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L'histoire de Gerda Taro, c'est une fulgurance aussi vive que le flash d'un appareil photo. La jeune femme était inarrêtable, incontrôlable, inaliénable. Entêtée, sensuelle, amoureuse aussi, et surtout libre, toujours. « Je suis très amoureuse de toi, Georg, lui avoue-t-elle en venant s'asseoir tout contre lui, mais je regrette, je ne pourrai jamais devenir la femme d'un homme, et encore moins d'un seul. » (p. 192) le portrait qu'en fait Serge Mestre est tendre et admiratif. Sous la plume de l'auteur, j'ai découvert une femme qui a tout d'une héroïne de fiction. Mais le personnage est bien réel et son travail récemment redécouvert montre ce que Robert Capa lui doit. Gerda a inventé ce photographe américain, faisant du Hongrois une figure majeure de la presse photographique.

Mais Gerda, c'est aussi une photographe, pas seulement l'ombre de Capa. Et ce qu'elle capture avec son objectif, c'est plus que des scènes de vie, ce sont des allégories. « Un couple qu'on imagine tout récent, jeune femme conservant son fusil en bandoulière, revolver à la ceinture pour le garçon. Les amoureux se tournent vers elle, s'enlacent, s'embrassent pour la photo, pas seulement, ils s'aiment dans cette Espagne qui résiste, entend défendre les droits qu'on veut lui soustraire, ils offrent à Gerda, tandis qu'elle cadre, l'éclat de leur sourire, clic, manivelle pour le réarmement de la pellicule, clic, manivelle, à deux reprises. Les clichés affichent la rangée de leurs dents blanches, l'épais bourrelet des lèvres se frôlant, s'épousant, la bonne humeur, la confiance en la victoire, la foi en l'avenir victorieux. » (p. 160 & 161) Entre l'Espagne et Paris, Gerda porte sa foi en la liberté et sa haine des nationalismes belliqueux. Si le mot « pasionaria » n'existait pas, c'est pour Gerda Taro qu'il aurait fallu l'inventer.
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Il s'agit ici de la vie romancée (à peine) de la photographe Gerda Taro, née Gerta Pohorylle. A travers ce parcours, le livre est aussi une évocation de la vie des opposants dans l'Allemagne des années 30 après la prise de pouvoir par Hitler, de la vie des émigrés en France avant guerre, et de la guerre d'Espagne à laquelle participera Gerda Taro en compagnie du célèbre photographe Robert Capa.
C'est surtout un beau portrait de femme, d'une femme libre, d'avant-garde, féministe avant l'heure.
Le livre est écrit dans un style direct, parfois cinématographique.
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Cette histoire est celle de Gerda Taro, dans les années 30. Jeune femme libre, Gerta Pohorylle quitte son pays pour échapper au régime nazi. En partant de rien, elle deviendra une future photo reporter à Paris grâce à Robert Capa avec qui elle aura une vraie passion amoureuse.
Mais femme moderne avant l'heure, femme ne pouvant se concevoir comme la femme d'un seul homme, elle ira au bout de ses envies à savoir être au plus près de la déroute fasciste.
Elle y perdra la vie mais pas son âme.
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Le portrait d'une femme à la trajectoire fulgurante, de l'Allemagne nazie à l'Espagne déchirée par la guerre civile. Une femme libre, indépendante et engagée, luttant contre les fascismes avec son arme de prédilection : la photographie. Une femme longtemps oubliée, la faute à Robert Capa, dont seule la signature comptait. Une femme à la joie de vivre et d'aimer inextinguible malgré le contexte dangereux et inquiétant...
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
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Regarder, est le portrait d'une femme libre et passionnée : Celui de Gerda Taro. Elle fût l'une des premières photographe de guerre et aussi la compagne de Robert Capa. J'avais comme tout le monde entendu parler de la célèbre agence de photographie CAPA, mais je ne connaissais rien de son histoire, et encore moins de ses principaux créateurs. Serge Mestre décrit le portrait d'une femme indépendante et courageuse. Née en allemagne en 1910, juive, elle s'exile en France dès 1933. Pays où elle rencontre le photographe Hongrois André Friedmann, pour qui, elle inventera le pseudonyme Robert Capa. Il va lui apprendre la photographie, vont devenir amants...mais comme je vous l'ai dit précédemment, Gerda Taro est une femme libre et elle décide de s'émanciper lorsque Aragon l'engage pour son journal. Elle décide alors de signer ses propres photos.
Voulant témoigner des horreurs de son temps, elle se rends régulièrement en Espagne ( elle adhère à la république contre le fascisme) et veut que son travail serve la cause des Républicains...
C'est un très beau portrait de femme avec en toile de fonds la guerre, la photographie et l'univers des reporters de guerre.
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Un peu décevant. Beaucoup d'histoires sentimentales sans grand intérêt. Mieux vaut, et de loin, le livre de Maspero. Elle méritait mieux que ça.
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Un portrait de la photo reporter Gerda Taro, et accessoirement amante de Robert Capa qui m'a malheureusement laissé un peu de marbre.

