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Critique de KRISS45


La femme d'en Haut, c'est Nora, une femme sans histoire qui avance dans la vie avec prudence, modération et discrétion. Célibataire, elle a renoncé à une carrière risquée d'artiste plasticienne pour le métier plus rassurant d'institutrice qu'elle assume néanmoins avec compétence et passion.
Nora est une cérébrale totalement dépourvue de spontanéité qui s'ausculte, s'observe à défaut d'agir sur sa vie et de s'affirmer. "La femme d'en haut est ainsi. Vous gardez tout pour vous. Vous ne faites pas de vagues ni d'erreurs, et vous n'appelez pas les gens en pleurant à 4 heures du matin. Vous ne révélez pas de secrets qui seraient inconvenants dans votre bouche."
Emprisonnée mais consciente de ses frustrations, elle est aussi une femme en colère contre elle-même.
Sa rencontre avec la famille Shahid va rompre la monotonie de son univers étriqué, lui donner l'occasion de s'épanouir dans ses réelles aspirations de femme et d'artiste mais hélas ses besoins sont démesurées et la déception est inévitable.
Le personnage de Nora, cette anti-héroïne pathétiquement solitaire, m'a beaucoup touchée car en échange de l'amour infini qu'elle accorde au trio familial (l'enfant Reza et ses parents), elle ne reçoit qu'une amitié tiède, opportuniste et au final humiliante. On ne peut pas reprocher à la famille Shahid d'avoir abusé de la situation. Ils en ont certes profité mais sans prendre conscience de l'implication excessive de Nora, une femme vulnérable qui s'et fourvoyée dans une triple relation dangereuse.
Un roman tout en finesse sur ce que l'on donne et reçoit dans une rencontre intime avec autrui.
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