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Critique de Blok


Depuis quelques années, la mode est aux nouvelles traductions, en partie sans doute dans le but de prolonger le copyright, mais aussi parfois pour rattraper une première traduction fautive ou incomplète. On citera Limbo, Pop. 1280 (parue précédemment sous le titre de 1275 âmes), l'édition Mnemos de Lovecraft..j'y ajouterais bien la traduction Lauzon de Tolkien, mais certains préfèrent la traduction Ledoux. D'autres sont calamiteuses : La servante écarlate, Nous autres, 1984 (curieusement il s'agit de trois dystrophies (comme quoi..) D'autres enfin sont simplement inutiles. C'est le cas de celle de Peyton Place J'avais lu en son temps la précédente édition, sans en garder un souvenir impérissable. J'avais acheté la nouvelle traduction lors de sa sortie sur la foi d'une critique très favorable, mais le livre attendait toujours d'être lu La parution de la suite m'a décidé à entreprendre la lecture du premier volume.
Et pourquoi toutes ces digressions ? Parce que finalement il n'y a pas grand chose à dire du livre lui-même.
La postface nous parle du caractère transgressif du livre lors de sa publication. Je veux bien croire qu'il ait fait scandale dans l'Amérique pharisiene et puritaine des années 50.(d'ailleurs a-t-elle tellement changé, malgré les apparences ?)
Mais après tout, d'autres auteurs américains en ont fait autant avant, voire même plus : Steinbeck, Faulkner, Calwell, Dos Passos pour ne citer qu'eux, sans oublier les auteurs de romans noirs : Goodis, Cain. Thompson, même Chandler.
Mais finalement ce livre est un soap opera. Et à la réflexion, c'est peut-être pour cela qu'il fit scandale : parce qu'il tranchait sur le torrent de guimauve qui irrigue cette littérature. Tranchait un peu, car la guimauve est toujours là. Et il ouvrait des horizons insoupçonnés d'eux aux amateurs de ce genre de livre, en leur procurant en même temps les joies d'une transgression inoffensive.
En cela le livre vaut mieux que d'autres du même segment.
Malheureusement il y a le style ou plutôt le ton. On a en effet l'impression de lire l'interminable rédaction d'une collégienne americaine bien élevée..et disons le un peu nunuche. On pourrait charitablement penser qu'il s'agit d'un effet voulu, du moins si l'auteur donnait la parole à l'un de ses personnages. Mais c'est bien elle qui parle,du point de vue du narrateur omniscient.
Au bout de deux cents pages (soit une soirée de lecture perdue) je n'ai plus pu supporter l'ouvrage et son auteur.Et j'ai renoncé sans regrets à connaître la suite des aventures de ses fades personnages.
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