Le titre de l'ouvrage s'appelle Regarder, et effectivement on pouvait s'attendre à regarder le travail de cette femme à travers le regard de l'auteur. Il n'en est rien, la biographie romancée reste pour moi trop en surface et appuie davantage sur les amours de notre intrépide héroïne que sur ses choix artistiques ou la façon dont son oeuvre s'est mélangée avec celle de Capa, qui a comme un certain nombre d'artistes volontiers repris à son compte des photos de sa compagne...

L'auteur nous dépeint cette femme engagée (un juive militante qui quitte tout de même l'Allemagne très tôt sous la menace politique) parfois de façon un peu trop sommaire et et frivole. On sent presque plus d'intérêt pour les "hauts personnages" qu'elle a pu côtoyer que pour elle, c'est tout de même dommage pour un ouvrage focalisé sur sa personne...
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Nous voici plongés dans la grande Histoire et dans la vie d 'artistes, photographes pour la plupart, entre 1933 et 1937 en France et en Espagne, avec un focus sur Gerda Taro, pseudonyme réfléchi d'une des pionnières du reportage photos en temps de guerre. Une "oubliée de l'Histoire" ; la Capa's girl" comme aimait l'appeler Hemingway, et qu'il était temps de réhabiliter.

Cette jeune femme indépendante, militante, féministe, étonnamment moderne et séduisante, élève - et maîtresse, entre autres, de Robert Capa, n'a de cesse que de chercher à prendre LA photo qui symbolisera l'Espoir des républicains espagnols. En vain. Sa vie trop courte ne lui en laisse pas le temps.

L'écriture est légère, précise, fouillant les détails qui crédibilisent les portraits, les situations sans se perdre dans les fils noués des histoires de chacun. Et puis il y a l'auteur. Facétieux. Qui ne peut s'empêcher d'intervenir dans le récit de son narrateur, apportant une précision par ci, un rappel historique par là. Serge Mestre est un grand écrivain. Qu'il est urgent de lire.
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Les évènements, les rencontres se succèdent dans ce court récit de la vie de Gerta. Exilée à Paris à partir de 1933, elle va survivre de petits boulots en habitant chez des amies ou des amis puis elle devient photographe.
J'ai trouvé ce livre un peu trop plat. Peu d'émotions. Un récit un peu trop sobre, sans beaucoup d'âme.
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REGARDER de Serge Mestre
Gerta Pohorylle, jeune juive de Leipzig arrêtée par les nationaux socialistes, est divisée entre deux amoureux et cherche une raison d'exister. C'est une jeune femme joyeuse, très libre pour l'époque (1933), cultivée et ambitieuse.
Sa rencontre avec celui qui s'appellera Robert Capa va être déterminante et conditionnée le reste de sa vie. Devenue photographe reporter, sous le pseudonyme de Gerda Taro, elle va bientôt partir en Espagne où la guerre civile fait des ravages. Capa qui fut son formateur, a tendance à annoter son nom sur les photos de Gerda ce qui provoque des conflits dans le couple. Rêvant de la déroute fasciste son audace s'arrêtera sous la chenille d'un char... elle avait vingt sept ans.

Un roman qui mélent petite et grande histoire et dont le féminisme est finalement le sujet principal.
Gerda Taro est un personnage lumineux, attachant, une jeune femme pleine de vie, intrépide et déterminée que l'on aimerait connaitre.
C'est un bel hommage à la première reporter de guerre restée peu connue, ainsi qu'à tous les reporters talentueux disparus. Une profession à risque puisque chaque année décèdent certains d'entre eux dans l'exercice de leur fonction durant les divers conflits de la planète.
Belle découverte.
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