commenter  J’apprécie          192
Mais celle que je suis à l'intérieur, très peu réussissent à la voir. Personne ou presque. La sortir de sa cachette est le cadeau le plus précieux que j'aie à offrir. Et je viens sans doute d'apprendre que c'est une erreur de la montrer au grand jour.
Commenter  J’apprécie          170
Sirena, en revanche, s'occupe de la force vitale. Nous avons tous envie de cela, au fond. c'est ce qui nous attire : quelqu'un qui nous attire : quelqu'un qui nous ouvre les portes du possible, de ce que l'on imagine à peine. quelqu'un qui prend à bras-le-corps les couleurs et les textures, les goûts
et les transformations- qui prend tout à bras-le corps, point final. Tous , nous recherchons ce qui est vivant, ce qui respire. (p. 192)
Commenter  J’apprécie          160
- Pourquoi l'objectivité est-elle impossible ?
- Parce qu'on ne connaît jamais qu'une partie de l'histoire. On ne peut pas prendre, même pendant une seconde, montrer tout ce qu'on vit. Alors comment pourrait-on le faire pour l'histoire de quelqu'un ou d'un peuple ? Pour l'histoire d'une nation ? C'est impossible. " (p. .70)
Commenter  J’apprécie          140
Ces dernières années, j'ai souvent pensé à "The Ballad of Lucy Jordan", la chanson de Marianne Faithfull - At he age of thirty-seven, she realized she'd never ride through Paris in a sports car, with the warm wind in her hair...- »
Commenter  J’apprécie          120
- En tant qu'enseignante, je dois dire que les enfants uniques réussissent souvent mieux leur scolarité...
- Oui, parce que nous, parents, les choyons et leur consacrons tellement de temps. Les enfants uniques, vous savez, ils deviennent comme une troisième personne au sein d'un couple. Ils n'ont pas trop l'occasion d'être des enfants, plutôt de petits adultes.
Commenter  J’apprécie          110
Je ne suis pas folle. En colère, oui, folle, non. Je m'appelle Nora Marie Eldrige et j'ai quarante-deux ans. (...) Je ne suis ni mariée ni divorcée mais célibataire. Ce qu'on nommait une vieille fille d'autrefois, mais plus maintenant, car cela sous-entend qu'on est fanée, ce qu'aucune de nous n'a envie d'être. (...)
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente. (p.18-19)
Commenter  J’apprécie          110
Ce n'est plus comme quand j'avais ton âge, avec ces diplômes qui servaient surtout à trouver un mari. (...) J'ai toujours considéré que le grand dilemme dans la vie de ma mère avait été d'entrevoir la liberté trop tard, à un coût très élevé. Elle appartenait à cette génération pour qui les règles avaient changé à mi-parcours, qui était née dans ce monde de linge bien repassé (...), de chignons sophistiqués avec beaucoup de laque (...)
Son diplôme de l'université du Michigan était purement décoratif, et j'avais toujours trouvé significatif qu'il dorme au grenier dans son cadre festonné de poussière, parmi une dizaine de tableaux sans intérêt qu'elle avait reniés (...) Première femme de sa famille à aller à l'université, elle avait pris la peine de l'encadrer, pour finir par en avoir honte, parce qu'elle n'en avait rien fait, qu'elle avait gâché ses chances. (p. 71)
Commenter  J’apprécie          100
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente.
Commenter  J’apprécie          90
J’eus l’impression qu’il était nimbé d’un halo doré, mais il ne s’agissait que de la lumière rosâtre d’un lampadaire. Là était le problème, dans un endroit comme Cambridge, Massachusetts : ces gens - ces hommes - qui se prenaient pour le Messie, mais autour desquels continuait à flotter une certaine aura, et l’éventualité, si mince soit-elle, qu’ils soient bel et bien le Messie - ce qui n’était pas à exclure.
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (212) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Dead or Alive ?

    Harlan Coben

    Alive (vivant)
    Dead (mort)

    20 questions
    1822 lecteurs ont répondu
    Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

    {* *}